Chaque mercredi, on rend hommage à un grand classique du cinéma. A voir ou à revoir.
Les Aventures de Robin des Bois de Michael Curtiz
Si le costume du mythique héros Robin des Bois a été notamment endossé au cinéma par des stars comme Douglas Fairbanks, Sean Connery, Kevin Costner ou Russell Crowe, Errol Flynn demeure l’incontournable interprète du maître de la forêt de Sherwood avec le film de Michael Curtiz sorti en 1938. Devenu une vedette grâce au Capitaine Blood, Flynn retrouve ici son cinéaste de prédilection (avec Raoul Walsh) qui le dirigera dans douze longs métrages.
Les Aventures de Robin des Bois est l’une des incarnations les plus pures et spectaculaires de l’âge d’or des studios hollywoodiens (en l’occurrence la Warner). Gros moyens, grand spectacle, mélange d’action, de romance et de comédie : tous les ingrédients d’un cinéma à la fois grand public et soigné sont réunis. La mise en scène efficace et inspirée de Curtiz (qui remplaça William Keighley au bout de trois semaines de tournage), auquel on doit notamment Casablanca, est au service du récit et des acteurs.
Eternelle jeunesse
Et quels acteurs… Outre Flynn, bondissant, séduisant, aussi à l’aise dans le maniement de l’épée que de l’arc, fait des étincelles et forme avec Olivia de Havilland (ils tournèrent huit films ensemble) l’un des couples cinématographiques iconiques de l’époque. Les seconds rôles (Basil Rathbone, Claude Rains…) tiennent leur rang. Le Technicolor flamboie. Les ombres et les lumières sont utilisées avec finesse par le cinéaste, à l’image du fameux duel final.
En voyant ou en revoyant Les Aventures de Robin des Bois, on est frappé par la fraîcheur et la jeunesse de cette œuvre épique ne sacrifiant pas les sentiments, l’arrière-plan historico-politique, l’humour, l’esthétique… A l’aune des blockbusters contemporains, des super héros numérisés et dupliqués à l’infini, des effets spéciaux tapageurs, on mesure ce que l’on a perdu au change.
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