Jumeaux mais pas trop un film d’Olivier Ducray et Wilfried Meance
Pour leur premier long métrage, le duo Olivier Ducray et Wilfried Meance se lance dans une comédie aux rebondissements aussi amusants que nombreux mais dans laquelle l’humain tient un rôle majeur. Découvrez « Jumeaux mais pas trop »
L’histoire est semble-t-il possible. Soit donc deux jumeaux, des garçons, mais l’un est blanc et l’autre noir. Séparés à la naissance, ils ignorent tout l’un de l’autre. A l’âge de 33 ans ils vont pourtant se croiser, s’affronter pour finalement se reconnaître. Et pourtant, rien n’était écrit pour que cela arrive. Imaginez ! Anthony est noir, vit d’expédients plus ou moins légaux et a été élevé par un père aujourd’hui en fauteuil roulant (Jean-Luc Bideau comme toujours parfaitement juste). Grégoire, le blanc, a eu plus de chance. Il a grandi dans une famille pour le moins bourgeoise (Gérard Jugnot et Isabelle Gélinas, plus vrais que vrais). Nous le rencontrons alors qu’il entame la dernière semaine d’une campagne électorale un peu tendue. Mais il a avec lui une attachée de presse capable de résister à tous les coups du sort (Pauline Clément, de la Comédie française, évidemment au top).
Il ne faut surtout pas aller plus avant dans ce scénario fait de rebondissements dignes du meilleur vaudeville. Sauf que ce film va un peu/beaucoup plus loin et s’attache à scruter chez nos deux héros les traces d ‘une humanité en quête de valeurs. Ici ce sera la fraternité. Et voilà que le talent de ces deux metteurs en scène nous embarque dans des moments bouleversants auxquels on ne s’attendait pas forcément. Il faut dire qu’Ahmed Sylla (Anthony) et Bertrand Usclat (Grégoire) déploient ici, l’un comme l’autre, des trésors de subtilité et d’émotion. Un premier long largement prometteur.