« San Andreas », un film de Brad Peyton
Le dernier opus du Canadien Brad Peyton nous donne un aperçu de ce que pourrait être le trop fameux Big One.
La séquence d’ouverture est un modèle de mise en jambes assez époustouflant. Une jeune fille se balade en voiture sur une corniche quand un éboulement la précipite dans un profond et étroit ravin. Suspendue dans le vide, sa voiture ne demande qu’à se décrocher et aller s’écraser tout en bas. Un spécialiste de sauvetage par hélicoptère arrive toutes palles dehors pour sauver la gamine. Le héros n’est autre que Ray, une légende dans son métier. Cet homme en fait est brisé pour n’avoir pu sauver sa petite fille de la noyade lors d’une sortie en rafting. Son couple bat de l’aile au point qu’Emma, sa femme, demande le divorce et va s’installer avec leur fille aînée, Blake, chez un richissime architecte. Blake part poursuivre ses études à San Francisco au moment où des alertes magnétiques en provenance de la faille de San Andreas semblent sérieusement inquiéter les sismologues. Le tremblement de terre survient alors, magnitude 9. C’est le Big One ! La faille de San Andreas qui longe la plaque tectonique dans les sous-sols de la Californie a décidé de bouger. Les conséquences sont évidemment catastrophiques en surface, de Los Angeles à San Francisco. Mais un héros, surtout un as de l’hélico, ce n’est pas rien. Donc, primo, Ray va sauver Emma en haut d’un gratte-ciel en feu en train de s’écrouler. Secundo, tous les deux à nouveau réunis vont filer sur San Francisco entièrement détruite et balayée par un gigantesque tsunami pour sauver leur fifille bien-aimée. Bon, sur ce coup, le scénariste s’est un peu égaré car un tsunami ne peut avoir lieu que si l’épicentre du séisme est …en mer ! Allez, on ne lui en veut pas car ce film n’est pas non plus une thèse scientifique de 3ème cycle. Par contre, il faut reconnaître au réalisateur et à ses équipes d’effets spéciaux une virtuosité sans…faille. Oups, pardon ! Le montage est vigoureux, les bruitages assez impressionnants et l’action menée à un train d’enfer. Et puis il y a Dwayne Johnson et il est plutôt convaincant dans le rôle de Ray. Mais oui !
Robert Pénavayre