Lundi 13 mai 2024, 20h, le pianiste russe est de retour à la Halle. Finalement, sa présence nous est tout à fait familière, et l’on en vient même à se poser la question : Une saison toulousaine peut-elle se passer de celui qui est devenu incontournable dans notre paysage culturel pianistique ? Grands Interprètes pense que non, et son public, de même.
Il y aura plus de deux mille personnes à la Halle pour s’extasier, une fois de plus sur le bonhomme, mais encore, sur le pianiste, le jeu de pédales, ses poignets comme suspendus, cette maîtrise absolue d’un bout à l’autre du récital, cette illumination comme permanente semblant monter de la “boîte“, et cette jubilation intérieure intense que l’on devine dans la succession des encore qu’il nous délivrera, si tout va bien. Pour cela, il faudra communier, toutes oreilles dressées, yeux écarquillés, portables éteints, et surtout, surtout, ni toux, ni raclement de gorge pour déguster une BWV 826, à coup sûr, démentielle.
BACH : Vier Duette, BWV 802-805
BACH : Partita n°2, en ut mineur, BWV 826 Sinfonia – andante – Allemande – Courante – Sarabande – Rondeau – Capriccio
CHOPIN : Quatre Mazurkas, opus 30 n°1 à n°4 : allegretto non tanto – vivace – allegro non troppo – allegretto
CHOPIN : Trois Mazurkas, opus 50 n°1 à n°3 : vivace – allegretto – moderato
SCHUMANN : Waldszenen (Scènes de la forêt), opus 82 : 9 pièces Entrée Eintritt
Chasseur aux aguets Jäger auf der lauer
Fleurs solitaires Einsame Blumen
Lieu maudit Verrufene Stelle
Paysage souriant Freundliche landschaft
À l’auberge Herberge
L’oiseau-prophète Vogel als Prophet
Chant de chasse Jaglied
Adieu Abschied
Jean-Sébastien Bach : Les quatre Duetti BWV 802 à 805 furent inclus assez tardivement – en 1739 – dans les plaques gravées pour la publication du « Clavier-Übung III ». On ne connaît pas le pourquoi de leur publication et aucune indication sur leur destination éventuelle pour l’orgue. Néanmoins, ces pièces peuvent être jouées sur un seul clavier, comme un clavecin ou un pianoforte et donc un piano. L’utilisation du terme duetto apparaît dans le premier volume de la Critica Musica de 1722 d’un certain Johann Matheson.
Concernant la Partita n°2 en ut mineur BWV 826, c’est une œuvre phare pour piano seul. Cette composition est l’une des six suites pour clavier que Bach a publiées sous le titre Clavier-Übung I, reflétant une architecture sophistiquée et une profondeur émotive qui incarnent la maîtrise totale du clavier de Bach. Ses riches harmonies et son contrepoint complexe continuent de captiver les pianistes et le public, assurant ainsi sa place de pierre angulaire du répertoire baroque pour clavier. Pièce que l’on va qualifier “bêtement“, d’incroyable. Johann Sebastian Bach a dévoilé la Partita n°2 en do mineur, BWV 826 , en 1731, dans le cadre de son recueil « Clavier-Übung », qui se traduit par « Pratique du clavier ». Ces suites pour clavier ont été publiées sur plusieurs années, démontrant l’engagement de Bach à faire évoluer ce genre. Ce qui distingue BWV 826 est son intention publiée non seulement pour le plaisir privé ou à des fins pédagogiques, mais aussi pour une représentation publique, faisant allusion à sa complexité et à sa sophistication.
Contrairement à beaucoup de ses œuvres, les Partitas ont eu le privilège d’être publiées du vivant de Bach, ce qui témoigne de leur popularité et de leur importance immédiate. Les origines et inspirations exactes du BWV 826 sont moins bien documentées. Cependant, les musicologues suggèrent qu’il aurait pu être composé dès les années 1720, avant sa publication éventuelle.
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