Pour son concert du 25 mai prochain, l’Orchestre national du Capitole invite deux grandes artistes allemandes : Anja Bihlmaier, la cheffe principale du Residentie Orkest de La Haye et la violoniste Isabelle Faust qui jouera à Toulouse pour la première fois. L’une des grandes compositrices françaises du début du XXème siècle, Lili Boulanger, est inscrite au programme de ce concert placé sous le signe des Fleurs de printemps.
Après des études au conservatoire de musique de Fribourg, Anja Bihlmaier a obtenu une bourse pour étudier avec Dennis Russell Davies et Jorge Rotter au Mozarteum de Salzbourg. Elle a obtenu d’autres bourses de la Fondation Brahms et a été admise au Deutsche Dirigentenforum. Elle vit actuellement à La Haye, où elle peut s’adonner à son amour de la nature, du surf et du vélo. Avec un répertoire varié allant de Haydn à Mahler en passant par Sibelius, Bartók, Dvořák, Tchaïkovski, Debussy, Louise Farrenc et Mikko Heiniö, Anja Bihlmaier a récemment dirigé le Deutsches Symphonie-Orchester Berlin, la NDR Radiophilharmonie Hannover, le MDR Sinfonieorchester Leipzig, la Deutsche Radio Philharmonie Saarbrücken, le City of Birmingham Symphony, le BBC Scottish Symphony et le Royal Stockholm Philharmonic Orchestras. Passionnée d’opéra, Anja Bihlmaier a accumulé 15 ans d’expérience en occupant des postes importants au Staatsoper Hannover, au Theater Chemnitz et au Staatstheater de Kassel
Au cours de ce concert du 25 mai, Anja Bihlmaier dirigera la trop rare partition intitulée D’un matin de printemps de Lili Boulanger, première femme à remporter le Grand Prix de Rome en 1913 et qui disparut en 1918, à l’âge de 25 ans. Initialement composée au printemps 1917 pour violon et piano, cette œuvre a connu aussi une version pour trio avec piano, et pour flûte et violon. En janvier 1918, Lili Boulanger l’a transcrite pour orchestre.
Également inscrite au programme, la Symphonie n° 1 de Johannes Brahms est marquée par l’héritage de Beethoven auquel Brahms vouait un véritable culte. L’unique Concerto pour violon et orchestre de Robert Schumann sera également joué avec la participation comme soliste de la grande Isabelle Faust.
Après avoir été très jeune lauréate du prestigieux Concours Léopold Mozart et du Concours Paganini, Isabelle Faust a été rapidement amenée à se produire de manière régulière avec les plus grands orchestres et les plus grands chefs du monde. Elle fascine son public par ses interprétations souveraines. Elle aborde chaque partition avec un immense respect, une compréhension de son contexte historique et de l’instrument d’époque, manifestant ainsi la plus grande fidélité possible à l’œuvre.
Un grand concert en perspective !
Serge Chauzy
une chronique de ClassicToulouse