One Piece Film – Red, film d’animation de Goro Taniguchi
Difficile de parler de ce film sans aborder le phénomène planétaire du manga One Piece signé Eiichiro Oda. Imaginez : près d’un demi-milliard d’exemplaires vendus depuis la première publication en 1997. Adapté en série, le manga compte aujourd’hui plus de 1000 épisodes depuis sa première diffusion en 1999. 80 pays dans le monde comptent des accros à One Piece et 15 longs métrages en sont issus ! De quoi donner le vertige, non ?
Je ne me hasarde pas à entrer dans le détail d’une saga au millier de personnages, simplement vous dire que le héros principal est un jeune garçon, Luffy, dont l’ambition est de devenir le roi des pirates. One Piece est le trésor suprême dont rêvent tous les flibustiers du monde. Un détail et j’arrête, Luffy a croqué dans un fruit qui l’a rendu…élastique. Bien sûr, One Piece Film – Red, sous menace sinon de monter sur le bûcher, a Luffy pour héros, mais pour le coup il n’est pas le personnage principal. Celui-ci est une jeune fille, Uta, chanteuse de son état, mais dont la voix a d’étranges et dangereux pouvoirs. Très célèbre mais ne s’étant jamais produite en public, voici qu’Uta décide de franchir ce cap et donner son premier récital. Luffy et son équipage se sont bien jurés d’y assister. Or, Uta serait la fille de Shanks le Roux, l’un des quatre empereurs de la flibuste et mentor en piraterie de Luffy. Le célèbre pirate va-t-il croiser à nouveau son padawan (pardon fans de Stars War) au moment d’assister au concert de sa fille ? Juste un complément d’information : la voix et les textes chantés de cette jeune diva ont le pouvoir de mettre sous leur charme le public… Représente-t-elle un danger pour les puissants en place ? En creux, nous tenons ici le mythe de la star et celui, plus récent, des influenceurs.
A voir en VO même si le débit des sous-titres met vos yeux à rude épreuve. L’animation est superbe, très colorée, imaginative, parfois un rien stroboscopique mais c’est le genre qui impose un tel rythme. Si vous n’êtes pas fan de la saga, peut-être aurez-vous du mal à capter les clins d’œil permanents qui ponctuent quasiment chaque plan, mais peu importe, ce film est aussi une expérience sensorielle littéralement hallucinante qui vaut le déplacement.