Ce vendredi 10 novembre, la série The Walking Dead : Daryl Dixon débarque sur Paramount+ et nous montre une France occupée par les zombies.
Les onze saisons de The Walking Dead – série produite par la chaîne AMC et adaptée de la bande dessinée culte de Robert Kirkman, Tony Moore et Charlie Adlard – avaient fini par lasser, même parmi les fans les plus inconditionnels des aventures survivalistes d’humains confrontés à des hordes de zombies dans une Amérique post-apocalyptique. Des séries dérivées – parmi lesquelles Fear the Walking Dead, The Walking Dead : World Beyond ou Tales of the Walking Dead – ont tenté avec plus ou moins de succès de rallumer la flamme, à l’instar encore de la récente The Walking Dead : Dead City mettant en scène deux personnages emblématiques – Maggie et Negan – dans les rues de la Grosse Pomme.
La dernière production en date, The Walking Dead : Daryl Dixon, reprend ce principe de « décentralisation » de l’action en situant cette fois les aventures d’un autre personnage-clé au cœur d’un décor inattendu, en l’occurrence la France et Paris…
Bienvenue à Paris
Voici donc Daryl Dixon (Norman Reedus) débarquant à bord d’un canot pneumatique sur les côtes de Provence, non loin de Marseille. On saluera d’abord la performance du héros et de son embarcation qui, depuis le continent nord-américain ont non seulement traversé l’Atlantique mais surtout franchi le détroit de Gibraltar pour s’échouer dans notre bon vieux pays… Sans surprise, l’Hexagone a été lui aussi la proie de l’épidémie de zombies même si ceux-ci sont plutôt discrets dans les premiers épisodes. La rencontre de l’Américain avec une communauté religieuse, abritant un adolescent censé être un hypothétique sauveur de l’humanité, va conduire le fringant Daryl Dixon à affronter des milices paramilitaires et ces sacrés zombies sans lesquels The Walking Dead et ses franchises n’auraient pas de raison d’être.
Si l’on admet les invraisemblances et les incohérences du récit, il faut saluer la façon dont la série s’approprie les décors français, en particulier Paris qui – via évidemment des trucages numériques mais aussi des prises de vue réelles – se transforme en une ville à la fois familière et inattendue (la tour Eiffel, pour ne citer qu’elle, a pris du plomb dans l’aile…). Un détour par le Mont-Saint-Michel vaut aussi son lot d’images saisissantes. Avec seulement six épisodes, The Walking Dead : Daryl Dixon n’a pas le temps de faire tomber la tension ni l’attention tandis que le casting (avec notamment Clémence Poésy, Anne Charrier, Eriq Ebouaney ou Dominique Pinon dans « les régionaux de l’étape ») tient plutôt bien son rang. En attendant la deuxième saison lancée l’été dernier, il faut voir cela naturellement en version originale sous-titrée (le passage de l’anglais au français entre les personnages devenant incompréhensible en version française).