9e édition de Musique au Palais les 16 et 17 novembre
Musique au Palais, fondé par Emmanuelle Sirat et présidé aujourd’hui par Serge Krichewsky, fêtera ses dix ans en 2025. En attendant ce 10e anniversaire, la 9e édition du festival toulousain a lieu le week-end des 16 et 17 novembre prochains, toujours dans le cadre somptueux du Palais Niel. Le concept reste le même, en réunissant grands amateurs, jeunes élèves des conservatoires (CNSM, CRR) et musiciens professionnels. La programmation 2024 met à l’honneur la Première école de Vienne, celle des Haydn, Mozart et Beethoven. Petite visite guidée d’un salon viennois où l’on croise du beau monde…
Deux après-midis de trois concerts
La formule est inchangée depuis la création du festival et propose trois concerts l’après-midi des samedi et dimanche, le programme de chacun d’entre eux illustrant la thématique de l’édition 2024, « Lumières sur l’École de Vienne », autrement dit le Classicisme viennois au gré de sonates, duos, trios, quatuors, airs d’opéras, mélodies et lieder.
Samedi 16 à 14 h 30, Sonates, duos, quatuor
La jeunesse est au pouvoir lors du concert inaugural où se produisent dans différentes combinaisons (en duos puis en quatuor pour finir) le pianiste Léo-Maxime Fabris, la violoniste Louna Hiely Carbonel, la flûtiste Victoria Creigthon, l’altiste Sixtine Le Goff et le violoncelliste Antoine Molines, tous élèves du CRR de Toulouse ou des CNSM de Paris et Lyon. Le programme s’ouvre sur la Sonate n° 5 op. 102 en ré majeur pour violoncelle et piano et le Duo pour lunettes obligées pour alto et violoncelle de Beethoven, et se conclut avec le Quatuor pour flûte et cordes n° 1 KV 285 de Mozart. Entre les deux géants viennois se glisse Johann Nepomuk Hummel et le 3e mouvement de sa Sonate pour alto et piano. Hummel fut l’élève de Haydn et Mozart et l’un des plus grands pianistes de son temps, laissant une œuvre riche de huit concertos pour piano, sa pièce la plus célèbre et la plus jouée demeurant paradoxalement son Concerto pour trompette.
Samedi 16 à 16 h 30, Piano I
Le 2e concert du samedi nous offre un premier rendez-vous avec le piano seul. Le jeune et très prometteur Constant Despres, ancien élève du CRR de Toulouse et actuel étudiant au CNSM de Paris, y fait ses débuts au festival en alternance avec un habitué des après-midis au Palais Niel, Vincent Martinet, également ancien élève du conservatoire toulousain et du CNSM de Paris, brillant musicien qui mène depuis quelques années un joli début de carrière. Les deux pianistes vont se succéder pour jouer la Fantaisie en ré mineur KV 397 de Mozart, la Sonate « Les Adieux » n° 26 en mi bémol majeur de Beethoven, la Sonate en la bémol majeur Hob XVI de Haydn et la Sonate n° 1 en fa mineur de Beethoven. Au milieu du programme, la violoniste Louna Hiely Carbonel et l’altiste Sixtine Le Goff reviennent pour interpréter le 1er mouvement du Duo pour violon et alto n° 2 KV 424 de Mozart.
Samedi 16 à 18 h 30, Quatuor de l’Orchestre du Capitole
En conclusion du premier après-midi du festival 2024, le programme du 3e concert est dédié au quatuor à cordes, genre prisé par les trois compositeurs majeurs de la Première école de Vienne et très en vogue dans le répertoire de la musique de chambre à partir de cette période. Quatre musiciens de l’Orchestre national du Capitole de Toulouse, l’altiste Laura Ensminger, les violonistes Eléonore Epp et Kristi Gjezi (supersoliste de l’ONCT) et la violoncelliste Sarah Iancu (violoncelle solo de l’ONCT), se sont réunis pour l’Adagio et Fugue KV 546 de Mozart, le Quatuor à cordes en sol mineur Hob III / 74 « Le Cavalier » de Haydn et le Quatuor n° 9 en Ut majeur « Razoumovsky » de Beethoven. Trois œuvres splendides et un quatuor de prestige pour finir la journée en beauté.
