La 37e édition du Cinélatino, du 21 au 30 mars, met à l’honneur le cinéma latino-américain à travers une programmation riche et diversifiée. Projections, rencontres avec des réalisateurs et événements hors écran rythmeront ce rendez-vous incontournable.
« Le Cinélatino a toujours eu pour vocation de mettre en avant des productions qui portent un regard unique sur l’Amérique latine et ses réalités sociales, politiques et culturelles », explique Eva Morsch Kihn, coordinatrice du festival. Cette année, plus de 140 films sont à l’affiche, permettant au public de découvrir une grande variété de productions venues d’outre-Atlantique.
Une sélection éclectique
Le festival propose une programmation variée, avec des longs-métrages de fiction, des documentaires, et des courts-métrages dans ces mêmes catégories. Tous concourent pour des prix et témoignent de la diversité du cinéma latino-américain. Ils explorent ses nombreuses facettes à travers des thématiques variées : les relations familiales complexes dans Malta de Natalia Santa, l’identité de genre dans Alma del desierto, ou encore l’immigration dans Reinas de Klaudia Reynicke.

Reinas © Diego Romero Scaled
Des invités de renom
Cette édition met à l’honneur deux invités prestigieux. Le cinéaste algéro-brésilien Karim Aïnouz, dont le travail explore les complexités humaines à travers des histoires poignantes et visuellement marquantes, sera présent pendant trois jours pour rencontrer le public toulousain. « Dans ses films, il ne respecte pas les codes. Le film historique est aussi un thriller, il y a un film queer qui est aussi un film social. Il y a des films d’amour et des documentaires qui sont très narratifs. » explique Eva Morsch Kihn.

Karim Aïnouz © Maria Lobo
Albertina Carri, réalisatrice argentine associée au mouvement du second Nouveau Cinéma Argentin, partagera également son travail à travers des tables rondes, des rencontres littéraires et des master classes. « Son cinéma est extrêmement libre, un peu désordonné parfois, qui explore plusieurs genres, des représentations des corps et des écritures sans se soucier des normes du cinéma commercial. » » poursuit-elle.

Miradas y voces indígenas : voix et regards des cinéastes autochtones © DR
Un autre temps fort, nommé « Miradas y voces indígenas : voix et regards des cinéastes autochtones« , est au programme cette année. Cette section met en lumière des réalisateurs autochtones et leur regard singulier sur le monde.
Une exposition à l’Instituto Cervantes
En plus des projections, le Cinélatino propose des événements hors écran. Du 12 mars au 30 mai, l’Instituto Cervantes accueille une exposition illustrant les 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) à travers les yeux d’illustrateurs originaires du Mexique, du Venezuela, de l’Uruguay, et d’autres pays. Chaque artiste a conçu une affiche graphique et colorée, destinée à sensibiliser les plus jeunes aux enjeux mondiaux, tels que la lutte contre la pauvreté, la protection de l’environnement, ou l’accès à une éducation de qualité.
D’autres animations auront lieu dans le village du festival, qui s’installe cette année dans la cour de l’ENSAV en raison des travaux à la Cinémathèque.