Le Cirque du Soleil jouera son 25e spectacle « OVO » du 7 au 10 décembre au Zénith de Toulouse. Entre romance et comédie fantastique, le show de deux heures plonge le public au milieu des insectes. Une épopée visuelle et sensorielle où le monde miniature devient grandiose. À quelques jours des représentations, retour sur un spectacle et un artisanat de plus de 10 ans.
Le spectacle OVO plonge les spectateurs dans un écosystème grouillant de vie et d’une société peuplée d’insectes. Le récit explore la rencontre amoureuse entre une coccinelle et un étrange nouveau venu dans ce monde. L’univers d’OVO se caractérise par des contrastes saisissants, oscillant entre l’instinct animal sauvage et la délicatesse de la nature. Au programme, une dizaine de numéros et de personnages portés par des costumes et une scénographie unique.
Liz Vandal, conceptrice des costumes, déclare dans un communiqué de presse : « Ça vient de ma passion démesurée pour les petites bestioles depuis toujours. Lorsque j’ai appris qu’OVO s’inspirait du thème des insectes, j’ai su immédiatement que j’étais bien placée pour rendre hommage, avec mes costumes, à ce monde majestueux. » Inspirée des tenues de super-héros futuristes et des armures de chevaliers, les costumes de Liz Vandal proposent une approche différente de l’anatomie de ces espèces. Il s’agit là du premier défi de la créatrice : « Évoquer plutôt qu’imiter« .
Les sources d’inspiration des costumes sont diverses et variées. La créatrice indique avoir étudié et observé le travail de grands couturiers comme Pierre Cardin et son utilisation des formes géométriques, mais également le styliste japonais Issey Miyake et sa technique du « Pleats Please » (plissé permanent), qui consiste à plier, puis coudre et enfin passer sous une presse à haute température les tissus afin d’obtenir une matière organique et légère, parfaite pour se rapprocher du monde des insectes.
Le travail d’orfèvre de Liz Vandal pour le spectacle se traduit par des années d’apprentissage et d’amélioration de ses œuvres. Passant jusqu’à 75 heures pour certains costumes, comme celui des criquets par exemple.
Interpréter la nature
Le concepteur Gringo Cardia, collaborateur de la metteure en scène Deborah Colker pour le spectacle, puise son inspiration dans les constructions insectoïdes dans les nids et colonies. Créant ainsi un espace organique représentant un habitat stylisé pour les insectes. Le décor varie entre forêt, grotte et maison, offrant une immersion totale dans leur monde. Le spectacle débute avec un mystérieux œuf de 7 mètres de haut, rappelant le monolithe du film 2001, l’Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick, symbole de fertilité et de régénération. « Le Mur », une paroi rocheuse imposante, longue de 20 mètres, sert de support aux artistes dans des performances de voltige et d’escalade. Les décors, dépourvus de lignes droites, suivent une esthétique organique et naturelle.
Depuis 2016, le spectacle est adapté aux Arènes comme le Zénith de Toulouse. Pour ce faire, le Cirque du Soleil a collaboré avec le studio 4U2C afin d’intégrer des projections numériques dans le spectacle, offrant une perspective du monde d’OVO à travers les yeux d’insectes. Cette réalisation a exigé 40 jours de tournage et une trentaine d’artistes dans une forêt miniature constituée de véritables plantes.
Plus d’une décennie de spectacles
La première du spectacle OVO a été présentée en 2009 à Montréal, soit il y a 14 ans. Depuis, la tournée a fait le tour du monde dans plus de 30 villes différentes. Symbole du vivre-ensemble et du mélange des cultures, près d’une vingtaine de nationalités sont présentes dans la troupe du spectacle.