Née en 1988 sous l’impulsion de Claude Goumy, alors directeur général de Matra Espace, l’association AÏDA rassemble un nombre important d’entreprises mécènes autour d’une même passion, la musique. Depuis sa création, AÏDA soutient les activités de l’Orchestre national du Capitole de Toulouse. Devenue l’une des plus grosses associations de mécénat collectif, elle a depuis étendu son soutien au Théâtre du Capitole, devenu Opéra national du Capitole.
Le 16 juin dernier, le Président d’AÏDA, Pierre d’Agrain, ainsi que son Délégué Général, Vincent Lauga, ont invité adhérents, amis, officiels et journalistes à célébrer les 35 ans d’existence et d’action d’une association au service de l’excellence et du partage de la musique vivante. Le choix du lieu de cette célébration s’est porté sur un symbole évident de la vitalité et de l’excellence économique et culturelle de Toulouse et de sa métropole, le musée aéronautique Aéroscopia, situé à Blagnac.
Le maire de Toulouse et Président de Toulouse Métropole, Jean-Luc Moudenc, présent à cette soirée particulièrement animée, n’a pas manqué d’évoquer le lien qui s’est établi entre activité économique, telle qu’elle s’incarne dans l’aéronautique, et l’activité culturelle, et notamment musicale, qui fait la notoriété de Toulouse au plan international. Comme le souligne également Claire Roserot de Melin, Directrice générale de l’Etablissement public du Capitole / Opéra national – Orchestre national, Toulouse est devenue le centre musical le plus actif du pays après Paris. Pierre d’Agrain retrace le beau parcours de l’association aux côtés de l’Orchestre National et de l’Opéra National du Capitole qui bénéficient tous deux du soutien des entreprises réunies au sein d’AÏDA.
De gauche à droite, Francis Grass, Coordination des politiques culturelles et mémorielles, Jean-Luc Moudenc, Maire de Toulouse et Président de Toulouse Métropole, Claire Roserot de Melin, Directrice générale de l’Etablissement public du Capitole, et Pierre d’Agrain, Président d’AÏDA – Photo Classictoulouse –
Au cours de la soirée, quelques tables rondes réunissent entrepreneurs et acteurs de la vie musicale sur les sujets qui motivent les actions de l’association : Le cercle d’entreprise, Le mécénat événementiel, La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) et le mécénat solidaire.
La poursuite des actions principales d’AÏDA
- Participation au rayonnement de l’Orchestre National du Capitole et soutien des projets de l’Opéra National du Capitole
Le Cercle d’Entreprises propose une expérience musicale et pédagogique inédite en direction des collaborateurs et des invités. Des Soirées d’Exception autour des spectacles musicaux sont organisées et un soutien aux différents Projets des Musiciens de l’Orchestre est créé. Les actions de rayonnement concernent essentiellement les tournées, les captations radiophoniques et la discographie de l’ONCT.
AÏDA a également soutenu un projet pédagogique d’ouverture à tous les publics intitulé « Péniche Offenbach ». Il a ainsi offert un spectacle qui s’est joué au fil de l’eau le long du Canal du Midi. La poursuite de telles actions est d’ores et déjà programmée.
- Le Mécénat Solidaire
Ce projet, original et novateur, œuvre à la valorisation et au partage de la musique vivante pour tous. Sont concernés en particulier les jeunes, les plus fragiles et les plus éloignés qui pensent à tort que l’accès à l’art en général et à la musique vivante en particulier ne leur est pas destiné. L’initiation, la découverte, l’explication, le partage participent à l’émotion qui émane du spectacle musical.
L’animation musicale
La musique se devait d’animer cette soirée et l’originalité de ce lieu muséal dédié à l’aviation. Ainsi dès l’accueil des participants sur le tarmac, les grandes portes s’ouvrent sur un valeureux quatuor de cuivres constitué de musiciens de l’Orchestre National du Capitole, bien connus de habitués des concerts de la Halle aux Grains : les trompettistes René-Gilles Rousselot et Nicolas Pardo, le corniste Arnaud Bonnetot et le tromboniste David Locqueneux offrent une sorte de sérénade de haut niveau, avec des œuvres d’un large répertoire, des grand anciens que sont Boismortier, Pretorius, Gabrieli, Lully, jusqu’au compositeur d’aujourd’hui Jean-Marc Serre.
Un quatuor à cordes d’un raffinement extrême intervient à l’intérieur du musée. Quatre musiciennes de l’ONCT ont fondé le Quatuor Séléné, poétiquement baptisé du nom de la Déesse de la Lune. Il est constitué de Laura Jaillet et Estelle Bartolucci, violons, Laura Ensminger, alto, et Aurore Dassesse, violoncelle. Ce quatuor féminin offre ce soir-là une belle version du Quatuor n° 2, le plus célèbre des deux partitions composées pour cette formation par Alexandre Borodine. Certes, le bruit ambiant masque un peu la finesse des nuances dont ces musiciennes accomplies parent leur belle interprétation, mais leur mérite n’en est que plus évident !
Une troisième intervention musicale réunit cinq musiciennes et musiciens des pupitres d’instruments à vent de l’Orchestre. Chi-Yuen Cheng, hautbois, Mélisande Daudet, flûte, Floriane Tardy, clarinette, Benoît Hui, cor et Mylène Poulard, basson, offrent quelques extraits d’une belle transcription pour quintette à vent du fameux Tombeau de Couperin, de Maurice Ravel. Une version si convaincante signée Hans Abrahamsen qu’elle semble avoir été écrite directement pour un tel ensemble. Cette partition est complétée par la transcription de David Walter de l’une des plus célèbres Danses Norvégiennes d’Edvard Grieg.
C’est alors que les musiciens entonnent le traditionnel « Joyeux anniversaire » qui accompagne l’entrée d’un magnifique gâteau célébrant les 35 années d’action d’AÏDA en faveur de la musique.
On ne peut que se réjouir que l’association développe ainsi ses actions de mécénat d’entreprise au service de la culture pour tous.
Serge Chauzy
une chronique de ClassicToulouse