Elias, c’est le dernier grand chef-d’œuvre de son compositeur, Felix Mendelssohn-Bartholdy qui meurt un an après la création en anglais, en novembre 1847, à 38 ans. Une fresque somptueuse, haute en couleurs, aux chœurs épiques et à l’orchestration flamboyante. Le concert est donné dans le cadre du cycle Grands Interprètes, le samedi 3 décembre à 20h, à la Halle aux Grains. L’Ensemble Pygmalion dirigé par son créateur et directeur Raphaël Pichon a choisi la version en allemand, une version que son compositeur n’a jamais dirigé, ni entendu de son vivant.
La distribution annoncée est la suivante :
Stéphane Degout baryton
Julia Kleiter soprano
Judith Fa soprano
Anaïk Morel mezzo-soprano
Robin Tritschler ténor
Quelques mots sur l’œuvre biblique elle-même. C’est une commande du Festival de Birmingham en Angleterre. Elle fut créée au Town Hall en 1846, 26 août ! sous le titre d’ Elijah. Le compositeur dirige lui-même tandis que le rôle-titre du prophète “ brûlant les cœurs au feu de sa parole“ car dieu parle à travers lui, tenu par le baryton-basse, Joseph Staudigl, verra en son digne successeur Stephane Degout, notre baryton-basse français. Vigueur, ampleur, et profondeur seront bien là dans son interprétation, cela ne fait aucun doute.
La voix de baryton est réservée à Elias, uniquement, dont la sévère présence plane sur l’ensemble de l’oratorio : on remarquera qu’il prend la parole dès avant l’ouverture, puis ne cesse de menacer les infidèles et d’implorer Dieu, jusqu’à son apothéose dans le désert. Rares sont ses moments d’apaisement (son air poignant de la seconde partie « Es ist genug » est soutenu par le violoncelle).
A la création, et comme à l’accoutumée, les troupes étaient nombreuses, aussi bien dans les chœurs que pour les musiciens. Près de 400 ! Elles le seront beaucoup moins ici, la conception de l’exécution de l’œuvre n’étant plus la même. Ce sera l’Ensemble Pygmalion aves ses effectifs habituels. Refus de tout pathos ainsi et de tout effet, masse chorale restreinte et claire ce qui n’empêche pas, à coup sûr, élan et puissance, et climat jubilatoire. 48 choristes et 42 musiciens seront auprès des solistes.
« C’est magnifiquement grand et d’une somptuosité harmonique indescriptible », confie Berlioz à l’issue d’une exécution à Londres en 1848.
Tiré du Livre des Rois, Elias ou Elijah est maillé de différentes sources publiques dont nous nous dispensons ici, mais vous ne nous en voudrez pas. Le sujet relate la lutte au sein d’Israël entre Elie et les souverains impies Achab et Jezabel, donc entre Baal leur faux dieu et Jeovah le vrai Dieu. Si l’on cite le premier biographe du compositeur, voilà un résumé de l’intrigue : « Il n’y aura cette année ni rosée, ni pluie, sinon à ma parole. » C’est la menace dès les premières mesures de l’oratorio, avant l’Ouverture.
« L’oratorio s’ouvre sur la prophétie de la famine et de sécheresse faite par Elie, suivie des lamentations du peuple, puis du départ du prophète, de la résurrection du fils de la veuve, de la destruction des prophètes de Baal, du nuage annonciateur de la pluie qui suscite un noble chœur d’action de grâce pour ce miracle. Là, se termine la première partie. La deuxième décrit la fuite d’Elie, son enlèvement au ciel et la prophétie de la venue du Messie. »
Elias, comme l’oratorio précédent Paulus, dure environ deux heures et favorise de vastes chœurs et une pompe orchestrale plus flamboyante encore. Chacune des parties s’achève par un chœur monumental ; le premier remercie Dieu de déchaîner la pluie, le second est un hymne de gloire.
