The First Slam Dunk, film d’animation de Takehiko Inoue
Que vous soyez fan de basket-ball, néophyte en la matière ou simple cinéphile un brin curieux, courez voir ce film d’animation. C’est un chef-d’œuvre. Il est signé par un mangaka célébrissime : Takehiko Inoue, lui-même auteur du manga des origines qui, du magazine est déjà passé en séries et en films.
Il retrace un match de basket opposant des lycéens dans le cadre d’un championnat particulièrement relevé. D’un côté le lycée de Shohoku. C’est son équipe que suit plus spécialement le scénario. Composée d’éléments d’une rare qualité mais ayant tendance à jouer perso, elle entame un match de manière très serrée au score. Puis c’est la dégringolade. Les adversaires prennent jusqu’à 30 points d’écart. L’histoire se focalise sur le meneur de l’équipe, Ryota. En liminaire à ce match, nous le découvrons, jeune orphelin d’un père trop tôt disparu et admirateur inconditionnel d’un grand frère, vedette locale de basket. Ryota veut suivre les pas de son aîné. Malheureusement ce dernier disparaît en mer lors d’une partie de pêche. Qu’à cela ne tienne, Ryota est déjà largement atteint par la passion du basket et parvient à s’imposer dans l’équipe de son lycée. Si nous suivons intégralement le match, cette narration sportive est entrecoupée de flash-backs qui nous permettent d’entrer dans l’intimité de Ryota mais également des autres joueurs, moments au cours desquels le spectateur peut reprendre son souffle et entrevoir les rapports sociaux, familiaux et culturels du Japon d’aujourd’hui. Mais très vite le match reprend. Et pour le coup, nous sommes ici à un sommet de l’animation. Voir ainsi le combat que se mènent ces 10 garçons au plus près du terrain est une expérience à vous faire devenir fan de ce sport. Car, en spécialiste du basket, le réalisateur le détaille dans ses moindres méandres, utilisant le vocabulaire idoine. Le dessin scrute les visages, les corps en mouvement, les muscles, la sueur, les crispations aussi avec une précision époustouflante. Les regards qui se croisent stratégiquement, ou bien en s’affrontant, le ballon qui fuse comme un boulet, le poignet formidablement souple d’un joueur au moment du lancer, les accélérations et ralentis qui fracassent votre rythme cardiaque et puis, ces secondes qui deviennent folles vers la fin du match, tout cela est inoubliable et vous marquera au-delà de ce que vous imaginez. En plus, il y a ce message subliminal sur la force du jeu collectif, la valorisation de chacun des éléments du team, le courage aussi devant la douleur. Sans oublier une bande-son martelant les rebonds du ballon comme autant de coups du destin et une BO signée des groupes de rock japonais The Birthday et 10. FEET ! Sublime !!
Résultat, ce film a battu Avatar 2 au box-office japonais ! C’est dire.