Pendant une dizaine de jours, c’est une ambiance latino-américaine qui va régner dans les salles de cinéma de la région. Cinélatino revient avec une centaine de films à découvrir du 15 au 24 mars.
Longs et courts-métrages, documentaires, fictions, il y en aura pour tous les goûts. Le festival Cinélatino fait son retour pour sa 36ème édition avec près d’une centaine de films latino-américains à nous présenter dans près de 60 salles de la région. Les festivités s’ouvrent ce vendredi 15 mars avec trois films à retrouver sur les écrans toulousains.
Vous pourrez retrouver à 20h30 Mis hermanos à l’American Cosmograph. Un film de Claudia Huaiquimilla, réalisatrice chilienne, qui sera d’ailleurs présente lors de la séance. Inspiré d’une histoire vraie, on suit un groupe d’amis dans une prison pour mineurs qui rêvent de s’évader… Le second film d’ouverture sera Santa Sangre à retrouver à 20h45 à la cinémathèque de Toulouse. Une fiction d’horreur du chilien Alejandro Jodorowsky, sorti en 2004, qui nous plonge dans la ville de Mexico. On y suit un mime qui retrouve sa mère après avoir été 8 ans en hôpital psychiatrique… Le troisième film d’inauguration proposé par le Cinélatino est El profesor. Sorti l’an dernier, ce long-métrage d’1h50 sera projeté en avant-première à 21h à l’ABC. Cette comédie, de María Alché et Benjamín Naishtat, suit le duel entre deux professeurs pour reprendre un poste…
Cinélatino se renouvelle
Cette 36ème édition du festival vient avec son lot de nouveautés. Eva Morsch Kihn, coordinatrice de la plateforme professionnelle, explique : « On a des nouveautés au niveau des partenaires. Cette année on va travailler avec des chercheurs de l’IPEAT (Institut Pluridisciplinaire pour les Etudes sur les Amériques à Toulouse) dans le cadre de la Fête des Amériques. Ils vont venir faire des rencontres sur des thématiques politiques ou économiques. Par exemple sur le Brésil et les pesticides ou bien sur l’élection de Javier Milei en Argentine. »
Un autre partenaire fait sa première année au Cinélatino. C’est le musée L’Envol des Pionniers. « Toulouse et l’Amérique Latine ont un lien historique en matière d’aéronautique. C’est pourquoi on tenait à travailler avec le musée. Il y aura donc le weekend du 23 et 24 mars différents ateliers de danse et de pâte à modeler notamment. On projettera aussi le film Kóblic. Un long-métrage sur un pilote de l’armée argentine. »
Cinéma mais pas que…
Cinélatino c’est évidemment le cinéma, mais pas seulement. Tous les soirs, des apéros-concerts et des bals sont organisés au Latino Bar. Les 16, 17 et 24 mars des initiations aux danses latino-américaines auront lieu. Salsa cubaine, bachata, forró, il y en aura pour tous les goûts et tous les niveaux.
Sur ces 10 jours, des rencontres littéraires sont aussi planifiées. Toujours dans le thème de l’Amérique Latine évidemment. Deux expositions ont été mises en place. Une à l’Instituto Cervantes sur le dialogue entre les œuvres, les styles et les générations. Et une autre exposition au cinéma ABC sur la thématique des totems.
Invité d’honneur
Pendant toute la durée du festival des dizaines de réalisateurs et acteurs sont invités lors des séances. Cette année, l’invité d’honneur est Teresa Sánchez. Une artiste mexicaine loin des paillettes et des stéréotypes qui exprime sont art dans l’image et le son. Actrice, réalisatrice, marionnettiste, chanteuse, vous l’avez peut-être déjà vu à l’écran dans Tótem ou dans Dos Estaciones. Elle sera présente le dimanche 17 mars pour la projection de deux films dans lesquels elle a joué. Et elle reviendra le lendemain dans la cour de la Cinémathèque pour un apéro-concert.
Le festival se terminera le weekend du 23 et 24 mars avec une soirée de clôture au Pathé Wilson. Ça commence le samedi à 11h30 à la Cave Po’ : « Si il y a bien quelque chose à ne pas rater, c’est la délibération du jury » conseille Eva Morsch Kihn. « Il y aura des journalistes du syndicat français des critiques de cinéma, et le public peut intervenir et commenter. » Puis à 18h30 c’est la remise des prix des compétitions long-métrage et court-métrage. S’en suit à 21 heures le film de clôture La rançon, le prix de la liberté de Daniela Goggi. Le long-métrage adapte l’histoire vraie de Martín Sivak. Le fils d’un puissant industriel revient en Argentine dans les années 1980 après un exil politique…
Encore une fois, le Cinélatino se diversifie et continue de nous surprendre. Plus d’informations et réservation sur le site internet www.cinelatino.fr
Enzo Chatel