PREMIERE PARTIE
Introduction – Elie
Ouverture
- Chœur – Le peuple / Récitatif
- Duo avec Chœur – Le peuple, Deux femmes
- Récitatif – Abdias
- Air – Abdias
- Chœur – Le peuple
- Récitatif – Un ange
- Double Quatuor / Récitatif – Un ange
- Récitatif, Air et Duo – La veuve, Elie, La veuve, Elie, La veuve, Elie, La veuve, Elie, La veuve, Elie, Elie et la veuve
- Chœur
- Récitatif avec Chœur – Elie, Achab, Elie
- Chœur
- Récitatif et Chœur – Elie, Les prophètes de Baal
- Récitatif et Chœur – Elie, Les prophètes de Baal, Elie
- Air – Elie
- Quatuor
- Récitatif avec Chœur – Elie, Le peuple, Elie, Le peuple
- Air – Elie
- Arioso (Alto)
- Récitatif avec Chœur – Abdias, Elie, Le peuple, Elie, L’enfant, Elie, Le peuple, Elie, L’enfant, Elie, L’enfant, Elie,
L’enfant, Le peuple, Elie
- Chœur – Le peuple
entracte ~ 20 mn
DEUXIEME PARTIE
- Air (Soprano) / Récitatif / Air
- Chœur
- Récitatif avec Chœur – La reine, Le peuple, La reine, Le peuple, La reine, Le peuple, La reine, Le peuple,
La reine, Le peuple, La reine, Le peuple, La reine, Le peuple, La reine
- Chœur – Le peuple
- Récitatif – Abdias, Elie
- Air – Elie
- Récitatif (Ténor)
- Trio – Trois anges
- Chœur
- Récitatif – Elie, L’ange
- Chœur
- Récitatif (Alto)
- Chœur et Récitatif – Elie
- Arioso – Elie
- Air (Ténor)
- Récitatif (Soprano)
- Chœur / Quatuor (Soprano, contralto, ténor, basse)
- Chœur final
Mais qui était donc, ce Felix Mendelssohn-Bartholdy ? Les Mendelssohn, une dynastie de musiciens.
L’histoire semble exemplaire et probablement unique dans l’histoire de la musique. Elle court sur plus de deux siècles, au cœur de la Mitteleuropa germanique et romantique. C’est l’histoire d’une famille ballottée par les hasards et les vicissitudes d’une époque où il ne faisait pas forcément bon être juif et revendiquer bien haut cette appartenance communautaire, mais une famille qui sut fournir à son pays un contingent de musiciens et, accessoirement, de banquiers et hommes d’argent.
La saga moderne de la dynastie Mendelssohn – les “fils de Mendel” – commence très tôt. En l’an de grâce 1729, avec Moses ben Mendel (1729-1786), autrement appelé Moïse Mendelssohn. Ce philosophe, épris de l’esprit des Lumières, grand ami de Kant et de Leibniz, livre des travaux illustres qui exercèrent une influence sur le statut et la condition des juifs dans sa bonne ville de Dessau et la Saxe toute entière. Il doit être mentionné ici pour ses écrits sur l’esthétique de la musique et ses savantes dissertations sur les principes fondamentaux régissant les beaux-arts.
Mais c’est son petit-fils, Felix Mendelssohn (1809-1847), qui reste comme l’orgueil de la famille du nom – auquel, d’ailleurs, son banquier de père, Abraham, accepta qu’y soit accolé celui de Bartholdy, marque d’une prudente conversion au protestantisme, la religion dominante. Felix s’appelle donc en vérité, Felix Mendelssohn-Bartholdy.
L’auteur de la Wedding march, la célèbre Marche nuptiale, point d’orgue de tout mariage qui se respecte (en fait, un mouvement de sa très shakespearienne musique de scène Le Songe d’une nuit d’été) jouit d’une réputation sans faille. Dans l’Europe tout entière sauf naturellement à … Paris (« le tombeau de toutes les réputations », écrira-t-il, amer), on acclame le romantisme généreux de ses symphonies, les envolées chorales de ses oratorios (Paulus, Elias), le bruissement de cordes et les chatoiements des cuivres de ses brillantes ouvertures, mais aussi le côté plus classique de ses pages concertantes.
Longtemps, Felix fut la coqueluche du tout-Leipzig, où il prit en 1835, à vingt-six ans les rênes du déjà célèbre Gewandhaus de l’Opéra et de son orchestre qu’il rendit sans égal en Allemagne, d’après Robert Schumann. Coqueluche aussi de la bonne société de Berlin, en sa qualité de directeur général de la musique du roi de Prusse. Sa renommée fut telle qu’elle éclipsa la carrière de sa sœur aînée, la pétillante Fanny, qui n’eut qu’un seul tort : celui d’être une femme. Il est vrai aussi que son frère cadet ne sera pas complètement exempt de reproches tant sur le plan artistique – quelques emprunts dans les partitions de sa sœur ne l’effraieront pas – que sur la place qu’il estimait devoir être faite à la femme dans la société.
