La Réparation, un film de Régis Wargnier
Voici le réalisateur d’Indochine de retour sur grand écran. Non pas que Régis Wargnier n’ait rien fait depuis 1992, mais nous l’avions perdu de vue depuis 10 ans (Le Temps des aveux). Il nous revient et en même temps nous fait, comme à son habitude, voyager. Cette fois ce sera Taïwan. Au commencement il y a Paskal Jankovski, chef étoilé français qui attend, dans la journée, sa troisième étoile. Sa fille, Clara, devrait prendre la relève, mais n’en a pas trop envie. Pour l’heure elle coule le parfait amour clandestin avec le second de son père, Antoine. Celui-ci part à la chasse avec Paskal. On ne les reverra pas. Les fouilles ne donnent rien. L’enquête s’arrête. Deux ans après, Clara reçoit une invitation pour un congrès gastronomique à Taïwan. Elle s’y rend et rencontre là Tao, un jeune chef qui semble avoir tout compris du génie de Paskal.

J C Lin (Tao) et Julia de Nunez (Clara) – Photo : Nour Films
Entre hôtel luxueux comme seul l’ancienne Île de Formose peut en abriter, temples, forêts luxuriantes et bas-fonds crasseux (revers inévitable du luxe), un doute commence à s’immiscer dans l’esprit de Clara mais aussi dans celui de Mangenot, un critique culinaire.
Ce film sur la mémoire du goût nous plonge dans une passion française : la cuisine. Il n’est pas le premier et certainement pas le dernier. Il met en scène une poignée de comédiens dont on a du mal à se persuader, si ce n’est de leur talent, du moins de leur implication sur ce film : Julia de Nunez (Clara un brin transparente), Clovis Cornillac (Paskal surexcité comme tout bon chef qui se respecte dans le pire des clichés), Julien de Saint-Jean (Antoine aux contours incertains). Saluons tout de même J C Lin (Tao troublant et crédible dans son statut de prince asiatique de la gastronomie) et Louis-Do de Lencquesaing (parfait en critique gastronomique pontifiant). Un twist final appellerait une suite. Eventuellement…