C’est sûrement sous une forme inédite, encore en France tout au moins, que les Allées Jean-Jaurès verront se dérouler la soirée du 14 juillet 2013, entre un concert mené par l’ONCT placé sous l’autorité de son chef Tugan Sokhiev et une salve d’artistes qui vont se succéder jusqu’au bouquet final, les musiciens accompagnant les différents moments du feu d’artifice lui-même, « ce véritable langage à lui tout seul ».
On peut supposer qu’il y aura une foule de plus de 100 000 personnes prêtes à investir l’espace public dans une manifestation grandiose et gratuite, tout à fait conviviale voire bon enfant, très fédératrice, réunissant tous les âges – au-delà même de la formule, 7 à 77 ans – et toutes les classes. Ce sera le point final des festivités de cette journée hautement symbolique. Une foule prête à en avoir pleins les oreilles et puis pleins les oreilles et les yeux à la fois, mais avec une qualité artistique au rendez-vous. Une façon originale pour la Ville de montrer son Orchestre à tous, et pour un public peu habitué, de découvrir le “classique“ dans un environnement populaire particulier, avec des morceaux choisis adéquats. Mais, attention, ce n’est pas un concert André Rieu et ses 100 000 violons ! C’est une vraie partition musicale qui va être offerte après un énorme travail d’Yvan Cassar dont le principe de base a été de ne jamais trahir la tradition.
Tugan Sokhiev qui n’a jamais assisté à ce jour à un 14 juillet toulousain est très fier et très heureux d’être présent mais en plus, d’être partie prenante à ce véritable challenge. Sachez que ce n’est pas l’orchestre qui est sonorisé mais que ce sont les quelques 90 musiciens qui seront sonorisés pratiquement individuellement : une prouesse technique s’il en est. Il y aura un “sacré“ travail à la table de mixage.
Après une première partie qui permettra au public arrivant petit à petit sur les lieux d’apprécier des airs musette, pour ne pas faillir à la tradition, c’est une chorale intergénérationnelle qui se plongera dans des titres de la chanson française d’artistes comme Piaf, Nougaro, Trenet, …
21h : c’est le concert de l’ONCT, sous la direction artistique d’Yvan Cujious, et des arrangements d’Yvan Cassar. Sous la baguette (ou pas !) de son chef Tugan Sokhiev qui innove pour l’occasion dans ce travail aussi de variétés, l’orchestre interprètera des extraits d’un large répertoire : Carmen, West Side Story, Casse-Noisette, O Toulouse, mais oui ! des musiques de films de Nino Rota, Ennio Morricone…et bien d’autres surprises.
Le concert se poursuit avec des artistes invités, avec un habitué déjà, Bernard Lavilliers, mais aussi Calogero, Maurane, Juliette (ah, il est loin le temps de ses débuts Rue des Blanchers, chez Kaba, je crois !?) qui va assurer le rôle de maîtresse de cérémonie de la soirée, et le rappeur français d’origine congolaise, Passi. Le lien est assuré par Yvan Cassar, l’arrangeur qui a travaillé avec tout le gratin artistique de la chanson, Roberto Alagna compris. Certains ont déjà noté qu’il est présent aussi sur la nouvelle tournée de Mylène Farmer !!!!
« L’artifice est mis en scène comme un langage au service de l’émotion, de la poésie et de la fête. » Joseph Couturier
22h45 : c’est le grand feu d’artifice façon Couturier, pour la deuxième année consécutive. Joseph Couturier est le fils de Jacques, fondateur de l’entreprise multi-médaillée. « La musique et les sons jouent un rôle très important dans un spectacle pyrotechnique. » Il est tiré du haut des Allées J-Jaurès, depuis le pont Pompidou et l’arche Marengo, dans un ciel sans nuages et plein d’étoiles, c’est obligé, un spectacle accompagné par des grands airs classiques qui s’élèveront eux aussi dans le ciel, mais plus discrètement.
Des yeux écarquillés, plein les “mirettes“, des onomatopées diverses et variées qui vont fuser, des pétards qui vont …péter, c’est bien le 14 juillet. Oubliez les soucis pour ces instants privilégiés mais, si c’est pour fêter la prise la Bastille, n’oublions pas que les feux d’artifices étaient aussi des réjouissances fort prisées à …Versailles !
Autres manifestations :
– à La Reynerie, le 13 juillet, avec Arcane par la Cie Les Philébulistes et On the night shift par Les Commandos Percu
– au Casino-théâtre Barrière, le 14 juillet, à 15h, pour un spectacle intitulé Charles Trénet, le fou chantant a cent ans par la troupe Opera ma non troppo
Michel Grialou