Des personnalités toulousaines dévoilent à Culture 31 leurs goûts, leurs passions, leurs jardins secrets, le tout devant l’objectif de Pierre Beteille. Anne Rebeschini – danseuse, comédienne, chorégraphe et metteur en scène – se prête au jeu.
Après avoir effectué ses premiers pas (de danse) au Conservatoire National de Toulouse, Anne Rebeschini devient à l’âge de onze ans « petit rat » à l’Opéra de Paris sous la direction de Claude Bessy. Suivra une brillante carrière marquée par la rencontre avec la mythique danseuse et chorégraphe Pina Bausch auprès de laquelle elle travaille comme soliste en Allemagne. De retour en France en 2000, la Toulousaine se forme à l’art dramatique et s’illustre en tant que comédienne sur les planches sous la direction de metteurs en scène renommés (Jean-Louis Martinelli, Marcel Bozonnet…) puis pour le cinéma et la télévision. Professeur de danse depuis 2000, Anne Rebeschini est à l’origine en 2007 de la création d’une compagnie, renommée en janvier 2017 Compagnie DES SENS. Elle met également en scène ses propres créations à l’image de son dernier spectacle, Absence(s), évocation entre humour et émotion de la maladie d’Alzheimer.
Ce que vous préférez sur scène ?
La communion avec le public.
Ce que vous aimez le moins ?
La non sincérité.
Le danseur – vivant ou décédé – que vous rêveriez de voir sur scène ?
Loïe Fuller.
La qualité indispensable pour être chorégraphe ?
Être à l’écoute du mouvement intérieur et du rythme de la vie.
En tant que comédienne, prenez-vous plus de plaisir au théâtre ou au cinéma ?
C’est totalement différent, je ne peux pas comparer. Le plaisir vient de la qualité de l’œuvre qu’elle soit au théâtre ou sur un écran.
La rencontre qui a changé votre vie ?
Pina Bausch.
Le don ou le talent que vous aimeriez avoir ?
Jouer d’un instrument : piano ou guitare.
Le défaut pour lequel vous avez de l’indulgence ?
La timidité.
Votre personnage historique favori ?
Simone Veil.
Personnage de fiction ?
Charlot.
Le film dont vous ne vous lassez pas ?
Va, vis et deviens de Radu Milhaileanu. Tous les films de Charlie Chaplin.
Votre livre de chevet ?
Je n’ai pas de livre de chevet. Des recueils de poèmes que je relis volontiers comme Corps et Biens de Robert Denos, Lettres à un jeune poète de Rainer Maria Rilke, les poèmes de Jean-Pierre Siméon aussi entre autres poètes.
La musique qui ne vous quitte pas ?
Alain Bashung, La nuit je mens.
Votre série télévisée préférée ?
Pendant le confinement, j’ai adoré regarder La casa de papel, Fauda, Shtisel, Unorthodox, entre autres.
Votre plat favori ?
Les spaghettis huile et parmesan ou plutôt le parmesan aux pâtes !
Votre plus beau souvenir gastronomique ?
A la Villa Pinewood chez Anne et Thomas Cabrol.
La boisson qui vous rend meilleure ?
Meilleure ? Plus performante ? Un mélange de citron, ail, gingembre mais il faut être très motivée pour la boire !
Le cadeau que vous offrez le plus souvent ?
Celui qui va toucher particulièrement la personne concernée par le cadeau.
Le parfum ou l’odeur qui vous enivre ?
L’huile essentielle à l’Estragon ou l’odeur d’un feu de cheminée !
Le métier que vous auriez pu exercer ?
Sculpteuse ou masseuse.
Le conseil que vous n’avez pas suivi ?
« Reste jeune ma fille ! » me disait mon père vieillissant.
Votre usage des réseaux sociaux ?
Professionnel.
La mode qui vous indiffère ?
Les bijoux.
Le paysage qui vous apaise ?
La mer ou les flammes d’un feu de cheminée.
Le voyage dont vous rêvez ?
Faire des rêves lucides.
La ville ou le pays ou vous pourriez vivre ?
L’Italie. Rome.
Ce que vous préférez à Toulouse ?
Ma famille, mes amis, la brique rouge, la place Saint-Georges, et mon chat !
Ce que vous aimez le moins ?
Les trottinettes, la circulation des vélos qui n’ont plus de sens interdit et grillent les feux rouges, les bouchons épouvantables… Les cons-citoyens qui ne respectent pas leurs concitoyens.
Votre devise ?
« Aide-toi et le ciel t’aidera » Jean de La Fontaine.
Coup de cœur
L’association « Les Amis de l’Oncopole » qui œuvre pour améliorer le bien-être des malades et pour soutenir leurs proches.
Propos recueillis par Christian Authier
> Absence(s) d’Anne Rebeschini (Maïa de Martrin)
Anne Rebeschini © Pierre Beteille / Culture 31