La saison des Clefs de Saint-Pierre vous a été annoncée ici même. Ce premier rendez-vous est pour le lundi 6 novembre à 20h et s’intitule Quintettes en miroir, avec des œuvres de Beethoven et Mozart pour musique de chambre.
Le programme est le suivant :
L. van Beethoven : Sonate en ré majeur op. 6 pour piano à 4 mains
W. A. Mozart : Quintette pour piano et vents mi bémol majeur K 452
L. van Beethoven : Duos pour clarinette et basson WoO 27 (extraits)
L. van Beethoven : Quintette pour piano et vents en mi bémol majeur op. 16
Les musiciens sont :
Louis Seguin au hautbois
Floriane Tardy à la clarinette
Estelle Richard au basson
François Lugue au cor et au piano
Jean-Sébastien Borsarello au pian
On se gardera bien de comparer les deux Quintette offerts à notre menu. Simplement, remarquera-t-on qu’ils sont écrits dans la même tonalité de mi bémol majeur d’abord et que pour le musicien de Salzbourg, il s’agit d’une œuvre de maturité alors que pour Beethoven, c’est une composition d’un jeune musicien qui se cherche, si l’on peut dire. Pourtant Mozart avait vingt-huit ans lorsqu’il composa son chef-d’œuvre, et Beethoven vingt-cinq. Mais on sait que leurs démarches esthétiques furent bien différentes. Pour Beethoven, on dira que son quintette est facilement accessible, trop à son goût finalement, d’où les improvisations dans lesquelles il pouvait, paraît-il, se lancer, tout en décontenançant passablement ses partenaires. N’oublions pas le pourquoi de ces compositions qui ont pour rôle en premier dans les salons et soirées et soupers de permettre à des musiciens de divertir l’assistance. Ne pas ignorer non plus qu’aux musiciens au cachet pouvaient se joindre des membres des familles nobles ou ayant quelque accointance.
Quant au quintette mozartien, il est composé durant le mois de mars 1784. C’est une excellente période pour Amadeus et son environnement. Il est, disons, heureux, simplement, ce qui lui permettra d’écrire au sujet de sa pièce : « Moi-même, je le tiens pour ce que j’ai encore fait de mieux dans ma vie (10 avril 1784).
I – Largo-Allegro moderato.
II – Larghetto en si bémol
III – Allegretto
De son quintette, il éprouve une telle satisfaction, qu’il ne reviendra jamais à un tel ensemble. Les fins connaisseurs écriront même qu’ils se trouvent devant l’œuvre la plus achevée, la plus “classique“ de Mozart. Voilà la lourde tâche qui incombe à nos cinq musiciens : à savoir, interpréter un pur chef-d’œuvre !
Pour le quintette de Beethoven dont la première audition est datée du 6 avril 1797 avec Ludwig au piano, il est en trois mouvements : I. Grave-Allegro ma non troppo – II. Andante cantabile – III. Allegro ma non troppo-Rondo.
Dans la première pièce interprétée, l’opus 6 pour piano à quatre mains, on pourra essayer de repérer quelques mesures faisant penser à la Cinquième Symphonie, mais ce, brièvement !