Une fois par mois, le Cinéma ABC-Toulouse organise des projections le dimanche matin avec petit-déjeuner offert une demi-heure avant le film, en partenariat avec Saveurs & Harmonie.
Pour ce dimanche post-fête de la musique, ABC’Déj propose 3 films :
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10h30 : AVANT-PREMIERE de « JIMMY’S HALL », de Ken Loach, avec Barry Ward, Simone Kirby, Jim Norton, VOST (petit-déjeuner offert à 10h). Sortie nationale le 02 juillet.
1932 – Après un exil de 10 ans aux États-Unis, Jimmy Gralton rentre au pays pour aider sa mère à s’occuper de la ferme familiale.
L’Irlande qu’il retrouve, une dizaine d’années après la guerre civile, s’est dotée d’un nouveau gouvernement. Tous les espoirs sont permis…
Suite aux sollicitations des jeunes du Comté de Leitrim, Jimmy, malgré sa réticence à provoquer ses vieux ennemis comme l’Église ou les propriétaires terriens, décide de rouvrir le « Hall », un foyer ouvert à tous où l’on se retrouve pour danser, étudier, ou discuter. À nouveau, le succès est immédiat. Mais l’influence grandissante de Jimmy et ses idées progressistes ne sont toujours pas du goût de tout le monde au village. Les tensions refont surface.
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10h30 : Projection / Débat « Dorra Bouzid, une Tunisienne, un combat », de Walid Tayaa, documentaire de 54 minutes, en collaboration avec l’association Tunisie Passion (petit-déjeuner offert à 10h).
Le premier combat médiatique féministe et nationaliste dans l’hebdomadaire « L’Action » (qui deviendra « Jeune Afrique »), c’est Dorra Bouzid, première tunisienne journaliste. L’un des articles qu’elle y publie, « Pardonnez-nous, Mme Hached » – écrit pour attirer l’attention sur la situation précaire de la famille du syndicaliste Farhat Hached -, marquera la presse tunisienne.
Premier pharmacien sérologue, elle a mené de nombreux combats pour l’édification de la Tunisie nouvelle.
Elle a participé à la création de huit autres médias dont »Faiza », le premier magazine féminin arabo-africain et, plus tard, »Felles et Réalités ». Elle a collaboré à 35 publications tunisiennes et étrangères, créé la Soirée des écoles de danse au Festival International de Carthage et écrit un livre d’art sur »L’Ecole de Tunis », premier ouvrage de référence sur la peinture tunisienne.
«Je n’ai pas été torturée, dit elle, mais comme tous les journalistes indépendants de mon pays, constamment virée, interrogée, inquiétée, tout en continuant à lutter contre cette trop longue dépossession qui n’en finit pas – malgré notre révolution qui nous a semblé magique».
Walid Tayaa, cinéaste de la génération qui s’est libérée de la dictature, a tourné l’œil de sa caméra vers la militante, témoin et actrice du passage de la colonisation à l’indépendance. Résultat, 54 minutes où Dorra Bouzid se raconte, justifie ses luttes, fait revivre des figures historiques, dont Farhat Hached, mais aussi des lieux, comme l’appartement familial de l’avenue de Paris ou le laboratoire de l’hôpital Habib-Thameur.
Un éclairage sur l’édification de la Tunisie moderne.
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11h : AVANT-PREMIERE de la version restaurée de « Peau d’Ane », de Jacques Demy, avec Catherine Deneuve, Jean Marais, Delphine Seyrig, Jacques Perrin. Dès 6 ans… mais aussi pour les enfants plus jeunes qui peuvent rester 1h30 assis (petit-déjeuner offert à 10h). Sortie nationale 02 juillet.
La reine moribonde a fait promettre au roi de n’épouser qu’une femme plus belle qu’elle. Dans tout le royaume, une seule personne peut se prévaloir d’une telle beauté, sa propre fille. Revêtue d’une peau d’âne, la princesse désespérée s’enfuit du château familial.
Catherine Deneuve au sujet de ce film, dans le numéro des Inrockuptibles consacré aux « 100 meilleurs films français » : « On me parle régulièrement de mon travail avec Buñuel, Truffaut, Polanski…, mais c’est sûrement les films de Jacques qui ont aujourd’hui l’audience la plus large. Pour certains cinéastes avec qui j’ai tourné, comme Christophe Honoré ou François Ozon, ma présence dans ses films a beaucoup compté. Et il se passe quelque chose de vraiment incroyable autour de « Peau d’Âne » qui, depuis tant d’années, continue à être redécouvert par des générations nouvelles d’enfants très jeunes. J’entends encore dans la rue des parents dire à leurs enfants : « Regarde, c’est Peau d’Âne ! » Évidemment, aujourd’hui, les enfants sont un peu surpris (rires). la très grande postérité des films de Jacques Demy tient je crois à leur profondeur particulière, qui n’exclut pas la légèreté »