Avec son charisme digne d’une star américaine et sa musique sans frontière de genre, Énaé est une Toulousaine à suivre de près. Le 30 novembre prochain, elle dévoilera d’ailleurs son EP « 528HZ ». Une arme de guérison portée par des sonorités empruntées au flamenco et au dancehall. Culture 31 a échangé avec l’artiste aux multiples facettes.
Culture 31 : Dans ta musique, on peut retrouver des touches de jazz, de soul, d’afro, de R&B… Comment définirais-tu ton univers ?
Énaé : Je le définirais comme quelque chose d’hybride. C’est un mélange de plein d’influences, de par mes origines et les musiques que j’aime. C’est une musique qui vient du cœur, qui est solaire et sincère.
Tu as en effet des origines américano-haïtiennes et franco-espagnoles. Artistiquement, ce métissage t’apporte donc toute cette diversité d’influences ?
Oui, c’est vraiment un melting pot de plein de musiques différentes. Le flamenco, le jazz, le dancehall, le R&B… Ça m’a énormément nourrie et ça a construit mon identité musicale actuelle.
Le 30 novembre, tu dévoileras l’EP « 528HZ ». Ce projet comprend justement des sonorités issues du flamenco et du dancehall. Quel est ton secret pour mélanger les genres sans fausse note ?
Il n’y a rien de calculé, c’est hyper instinctif ! Je ne cherche pas à mélanger, ça se fait tellement naturellement qu’il n’y a pas de vraie intention. Après, il y a toujours des sonorités qui m’attirent et m’inspirent. Mais c’est toujours très naturel pour moi.
« 528HZ », c’est un titre assez énigmatique. Que signifie-t-il ?
528HZ, c’est la fréquence de l’amour et de la guérison. Et quand j’ai créé cet EP, je traversais une période assez compliquée. Ça m’a un peu sauvée de créer cette musique en m’inspirant de tout ce qu’il m’arrivait. La musique, c’est d’ailleurs pour moi une forme de guérison. C’est un EP qui tourne essentiellement autour de l’amour. Mais l’amour sous toutes ses formes. L’amour intime, familial… C’est donc un titre qui était fort pour moi. Les vibrations, les énergies et les fréquences sont aussi des choses qui me parlent beaucoup. Je trouvais que ça représentait d’autant plus l’EP.
L’EP fera également la part belle à ta polyvalence vocale. Au final, y a t-il un style musical que tu n’aimes pas chanter ?
Je ne suis pas très pop ! (Rires). C’est moins mon registre. Mais sinon ma couleur est vraiment partagée dans l’EP.
Tu fais du piano depuis tes 7 ans. Tu as toujours su que tu voulais faire de la musique ?
J’ai toujours su que je voulais faire de l’art. C’était évident pour moi. Mais la chanson est venue un peu plus tard, parce que j’étais vraiment timide et je n’osais pas du tout, je ne me sentais pas légitime de chanter. Mais je chantais quand même les refrains d’Amy Winehouse dans ma chambre, discrètement. En tous cas, j’ai toujours voulu faire quelque chose de créatif !
Tu fais partie de la Women Metronum Academy (dispositif de mentorat au féminin du Metronum, ndlr). Que t’as apporté cette initiative ?
Ça m’a beaucoup apporté ! Tout d’abord une rigueur dans mon set. Parce qu’on a bossé pendant quasiment 9 mois sur un travail scénique avec Tracy De Sà qui était ma coach, et qui l’est toujours d’ailleurs. On est toujours en contact. Ça m’a permis de mieux construire mon set, d’avoir d’autres dates, de trouver un tourneur, et puis de faire de belles rencontres. Parce que le Metronum, c’est une super salle, et aujourd’hui je peux toujours y aller pour faire mes résidences, etc. Aujourd’hui on est tous encore très connectés. C’est franchement une super initiative et un super mentorat.
Quel est ton titre du moment d’une autre artiste émergente ?
Je ne sais pas si on peut parler d’artiste émergente parce que je la trouve bien en place, mais je pense au titre « PLUS FORT QUE MOI » d’Enchantée Julia. Je l’écoute en boucle !
Propos recueillis par Inès Desnot