La saga des Mendelssohn ne s’arrête pas là. Il y aura bien un obscur petit-cousin, Arnold, directeur de conservatoires, professeur de Paul Hindemith. Fuyant le nazisme une autre branche ira s’établir à Bucarest. Y naîtra le compositeur Alfred (1910 – 1966) dont le fils Vladimir né en 1949 prolonge la lignée, altiste de formation et bien sûr … compositeur.
Errances, musique, argent, problèmes de religion et de conversion, exils, ainsi va la saga des Mendelssohn, véritable histoire de l’Europe en train de s’écrire et qui défile sous nos yeux depuis bientôt trois siècles.
Toute la philosophie de l’art romantique n’est-elle pas contenue dans ces quelques phrases : « Quand le ciel, au-dessus de moi, fourmille d’innombrables étoiles, quand le vent siffle au travers de grands espaces, quand la vague se brise en écumant dans la vaste nuit, quand l’éther se teinte de rose au-dessus de la forêt, quand le soleil éclaire l’univers, quand la vallée fume, je me jette dans l’herbe au milieu des gouttelettes de rosée étincelantes, chaque feuille, chaque brin d’herbe fourmille de vie, la terre vit et bouge sous moi, tout s’accorde en une seule harmonie, alors l’âme crie sa joie à haute voix, et vole tout autour de moi dans l’espace incommensurable, il n’y a plus d’en haut et plus d’en bas, plus de temps, plus de commencement ni de fin, j’entends et je sens le souffle vivant de Dieu qui soutient et qui porte le monde, en qui tout vit et agit : voici ce que nous pouvons pressentir de plus grand… Dieu ».
Philip Otto Runge, peintre, extrait de lettre en date du 9 mars 1802
Felix Mendelssohn-Bartholdy, ou quand Fantaisie romantique et nostalgie classique ne font qu’un.
Né d’une famille qui avait savoir et moyens pour former son talent, Felix Mendelssohn-Bartholdy arrive à la maturité créatrice à un âge bien plus jeune que tout autre compositeur important. Après une série quasi consécutive de triomphes, il devient, à l’âge de trente ans, l’un des compositeurs les plus appréciés de son époque.
Il est né, Jakob Ludwig, le 3 février 1809, fils d’Abraham et Leah Mendelssohn. Son père est un banquier prospère et sa mère, une artiste et musicienne. Abraham, fils de l’illustre philosophe juif Moses Mendelssohn, se décrira modestement plus tard par cette simple formule : « D’abord j’étais le fils de mon père, maintenant je suis le père de mon fils ». Lorsque Felix est encore tout jeune, la famille déménage à Berlin où il reçoit, en compagnie de sa sœur Fanny qui possédait un talent comparable au sien, ses premières leçons de piano assurées par leur mère. Très tôt, ils travaillent avec les meilleurs professeurs de musique astreints à un quotidien rigoureux, mis en vigueur par leur père, et qui commence à cinq heures du matin. Les deux enfants excellent aussi dans leurs études et autres centres d’intérêts. Felix était particulièrement doué pour le dessin et la peinture. Lorsqu’il apparut évident que la religion de Felix pouvait devenir une barrière pour le futur de sa carrière dans une Allemagne antisémite, Abraham convertit sa famille au protestantisme. Pour distinguer sa branche naturelle de cette qui ne l’était pas, Abraham changea le nom en Mendelssohn-Bartholdy. Felix utilisera cette convention.
On ne connaît pas l’effet exact qu’eut cette décision sur la vie de Felix mais de toutes les façons, sa jeunesse émane presque d’un conte de fées. Il fit ses débuts en public en tant que pianiste à l’âge de neuf ans et en tant que compositeur à l’âge de dix ans. Durant ses études avec le compositeur Karl Zelter, un ami de Goethe, Felix devint un favori du vieux poète et joua souvent pour lui. Zelter mit son élève constamment au régime Jean-Sébastien Bach, insistant sur l’étude de la fugue. À l’âge de douze ans, Felix avait produit neuf fugues, cinq symphonies pour cordes, deux opéras et une quantité de petites œuvres. L’année suivante, son père arrangea une série de fêtes musicales dominicales où les meilleurs musiciens d’Europe y étaient invités pour se produire avec son fils et y jouer ses compositions.
