Des personnalités toulousaines dévoilent à Culture 31 leurs goûts, leurs passions, leurs jardins secrets, le tout devant l’objectif de Pierre Beteille. Pierre Jammes, fondateur et directeur du festival Jazz en Comminges, se prête au jeu.
Né en 1942 à Revel, Pierre Jammes a découvert le jazz à Toulouse où il s’installa au début des années 1960 afin de suivre des études de droit. Cette passion ne s’est jamais démentie et c’est à Saint-Gaudens – dont il fut par ailleurs conseiller municipal puis premier adjoint au maire de 2001 à 2008 – qu’il créa en 2003 le festival Jazz en Comminges. Lancé autour d’un hommage au saxophoniste Guy Lafitte (né à Saint-Gaudens), l’événement s’enracine et se développe au fil des ans en attirant des artistes d’envergure internationale. La preuve encore avec cette vingtième édition qui se déroulera du 17 au 21 mai au Parc des Expositions du Comminges et en centre-ville de Saint-Gaudens. Dans la riche programmation, on pourra notamment voir et entendre le grand pianiste Monty Alexander, le bassiste Marcus Miller, le saxophoniste Kenny Garrett (révélé, comme Miller, auprès de Miles Davis) ou le groupe Brooklyn Funk Essentials.
Ce que vous préférez dans le jazz ?
Les mélodies plutôt que les longues improvisations. J’aime le jazz classique que j’ai connu étudiant.
Ce que vous aimez le moins ?
Les expérimentations électroniques à outrance pour des musiques qui ne sont pas forcément sincères.
Le disque que vous emporteriez sur une île déserte ?
Je partirais avec tous les disques si je pouvais… J’aime Miles Davis, Gerry Mulligan ou Art Blakey qui resteront toujours dans ma mémoire.
Votre plus beau souvenir de concert ?
Peut-être un concert qu’était venu faire Michel Legrand à Jazz en Comminges. Il m’avait beaucoup touché par son humanité, la profondeur du message.
L’artiste que vous rêveriez d’inviter à Jazz en Comminges ?
Le trompettiste Chris Botti.
Le don ou le talent que vous aimeriez avoir ?
Le don de la musique. J’ai fait de mauvaises études musicales et je le regrette.
Le défaut pour lequel vous avez de l’indulgence ?
Je n’ai pas trop d’indulgence pour les défauts.
Votre personnage historique favori ?
Etant né après la Seconde Guerre, j’ai été marqué par Winston Churchill.
Personnage de fiction ?
Je n’aime pas les fictions, je suis très attaché à ce qui est concret et réel.
Le film dont vous ne vous lassez pas ?
Les Tontons Flingueurs de Georges Lautner me fait toujours rire.
Votre livre de chevet ?
Des biographies, des documents, des livres d’actualité. En ce moment, je suis en train de lire Le Mage du Kremlin de Giuliano da Empoli.
Votre série télévisée préférée ?
Je regarde plutôt les documentaires ou le sport.
La boisson qui vous rend meilleur ?
Je ne sais pas s’il me rend meilleur, mais je dirais le vin.
Votre plat favori ?
J’aime beaucoup de choses : une omelette aux cèpes, des joues de bœuf aux morilles…
Le cadeau que vous offrez le plus souvent ?
Des fleurs.
Le parfum ou l’odeur qui vous enivre ?
Les odeurs de la nature, des fleurs, en particulier au printemps.
Le métier que vous auriez pu exercer ?
Architecte.
Le conseil que vous n’avez pas suivi ?
Croire en moi.
Votre usage des réseaux sociaux ?
Limité.
La mode qui vous indiffère ?
Je suis un peu allergique aux nouvelles technologies envahissantes.
Le paysage qui vous apaise ?
L’Océan.
Le voyage dont vous rêvez ?
L’Antarctique.
La ville ou le pays ou vous pourriez vivre ?
L’Ecosse.
Ce que vous préférez à Toulouse ?
La vie sociale, la ville en elle-même.
Ce que vous aimez le moins ?
La mentalité changeante des gens.
Coup de cœur
« Sur le plan musical, c’est lorsque j’ai réuni sur scène Jean-Luc Ponty, Kyle Eastwood et Biréli Lagrene. Cela restera l’un de mes meilleurs souvenirs de ces vingt dernières années. »
Propos recueillis par Christian Authier