Rencontré à l’occasion du Rose Festival, Tioma fait figure d’étoile montante de la pop française. Landais d’origine, il a séduit les Toulousains, à commencer par Bigflo et Oli. Une fois les bonnes portes ouvertes, l’artiste a présenté son univers réflexif et tendre au public. Une histoire qui ne fait que commencer.
À l’instar de noms aujourd’hui mondialement connus, Tioma a commencé son épopée musicale avec des reprises sur les réseaux sociaux, et plus spécifiquement YouTube. Des prémices sans objectif spécifique, si ce n’est de prendre plaisir. « J’avais cette envie de partager ma musique autour de moi », explique simplement l’artiste. C’est pourtant de cette façon qu’il se fait remarquer par Bigflo et Oli.
Plus tard, les frangins toulousains le signent même sur leur label « Bonne Étoile ». Un tournant. « L’encadrement et les opportunités qu’apporte un label sont indéniables. Je respecte d’autant plus les artistes indépendants qui font un travail monstre pour faire vivre leur musique », confie modestement Tioma.
De questions en réponses
Malgré cette sécurité supplémentaire, son premier titre « Dans Dix Ans », sorti en 2021, met en lumière les questionnements et les incertitudes qui le traversent. Désormais, la route semble moins sinueuse, mais le chemin n’est pas tracé d’avance pour autant. « Maintenant je me projette mieux, mais il reste encore du travail avant d’atteindre mes objectifs », explique en effet l’artiste. Sans marquer d’arrêt, Tioma présente son premier EP « Douce Escale » en 2022.
Le projet offre une vue dégagée sur ses réflexions intérieures, notamment le morceau « Thé Infuse », où il explique que ses songes discontinus donnent le temps à son thé de refroidir. Et puisque la boisson préférée des britanniques est propice à la métaphore, on la retrouve dans « Carte Postale » avec la citation « La qualité de nos relations est comme une tasse de thé ». « Le thé s’évapore comme certaines relations. Il faut savoir profiter des personnes tant qu’elles sont encore là. Boire le thé tant qu’il est chaud ! », explicite le jeune mélomane.
Ne pas tourner en rond
Si sa musique a pu être très introspective et portée sur le passé – avec également « J’aurais dû », dont le titre est assez évocateur – il entend les choses différemment pour ce qui reste à venir. « Je m’essaye à d’autres thèmes et d’autres angles pour les morceaux suivants. La suite va être différente même si l’aspect introspectif restera présent », précise-t-il.
Et ce n’est pas la seule évolution à constater. Tioma oscille entre chant et rap à ses débuts, puis la balance penche au fil de ses créations. Avec Brel, Brassens et Aznavour en référence, il s’est davantage tourné vers le chant. Reste à savoir quels seront les prochains pas de Tioma. Quelques indices sont disséminés dans le titre « Danser dans mes yeux » – premier morceau de son dernier EP baptisé « Passio » – dont le clip a été dévoilé il y a quelques jours.