Benoît Delépine sera bien présent pour cette 11e édition du Fifigrot, qui célébrera les 30 ans de l’émission Groland, du 19 au 25 septembre. Quant à Gustave Kervern, il ne sera pas présent (bouuuuh) puisqu’il est sur le tournage du nouveau film d’Hugo Benamozig et David Caviglioii, à qui l’on doit Terrible Jungle ! (ok, absence excusée).
Voici les réponses de Benoit Delépine à mon questionaire « Les films que j’aime ».
Retrouvez aussi ici la rencontre avec Maxime Lachaud, programmateur du Fifigrot, qui vous présente cette 11e édition.
Bon festival, banzaï !!!
Le film qui vous a causé votre premier choc cinématographique.
Dumbo, parce que je suis natif de la campagne en Picardie et on n’allait au cinéma qu’une fois par an, le 25 décembre avec la famille. Généralement, c’était pour un dessin animé de Walt Disney. Moi, j’avais les oreilles décollées et c’était l’histoire d’un éléphant qui avait les oreilles décollées donc ça m’a beaucoup marqué. Je me sentais humilié et me suis dit qu’un jour, je prendrai ma revanche. Je devais avoir 10 ans.
Le film qui vous a fait dire « je veux être réalisateur ».
Ça devait être un super mauvais film. J’ai dû me dire « Tiens, pourquoi pas moi ? » Celui de BHL, Le Jour et la nuit.
Le film que vous offrez le plus.
Je n’offre pas trop. J’essaierai d’offrir Ida. J’ai vraiment adoré ce film.
Le film que vous ne vous lassez pas de revoir.
L’âge d’or de Buñuel.
Le film qui vous fait dire « il devrait être obligatoire au Bac ! ».
Les sous-doués passent le bac. Non, mais dès qu’un truc devient obligatoire, c’est pénible.
Le film qui vous fait dire « c’est mon histoire, ça ! » (un film dont vous êtes le réalisateur serait une réponse trop facile).
Dumbo, toujours.
Le film dont vous avez repoussé le visionnage à cause d’un gros préjugé et qui vous fait dire « les préjugés, c’est tout pourri ».
Dernièrement, je ne l’ai pas repoussé de beaucoup, c’est le Welcome to New York. Je me disais que je n’allais pas regarder ça sur Internet et lui filer du pognon.
Le film dont vos amis disent « tu regardes ça, toi ? ».
Pareil.
Le film que vous n’avez jamais rendu à son propriétaire… d’ailleurs, il peut toujours courir pour le récupérer.
C’est un film que m’a prêté Gwénolé Laurent il y a 12 ans. Je ne sais plus le titre. Ou sinon, il y a ce film hollandais que j’adore Les Habitants de Alex Van Warmerdam. Je ne l’ai toujours pas rendu à Mathias. Mathias, si tu me lis ! Un film extraordinaire, qui se passe dans un lotissement complétement déserté. Il est ressorti en 2013.
Le film qui vous fait voyager et qui vous a décidé à aller dans les lieux décrits.
C’est arrivé près de chez vous, ça donne envie d’aller en Belgique tout de suite. En vérité, ce sont les films de Kaurismäki.
Le film qui vous enracine.
Ceux de Joël Séria.
Le film qui devrait être remboursé par la sécurité sociale.
Borat.
Le film qui ne vous quitte pas.
L’âge d’or, forcément.
Le film dont vous pouvez réciter des dialogues par cœur (non… un film dont vous êtes le réalisateur serait une réponse trop facile).
Aucun. Même les miens, je les redécouvre à chaque fois car je les oublie. Je fais quasiment des films en tant qu’aide-mémoire. Ça me permet de me rappeler tout ce que j’ai vécu pendant le tournage. Même si le film ne marche pas, ou s’il est nul, je me souviens de ce que j’ai fait à ce moment-là.
Le film qui est votre dernier coup de cœur.
Réponse de septembre 2013 : Afrik’Aïoli, de Christian Philibert où on retrouve certains acteurs de son précédent film Les 4 Saisons d’Espigoule, mais cette fois-ci en Afrique.
Réponse de mai 2014 : Ida, à ma grande stupéfaction. Une histoire de religieuse en noir et blanc, encore en noir et blanc pourquoi pas, mais une histoire de religieuse en Pologne je me suis dit « Bon, tout le monde a l’air de trouver ça bien, je vais aller voir ça. » J’y allais à reculons et il y a des idées de cinoche magnifiques. Des plans, tout, la dramaturgie, chaque plan, la force, la vérité, la poésie, la violence, la vache ! C’est vraiment un coup de bâton à travers la gueule.
Réponse de septembre 2015 : Tranquilou de Gérald Touillon. Ce film me donne la banane.
Réponse de février 2016 : Youth. La bourgeoisie est un univers que je ne connais pas du tout. La façon dont Paolo Sorrentino filme n’ont rien à voir. Son film m’a marqué.
Réponse septembre 2017 : The Square de Ruben Östlund.
Réponse septembre 2018 : Shéhérazade de Jean-Bernard Marlin.
Réponse septembre 2019 : Border d’Ali Abbasi.
Réponse septembre 2021 : Playlist de Nine Antico
Réponse septembre 2022 : Plumes d »Omar El Zohairy
Retrouvez ici la rencontre avec Maxime Lachaud, programmateur du Fifigrot, qui vous présente cette 11e édition.
Toute la programmation est consultable et feuilletable sur le lien en dessous, et sur le site fifigrot.com . Banzaï !