À l’âge de seize ans, avec un bagage musical assez considérable pour son âge, il parvient à une pleine maturité avec son frémissant Octuor en mi bémol majeur pour cordes, composition débordante de vitalité qui l’éloignait considérablement de tout ce qu’avait pu produire, au même âge, un Schubert ou un Mozart. Vint ensuite une œuvre d’une imagination et d’une habilité toute comparables, l’ouverture pour A Midsummer Night’s Dream, Le Songe d’une Nuit d’été de William Shakespeare dont il en dirigea la première en 1826, à dix-sept ans.
Mais la réputation de Mendelssohn ne se limite pas qu’à la composition. Adolescent, il est l’un des meilleurs pianistes de son temps et il devient encore plus célèbre en tant que chef d’orchestre. En 1829, alors âgé de seulement vingt ans, il dirige le Singakademie de Berlin lors de la reprise historique de la Passion selon Saint Mathieu de Johann Sebastian Bach, interprétée pour la première fois depuis l’époque du Cantor. L’impression laissée par cette exécution fut tellement profonde qu’elle allait être à l’origine du renouveau de la musique de Bach au XIXe siècle.
Mendelssohn se lance alors dans un grand tour de l’Europe qui allait durer trois ans, suscitant partout l’admiration. Ce périple comporte la première de ses dix visites en Angleterre où son étoile brillera toujours de tous ses feux. Il devient un favori de la reine Victoria (dans une célèbre lettre, Mendelssohn y confie avoir accompagné les chants de la reine au Palais de Buckingham). Il visite aussi l’Écosse, voyage qui va lui inspirer la superbe ouverture Fingal’s Cave (ou Les Hébrides) et la symphonie Scottish (écossaise). Tout au long de ses voyages, il dessine et écrit des courriers ravissants pour Fanny et ses parents. Sa personnalité rayonnante et sa belle apparence lui valent de se faire des amis partout où il va, principalement parmi les musiciens les plus en vue d’Europe. Curieusement, si l’Angleterre lui fut très favorable, Paris se montra beaucoup plus réservée.
En 1836, à l’âge de vingt-sept ans, Mendelssohn devient le directeur du vénérable orchestre du Gewandhaus de Leipzig. Il en fait le meilleur orchestre au monde élargissant son répertoire pour y inclure des compositeurs contemporains mais aussi plus anciens. L’année suivante, il épouse la fille d’un pasteur, Cécile Jeanrenaud. Ils auront six enfants. Quelques années plus tard, il est administrateur du nouveau conservatoire de Leipzig où il enseigne le piano et la composition. Durant tout ce temps, il continue de produire grandes et petites œuvres. Parmi les œuvres importantes complétées dans la décennie après 1833, on note les symphonies Scottish (écossaise) et Italian (italienne), et le célèbre Concerto pour violon en mi mineur dédié au virtuose et ami Ferdinand David. Cette œuvre resta en gestation six ans, ce qui illustre bien que malgré une production prolifique, Mendelssohn était très attentif aux moindres détails d’une œuvre quelle qu’elle fût.
Mais ce rythme infernal de travail qu’il s’impose va hypothéquer sa constitution physique délicate. Quoique souffrant déjà de surmenage, il insiste pour aller en Angleterre, en 1846, pour y diriger la première de son oratorio, Elias. Ce fut encore un triomphe, mais le voyage hypothéqua davantage encore sa santé. Il poursuivit ce même rythme lors de son retour à Leipzig et retourna en Angleterre l’année suivante. Admettant finalement qu’il avait besoin de repos, il annula ses tâches de direction et d’enseignement et s’enfuit en vacances du côté de Francfort. Dès son arrivée, il reçut la nouvelle que sa sœur bien-aimée, Fanny, était décédée. Auparavant, lorsque survint la mort de son père et de sa mère, il fut bouleversé, mais alors qu’il était déjà très affaibli, ce drame de plus, imprévu, allait produire un choc encore plus terrible.
