Christian Authier à la recherche du père chez Privat

Depuis plus de 20 ans, le Toulousain Christian Authier publie régulièrement: des romans, des essais, des chroniques. Les lecteurs du « Figaro littéraire » et du « Figaro Magazine » (et ceux de notre site où il intervient régulièrement) le connaissent bien, suivant avec intérêt ses conseils très éclectiques, allant d’un certain classicisme à la française aux découvertes étrangères, souvent du côté du Liban ou des Balkans, zones géographiques tourmentées qui le fascinent.

Avec son nouveau roman, « Comme un père », Christian Authier explore la psyché complexe d’un homme du genre fantasque. Son fils, Alexandre Berthet, critique culturel dans un magazine et jeune homme sans souci, voit sa routine bouleversée par un message vocal inattendu de ce géniteur qu’il n’a pas revu depuis plus de vingt ans. Abandonné à l’âge de cinq ans, élevé par sa mère jusqu’à son décès puis par sa famille maternelle, Alexandre a grandi avec cette absence. Quel genre d’homme va-t-il découvrir derrière ce père devenu un fantôme et qui fait appel à lui?

Séduite par cette déambulation mélancolique entre Toulouse,  la Costa Brava et le Lot, la presse ne retient pas ses éloges. Dans le « Figaro littéraire », Mohammed Aïssaoui évoque « un texte élégant et magnifique qui, pourtant, raconte la douleur fantôme liée à l’absence et l’incompréhension ». Pour le critique, « la grande réussite du roman est le personnage du père, apparemment mytho, flou et farfelu, loser, hâbleur, toujours en quête de grosses affaires mais qui n’a pas d’argent, squatte chez son fils et lui emprunte sa Carte bleue ».

« Comme un père » figure dans la sélection du Prix Renaudot, qui avait déjà récompensé Christian Authier, en 2014, dans la catégorie essais, avec « De chez nous ». Un doublé côté romans serait une très bonne nouvelle pour l’une plus fine lame de la littérature toulousaine.