On ne va pas vous dresser l’inventaire de tout ce qui vous attend et qui a déjà commencé mais, vous les férus de musique dite classique et vous, ceux qui souhaitent la découvrir, si vous ne profitez pas des événements qui suivent, ce sera tant pis pour vous. Il est signalé que le billet est à 10€ ! Et voilà pour ces trois jours, chauds !
On commence, ou plutôt on continue avec, mardi 18 juillet, à la Halle aux Grains, à 21h, un concert qui s’intitule Horizons slaves. C’est avec l’Orchestre national du Capitole dirigé par un jeune chef lituanien Andris Poga que nous avons pu apprécier déjà et qui sera présent à nouveau dans la nouvelle saison de notre cher orchestre. Des oreilles indiscrètes nous ont appris que les musiciens en étaient très satisfaits. Le soliste invité est le tout jeune violoncelliste Edgar Moreau que certains ont pu déjà applaudir ici, à même pas 20 ans, dans le concerto n°2 de Chostakovitch avec à la baguette ni plus ni moins qu’un certain Valery Gergiev. Quel début de carrière !! Il est revenu à Toulouse pour le n°1 avec cet orchestre et Tugan Sokhiev à la direction. Un concert à la Halle et, rebelote, le même à Odyssud.
Pour cette soirée, il interprète un autre des monuments de la musique concertiste pour violoncelle, un chef d’œuvre du répertoire romantique, le Concerto pour violoncelle et orchestre en si mineur, op.104 d’Anton Dvorak, tellement inspiré de la nostalgie de la lointaine terre tchèque. Gageons que notre tout jeune musicien saura mettre au service de l’ouvrage toutes les capacités sonores de son instrument, son énergie et son sens de l’aération et de la dynamique, et ce sans pathos exagéré, soutenu en ce sens par tous les pupitres de l’orchestre et plus particulièrement les cuivres.
En deuxième partie, on plonge dans cette année terrible que fut 1917, avec la Douzième Symphonie de Dimitri Chostakovitch, créée et composée en 1961, dont chaque mouvement décrit les épisodes qui ont conduit à la Révolution d’Octobre. Elle est associée à la Symphonie n°2, les deux se consacrant au thème de la Révolution bolchevique, mais les deux étant séparées par trente cinq années, elles sont aux antipodes l’une de l’autre, le profil politique et musical du compositeur évoluant au gré d’un rapport complexe avec les événements cataclysmiques survenus dans sa patrie pour laquelle il aura montré son attachement viscéral jusqu’à la compromission pour voir toutes ses œuvres jouées.
Le mercredi 19 juillet à 21:30 à l’Auditorium Saint-Pierre des Cuisines, c’est de la musique de chambre qui vous attend avec L’Orchestre de Chambre de Toulouse. Le concert s’intitule Cordes et Cuivres et y participent des “pointures“ comme on dit, le corniste David Guerrier, le tromboniste Fabrice Millischer. A la direction, bien sûr, Gilles Colliard dont on donnera en création, le Concerto pour trombone et cordes. Tout le talent de David Guerrier sera à découvert dans le Nocturne pour cor de Franz Strauss tandis que nos deux cuivres ouvriront le concert avec le Double concerto pour cor et trombone de Michael Haydn. On termine avec Mozart et sa Symphonie Linz mais dans une Transcription pour cordes de Giambattista Cimador.
Le jeudi 20, à 19h, il faudra rejoindre le Cloître des Jacobins pour une heure en compagnie du pianiste François Dumont, un pianiste qui, actuellement, croule sous les compliments ! Le programme concocté s’intitule Classique en jazz. Il vous amènera promener en partant de Claude Debussy pour rejoindre Scott Joplin. Un petit détour vers Erick Satie et on file retrouver George Gershwin. On ne peut faire l’impasse sur le Piano-Rag-Music de Stravinsky avant de conclure sur une suite dansante d’Erwin Schulhoff.
La soirée se poursuit au Cloître à 21h30 avec en première à Toulouse, François Dumont qui sera rejoint par le violon de Philippe Aïche et le violoncelle de Virginie Constant. Ils donneront Les trios de Franz Schubert soit, Sonatensatz, puis Trio n°1 et Notturno et enfin Trio n°2.
Michel Grialou
Edgar Moreau © Julien Mignot
Andris Poga © Noslegums Kvadr
David Guerrier © Radio France / Christophe Abramowitz
Fabrice Millischer © Caroline Doutre