Il se remet mal de cette crise. L’homme est transformé, sapé de sa vitalité et de sa bonne humeur. Les mois qui suivent sont empreints de dépression, d’accès de douleur et d’un déclin persistant. La principale œuvre créatrice de cette époque sera le Quatuor pour cordes en fa mineur (opus 80), une œuvre tout empreinte de douleur et de souffrance. Il meurt d’épuisement, à l’âge de trente-huit ans, à Leipzig, le 4 novembre 1847.
« On parle tant de la musique, et on en dit si peu à son sujet. Je crois en tout cas que les mots n’y suffisent pas, et trouverais-je qu’ils y suffisent que je finirais par ne plus faire de musique du tout. Les gens se plaignent d’ordinaire que la musique soit si ambiguë, qu’elle élève tant de doutes quant à ce qu’il faut en penser, alors que les mots sont compréhensibles à tous. Pour moi il en va tout à l’inverse. Les mots me semblent si ambigus, si imprécis, si incompréhensibles comparés à une belle musique qui vous remplit l’âme de mille choses meilleures que les mots. Ce qu’une musique que j’aime me dicte, ce ne sont pas des pensées trop imprécises pour les exprimer en mots, mais au contraire trop précises. »
Felix Mendelsshon-Bartholdy, dans une lettre du 15 octobre 1842 à Marc André Souchay
Ensemble Pygmalion
Fondé par Raphaël Pichon en 2006 à l’occasion de l’Europa Bach Festival, Pygmalion naît de la réunion d’un chœur et d’un orchestre sur instruments historiques. Leur répertoire se veut à l’image des filiations qui relient Bach à Mendelssohn, Schütz à Brahms, ou encore Rameau à Glück & Berlioz.
2016 est marquée par une nouvelle production de l’Orfeo de Luigi Rossi, à l’Opéra national de Lorraine et à l’Opéra royal de Versailles, par une première Passion selon St Matthieu à Bordeaux, Versailles, Dijon et Cologne, Zoroastre de Rameau, avant un Elias de Mendelssohn.
Raphaël Pichon direction
Né en 1984, Raphaël Pichon débute la musique au sein de la Maîtrise des Petits Chanteurs de Versailles puis poursuit ses études musicales de chant, violon et piano au sein des Conservatoire à Rayonnement Régional et Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. Tout d’abord jeune contre-ténor, ses expériences le mènent à chanter sous la direction de Jordi Savall, Gustav Leonhardt, Ton Koopman, mais aussi Geoffroy Jourdain avec lequel il aborde spécifiquement la création contemporaine.
Sa discographie chez Alpha comprend les quatre Missae Breves et la Messe en si mineur (Bach) ainsi que Dardanus (Rameau), qui se voient décerner un Diapason d’or de l’année, ffff de Télérama, le «CD des Monat» d’Opern Welt ou encore l’Editor’s choice de Gramophone. En 2014, il rejoint Harmonia Mundi qui sort à l’automne 2014 la Köthener Trauermusik (Bach), qui se voit décerner la Victoire de la Musique 2015 pour l’enregistrement de l’année, ou encore un Choc de Classica et ffff de Télérama. Castor & Pollux sort au printemps 2015, avant un premier enregistrement consacré à Mozart aux côtés de la soprano Sabine Devieilhe (Erato).
Julia Kleiter soprano
En 2015, la soprano allemande Julia Kleiter incarne Eva dans Die Meistersinger von Nürnberg de Wagner dirigé par Daniel Barenboim.
En 2016, elle reprend ce rôle à Paris sous la direction de Philippe Jordan et la même année, elle joue Fioridligi dans Cosi fan Tutte à Zürich et au Festival de Salzbourg puis elle revient à Zürich dans le rôle de la Comtesse dans Le Nozze di Figaro.
En 2017, elle prendra part à de nouvelles productions dont Das Land des Lächelns de Franz Lehar à Zürich et Der Freischütz de Weber au Teatro alla Scala de Milan. On la retrouvera avec la Symphonie n°2 de Malher à Naples mais aussi dans Berenice de Haydn et Ah Perfido de Beethoven avec l’Orchestre de la Scintilla ainsi que dans le Te Deum de Bruckner avec le Bayerischer Rundfunk sous la direction de Zubin Mehta.
