Claque magistrale avec les 3 premiers épisodes de la série « The Handmaid’s Tale », adaptation du roman « La Servante écarlate » de l’auteure canadienne Margaret Atwood (publié en 1985).
Effrayante & dérangeante dystopie proposant une réflexion cruelle (et malheureusement potentiellement réaliste… aussi fou que cela puisse paraître !) sur les menaces qui pèseraient sur la condition et les droits des femmes – mais aussi des homosexuels – en cas de régime totalitaire…
Dans cette société où les femmes sont réduites et forcées à un rôle de reproductrice, on rebondit de situation en situation où l’on pressent le pire et où on le voit, incrédule et horrifié, vraiment arriver….
Société asphyxiante où tout est sous contrôle, où les uniformes (d’inspiration amish) classifient en 3 statuts les femmes, toutes condamnées à un rôle précis occultant leur vie d’autrefois & effaçant leur personnalité, sans espoir d’une vie meilleure.
Le rouge des tenues – et par extension du sang menstruel, porteur d’espoir ou de malheur – renvoie aux codes symboliques habituels de cette couleur, mais en opposant ici le plaisir à la reproduction, c’est une sexualité féminine purement antagoniste qui devient la norme.
Le passage de la manifestation avec une version éthérée d’ « Heart of Glass » de Blondie en fond sonore est un des plus beaux & poignants moments de série que j’ai pu voir, malgré le tragique de la situation (#nospoil, mais je ne vous en dis pas plus).
.
Une série à voir absolument, qui interpelle et glace le sang, mais fait aussi se rendre compte que rien n’est vraiment acquis et que tout peut être remis en cause… et par les temps qui courent, cela fait d’autant plus réfléchir !
Mariette Escalier
La Rédaction : redaction@culture31.com