Je vous propose aujourd’hui quelques conseils sur les films que j’ai aimés et qui sont encore projetés dans le cadre de Cinespaña.
Vendredi 7 octobre, 16h : IRA, de Jota Aronak, en compétition, catégorie « nouveaux réalisateurs ».
Des acteurs rejouent pour le film des vidéos reçues où un réalisateur, Iker, et un père de famille, César, se filment face caméra. Dans ses vidéos reçues, leur visage est flouté, les voix changées. Iker filme depuis 3 ans pour faire un documentaire sur la justice, les différences entre pays : ce qui peut conduire à la peine de mort dans un pays n’est pas un délit pour d’autres , comme le fait d’être homosexuel par exemple. Si tout le monde reconnait son travail, personne ne veut l’acheter. C’est alors que César le contacte pour faire partie du film. Son fils a été assassiné, et la personne accusée d’être son meurtrier est sortie acquittée. César va le tuer, et propose à Iker de filmer toute sa préparation jusqu’au passage à l’acte.
Si le spectateur distincte clairement le film des vidéos, il n’en est pas de même pour ce qui est réel de la fiction : rushes pour le documentaire sur la justice avec des témoignages comme un documentaire classique / vidéos floutées, proches du found footage / reconstitution, tout brouille les pistes et nous tient en haleine. Ce film a des maladresses, mais il travaille : la justification des lois, comment les contourner, et l’attrait pour le sensationnel.
Le film est déconseillé au moins de 12 ans, je dirai moins de 16 ans….
Vendredi 7 octobre, 18h : UN DIA PERFECTE PER VOLAR, de Marc Recha,dans la catégorie Panorama.
Un père a l’habitude de racontait à son fils un conte aux mille épisodes. On y croise un géant, une forêt, des antennes, un lapin aux oreilles rouges, une araignée. Sergi López prend toutes les voix pour raconter ce conte, et comme l’enfant, on voyage avec lui. Filmés de très près, sans incrustation ou effets numériques, la nature qui les entoure devient celle des aventures du géant, et Sergi López devient ce géant. C’est simple et merveilleux comme un conte peut l’être.
Sergi López est dans à l’écran, mais aussi dans la salle pour ce film, qui sera suivi d’une rencontre avec le public, animée par Franck Loiret, directeur délégué de La Cinémathèque de Toulouse, à 20h. Rencontre gratuite, mais faut prendre un billet, donc on se bouge le popotin si le billet n’est pas déjà pris.
A 21h30, LE LABYRINTHE DE PAN de Guillemo del Toro clôturera l’hommage rendu à Sergi López
Samedi 8 octobre, 14h : ANACLETO : AGENTE SECRETO de Javier Ruiz Caldera, catégorie Panorama.
Vázquez, bandit emprisonné depuis 30 ans, s’enfuit et jure de tuer celui qui la mis en prison, l’agent secret Anacleta, ainsi que son fils Adolfo. Sauf que ce dernier ne sait pas que son père est un espion, et se retrouve dans les mêmes situations que lui. En plus, sa copine vient de le plaquer.
ANALECTO est une comédie déjantée, qui se moque ouvertement des films d’espionnage, avec un humour bien bourrin et/ou grolandais. La belle-famille d’Adolfo est bien gratinée aussi. Rien que pour les dialogues de la scène du petit-déjeuner avec Rossy de Palma dans le rôle de la belle-mère, ce film vaut le coup. Vous ne regardez plus un hachoir et une vache de la même façon.