Eine deutsche Studentin unterwegs in Toulouse : un chœur de l’amitié franco-allemande
« J’entends toujours Hehre – mais c’est Ehre ! », interrompt Inge Riou pendant la répétition du chœur franco-allemand de Toulouse. Originaire de Bonn, en Allemagne, elle a fait ses études à Paris, où elle a rencontré son mari. Depuis, elle est restée en France. Sa langue maternelle – l’allemand – joue toujours un rôle important dans sa vie : comme quatre autres Allemands, Inge Riou fait partie du chœur franco-allemand de Toulouse, qui compte au total 40 membres. Chaque semaine, ils se retrouvent pour répéter en vue de leur grand concert, le 8 juin à l’église Saint Nicolas de Toulouse.
Chanter pour la réconciliation
« L’origine des chœurs franco-allemands remonte à un diplomate nommé Bernard Lallement – un nom prédestiné ! – qui était chef de chœur au début des années soixante. Il voulait faire chanter ensemble des soldats allemands et français. C’est ainsi que le premier chœur franco-allemand est né à Berlin, et il existe encore aujourd’hui », explique François Dusser-Pétré, qui travaille pour la Fédération des chœurs franco-allemands qui regroupe aujourd’hui 17 ensembles en France, en Allemagne, et un en Suisse.
Les idées de Bernard Lallement restent toujours d’actualité. Le chef du chœur de Toulouse, David NG, se souvient d’un de ses dictons qui l’inspire particulièrement dans son travail : « Les gens qui chantent ensemble ne se tirent pas dessus. Je veux contribuer à tisser l’amitié dans la société civile, alors je me suis demandé : que puis-je faire à travers mon métier ? »
« Eins, zwei, drei… » et c’est parti :
C’est pourquoi, depuis dix ans, David NG dirige le chœur franco-allemand de Toulouse avec passion. L’ambiance y est chaleureuse, amicale et détendue. « Un peu trop, parfois », plaisantent certains membres du chœur. Et l’amitié franco-allemande? Ici palpable. Seuls les noms des membres distinguent les Allemands des Français, car « Inge, Olaf, Bernd, Christina et Yvonne » sont de vrais classiques allemands.
Quand le clavier est bien en place, la répétition commence par un échauffement dynamique : on danse, on remue les hanches et on secoue les fesses ! Aujourd’hui au programme : le compositeur allemand Felix Mendelssohn. « Eins, zwei, drei… », compte David NG en allemand et c’est parti.
Mais au-delà des notes à atteindre, la prononciation représente un vrai défi. « Souvent je ne comprends pas ce que je chante », avoue Stephan Tardy. Pour lui, c’est sa passion pour la musique qui l’a poussé à rejoindre le chœur. Laurent Mangane-Barzantny, lui, avait d’autres motivations : « Je vis dans une famille biculturelle. Ma femme est berlinoise et mes enfants sont bilingues », raconte-t-il.
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Toulouse accueille Cologne pour le grand concert franco-allemand
Les activités du chœur toulousain en faveur de l’amitié franco-allemande ne s’arrêtent pas là : Régulièrement, ils voyagent en Allemagne ou en France pour collaborer avec d’autres chœurs. Et ce qui fait leur particularité : « On accueille les membres chez soi, à la maison. On peut vraiment faire connaissance, partager des moments conviviaux. Et bien sûr, on apporte à chaque fois un petit cadeau pour la personne qui nous reçoit », explique François Dusser-Pétré.
Le chœur revient tout juste d’un concert à Cologne — un grand succès. Le 8 juin c’est à nouveau l’heure : Les chœurs franco-allemands de Toulouse et de Cologne se réuniront pour un grand concert à l’église Saint-Nicolas de Toulouse. Avec passion, cœur et plaisir, ils réinterpréteront le Cantus Missae du célèbre Rheinberger. Un rendez-vous à ne pas rater pour tous les amoureux du chant et de l’amitié franco-allemande !
Chœur Franco-Allemand de Toulouse