Dimanche 17 à 14 h 30, Trio Montecristo
Le trio avec piano est roi pour ouvrir le second après-midi de cette 9e édition et nous donne l’occasion de découvrir le jeune Trio Montecristo formé par la violoniste Marie-Astrid Hulot (supersoliste de l’Orchestre de l’Opéra de Bordeaux), le violoncelliste Jean-Baptiste Maizières (ancien élève du CNSM de Paris) et le pianiste Vincent Martinet. Un brelan de musiciens très talentueux, tous récompensés lors de concours internationaux, au service d’un programme aussi alléchant qu’exigeant où s’enchaînent le Trio n° 39 Hob. XV / 25 « Tzigane » de Haydn, le Trio « Les esprits » de Beethoven et le Notturno D. 897 de Schubert. Trois sommets du genre pour lancer les concerts du dimanche.
Dimanche 17 à 16 h 30, Piano II
Second rendez-vous avec le piano seul pour le 2e concert du dimanche, au fil d’un programme une nouvelle fois constitué de pièces des trois grands compositeurs de la Première école de Vienne, le clavier occupant une place de choix dans les œuvres respectives de Haydn, Mozart et Beethoven. Deux musiciens se relaient en ce milieu d’après-midi dominical devant le public du Palais Niel, François Schwarzentruber, un autre habitué du lieu, et Laurent Molines, professeur de piano au CRR de Toulouse, dont c’est la première au festival. Au menu, la Sonate en Ut majeur KV 330 de Mozart, les 32 Variations en ut mineur et la Sonate en fa dièse majeur op. 78 « à Thérèse » de Beethoven, la Sonate Hob XVI / 52 en mi bémol majeur de Haydn, le Rondo en la mineur KV 511 de Mozart et des extraits de Bagatelles op. 33 de Beethoven.
Dimanche 17 à 18 h 30, Récitals de mélodies et d’airs d’opéras
Il était difficile d’imaginer une édition consacrée à la Première école de Vienne sans que la voix y soit représentée, la mélodie, le lied et l’opéra ayant inspiré à des degrés divers quelques-unes des plus belles compositions des trois piliers du Classicisme viennois. Serge Krichewsky a donc conçu un superbe programme vocal pour l’ultime concert du festival 2024. On y trouve des airs de La Création, l’oratorio de Haydn, et de La Flûte Enchantée de Mozart suivis des Variations op. 66 sur un thème de la Flûte Enchantée pour violoncelle et piano, et enfin les très beaux Lieder op. 32, 75 et 83 de Beethoven.
Pour chanter toutes ces merveilles, nous avons le plaisir de retrouver le baryton Philippe Estèphe, invité régulier des grandes scènes lyriques nationales (Opéra-Comique, Opéra Royal de Versailles, Opéra national du Capitole), et d’entendre pour la première fois au Palais Niel la soprano Clémence Garcia, excellente soliste souvent sollicitée par les ensembles de notre région. Ils ont le privilège d’être accompagnés par la pianiste Éloïse Urbain, professeur au CRR de Toulouse, qui va se produire également aux côtés du violoncelliste Antoine Molines pour interpréter les Variations op. 66 sur un thème de la Flûte Enchantée.
Le festival réaffirme sa vocation caritative
Les organisateurs de Musique au Palais sont très attachés à la dimension caritative de leur manifestation. Il faut rappeler que le Palais Niel héberge Entraide Parachutiste et l’une des antennes de Terre et Fraternité. Ces deux associations aident les soldats gravement blessés ou handicapés et les familles des morts au combat en récoltant des fonds pour les soutenir. Le festival y contribue en leur reversant la majeure partie de ses bénéfices.
Réservation obligatoire pour assister aux concerts !
Musique au Palais a lieu dans un bâtiment patrimonial appartenant à l’armée de Terre, les réservations y sont donc obligatoires pour assister aux concerts. Il est possible de réserver jusqu’au samedi 16 novembre à 10 h, soit donc jusqu’à la première journée du festival, par le biais de la billetterie en ligne (Festik). Des places complémentaires peuvent cependant être achetées au Palais Niel avant le premier concert pour les suivants, une petite billetterie étant disponible à l’accueil à destination des personnes se présentant à la dernière minute.
> Réservation par mail : les.musiciens.au.palais@gmail.com