Des personnalités toulousaines dévoilent à Culture 31 leurs goûts, leurs passions, leurs jardins secrets, le tout devant l’objectif de Pierre Beteille. Roberta Pagnini, en charge des relations avec le public au sein des Grands Interprètes, se prête au jeu.
Roberta Pagnini est née en 1983 à Naples où elle a suivi des études de Langues et Littératures modernes (français-anglais). En 2005, elle s’installe en France pour un contrat de deux ans avec le Rectorat de Paris afin d’être assistante d’italien aux lycées Henri IV, Montaigne et Fénelon. Elle a ensuite terminé ses études en France avec un Master en Management de la Culture et des Médias à Sciences Po Paris. Après un contrat de deux ans avec le théâtre de la Comédie Italienne à Paris où elle était en charge de développement des publics scolaires, elle est arrivée aux Grands Interprètes en 2011 où elle s’occupe de la billetterie et des relations avec le public ainsi que des actions pédagogiques menées auprès de différents publics : scolaires, adultes éloignés de l’offre culturelle…
Ce que vous préférez dans votre métier ?
J’aime l’émerveillement de tous ceux qui, grâce à nos actions de médiation, découvrent un concert classique pour la première fois. J’adore la phase de préparation d’une nouvelle saison : c’est une nouvelle page de Grands Interprètes que nous écrivons à plusieurs, année après année. J’aime écouter les retours du public, savoir que nous avons offert des moments inoubliables à certains, que nous avons contribué à faire découvrir un artiste, un répertoire à d’autres… J’adore le moment où les lumières s’éteignent, quand le public est installé dans la salle et que la magie de la musique peut commencer.
Ce que vous aimez le moins ?
La gestion des conflits. Les critiques stériles et l’impolitesse de certains qui sont une toute petite minorité heureusement !
La qualité indispensable pour travailler dans les relations avec le public ?
La patience.
Votre meilleur souvenir au sein des Grands Interprètes ?
La rencontre entre Sol Gabetta, Bertrand Chamayou et les enfants des services de pédopsychiatrie de Purpan. Un moment magique !
L’artiste ou la formation que vous aimeriez voir sur scène ?
La Philharmonie de Berlin.
La personne, vivante ou décédée, que vous rêveriez de rencontrer ?
Je rêve souvent de rencontrer mes parents quand je n’étais pas encore née ou quand j’étais très très petite.
Le don ou le talent que vous aimeriez avoir ?
J’aimerais savoir jouer d’un instrument.
Le défaut pour lequel vous avez de l’indulgence ?
La distraction.
Votre personnage historique favori ?
Galilée et Giordano Bruno.
Personnage de fiction ?
Cyrano de Bergerac
Le film dont vous ne vous lassez pas ?
Les Monstres de Dino Risi pour son ironie et son regard lucide sur la société italienne. Tous les films de Totò me font toujours beaucoup rire.
Votre livre de chevet ?
Un autre tour de manège de Tiziano Terzani, livre bouleversant qui m’a fait aimer la vie comme jamais. L’amour aux temps du choléra de Gabriel García Márquez pour sa manière de fouiller dans le sentiment amoureux.
La chanson qui ne vous quitte pas ?
In my defence de Freddie Mercury.
Votre série télévisée préférée ?
Je ne regarde pas les séries télévisées.
La boisson qui vous rend meilleure ?
Un café très long après un bon repas.
Votre plat favori ?
Mozzarella di bufala, une bonne tomate, quelques feuilles de basilic et de la bonne huile d’olive.
Le cadeau que vous offrez le plus souvent ?
J’aime beaucoup offrir des expériences : un restaurant, une place d’opéra ou de concert… Pour les enfants des livres de Claude Ponti, mon auteur jeunesse préféré.
Le parfum ou l’odeur qui vous enivre ?
L’odeur de la peau de mes enfants, l’odeur des livres neufs et le parfum des zestes de citron.
Le métier que vous auriez pu exercer ?
Diététicienne ou kinésithérapeute.
Le conseil que vous n’avez pas suivi ?
Faire des études scientifiques.
Votre usage des réseaux sociaux ?
J’aime trouver des inspirations de voyages, de projets de couture, de recettes de cuisines, des idées de lectures sur Youtube et Instagram.
La mode qui vous indiffère ?
Les modes disent beaucoup de choses d’une société, cela ne me laisse jamais indifférente. Elles peuvent plutôt m’agacer, m’indigner ou au contraire m’intriguer …
Le paysage qui vous apaise ?
La baie de Naples depuis le quartier Posillipo, les Pyrénées au printemps, le prunier en fleur de ma maison.
Le voyage dont vous rêvez ?
J’adorerais faire le tour du monde en camping-car avec ma famille avec notamment un passage par le grand nord pour voir une aurore boréale.
La ville ou le pays ou vous pourriez vivre ?
L’Espagne, l’Italie…
Ce que vous préférez à Toulouse ?
L’ombre des platanes sur les façades roses du quai Lucien Lombard, la vue sur les Pyrénées depuis le Pont Neuf… J’aime dénicher des hôtels particuliers cachés en centre-ville.
Ce que vous aimez le moins ?
Le manque de véritables trottoirs dans certains points du centre-ville.
Votre devise ?
Un proverbe napolitain dit : « A vita è n’affacciata ‘e fenesta », ce qui signifie « La vie est un regard par la fenêtre. » La vie est brève, il faut en profiter !
Coup de cœur
Le projet Culture et Santé de l’Hôpital de Toulouse, initié par Christine Cuq et qui poursuit avec Agathe Rivemale… Les concerts que nous avons pu organiser grâce à l’équipe de l’Hôpital PP Riquet sont toujours des moments suspendus. La musique, et plus généralement la culture, fait vibrer votre âme plus fort et retrouve encore plus son sens dans certains lieux…
Propos recueillis par Christian Authier