Anaïk Morel mezzo-soprano
Parmi ses projets opératiques, Preziosilla (La forza del destino) à l’Opéra de Bâle, Fenena (Nabucco) au Bayerische Staatsoper ainsi que Charlotte (Werther) à l’Opéra de Klagenfurt et à l’Opéra du Rhin. Anaïk Morel se produit régulièrement en concert et en récital. Elle a chanté avec l’Orchestre symphonique de Montréal sous la direction de Kent Nagano (L’enfant dans L’enfant et les sortilèges), avec l’Orchestre de Bretagne (Marguerite dans La Damnation de Faust), l’Orchestre de Picardie (La Prison de Landowski), l’Orchestre national de Lyon (Pulcinella de Stravinski), l’Orchestre symphonique et lyrique de Nancy (9è symphonie de Beethoven), l’orchestre Musique des Lumières (Das Paradies und die Peri de Schumann), Les Siècles sous la direction de François-Xavier Roth (La Messe du couronnement de Mozart) et le Brussels Philharmonic sous la direction d’Hervé Niquet (Requiem de Mozart). Elle s’est également produite en récital à l’Amphithéâtre de l’Opéra Bastille et au Musée d’Orsay. Anaïk Morel a participé à l’enregistrement de mélodies de Charles Koechlin (CD disponible chez Timpani records, 2015).
Judith Fa soprano
En 2016 elle reprend le rôle de Morgiane dans Ali Baba à l’Opéra de Rouen et fait ses débuts dans le rôle de Donna Anna avec le Centre lyrique Clermont Auvergne.
Cette saison, elle sera Sainte Cécile dans les Histoires Sacrées de Charpentier à Caen, Brugge, Lyon et Versailles avec l’Ensemble Correspondances, mise en scène : V. Huguet, dir : S. Daucé. Elle chantera le rôle de Fé-an-nich-ton dans Bataclan d’Offenbach, production des Brigands. Puis elle reprendra le rôle de Donna Anna à l’Opéra de Clermont Ferrand et sera Wanda dans La Grande Duchesse de Gerolstein. Elle retrouve le rôle de Susanna dans Le Nozze di Figaro à l’Opéra de Clermont Ferrand, au festival de Saint-Céré, puis à l’Opéra de Massy la saison prochaine. Elle chantera également Blondine dans l’Enlèvement au sérail (version Jeune Public) à la Philharmonie de Paris avec l’Orchestre de Chambre de Paris, mise en scène : G. Rico, dir : A. Matiakh.
Robin Tritschler ténor
Reconnu pour sa voix « radiantly lyrical », Robin Tritschler reçoit les éloges de la critique et du public.
Ses dernières dates marquantes sont le récital Schubert au Wigmore Hall avec Malcolm Martineau et son apparition pour les BBC Proms avec le Hallé Orchestra dirigé par Sir Mark Elder. Cette saison, il revient au Wigmore Hall avec un programme Schubert, incarne Lysander dans A Midsummer Night’s Dream à Klagenfurt, et donne des concerts avec le Hallé Orchestra (Mark Elder) et le Collegium Vocale (Philippe Herreweghe).
Stéphane Degout baryton
Stéphane Degout a enregistré Werther et Così fan tutte (dans la production de Patrice Chéreau pour le festival d’Aix), Pelléas et Mélisande et Le Comte Ory (Metropolitan Opera) en DVD (Virgin Classics). Il a également enregistré le Deutsches Requiem de Brahms et le Requiem de Fauré (Naïve) ainsi que La Bohème (Deutsche Grammophon).
« Melodies », dédié au répertoire français, est le premier CD qu’il a enregistré dans le contexte de sa nouvelle collaboration avec Naïve Records.
Durant la saison 2015/2016, Stéphane Degout retrouve le Covent Garden (Le Nozze di Figaro), l’Opéra de Paris (Werther), et le Festival d’Aix (Pelléas et Mélisande).
Il chante avec le Los Angeles Philharmonic et donne des récitals.
Michel Grialou
Les Grands Interprètes
Halle aux Grains
samedi 03 décembre 2016 à 20h00
Mécénat / Partenariats
Nathalie Coffignal
ncoffignal@grandsinterpretes.com
Tel : 05 61 21 09 61
Crédit photos
Stéphane Degout 1 © Thibault Stipal (Naïve)
Raphaël Pichon 1 © Francois Sechet
Ensemble Pygmalion @ Piergab
Robin Tritschler © Garreth Wong
Stéphane Degout 2 © Julien Benhamou
Judith Fa @ Mathieu Génon
Anaïk Morel @ Ruth Kappus
Raphaël Pichon 2 @ JB Millot