Spécialiste de la Chine, le romancier José Frèches nous initie au travers de ses romans à une civilisation à des années-lumière de la nôtre. Mais d’une richesse inépuisable !
Après Le Disque de jade, L’Impératrice de la soie, ou encore L’Empire des larmes, voici son dernier opus qui serait comme une suite à La Petite Voleuse de la soie.
Cette fois, l’écrivain se penche sur les religions qui ont traversé la Chine, depuis le taoïsme, le confucianisme jusqu’au bouddhisme et à la chrétienté. Il met ici en scène deux jeunes gens, un peu des Roméo et Juliette mais cinq siècles après le début de notre ère. Nestor est l’héritier d’un évêque chrétien en mission d’évangélisation. Lune Rousse quant à elle est la fille d’un roitelet sanguinaire régnant derrière la Grande Muraille. Mais, nous le savons, les idées pas plus que les sentiments ne connaissent pas les frontières…
Avec un luxe de détails hallucinants, l’écrivain n’a pas son pareil pour nous plonger au cœur d’une civilisation d’un raffinement qui n’avait d’égal qu’une cruauté devenue légendaire.
Pour l’heure c’est à une merveilleuse histoire d’amour que nous convie José Frèches, la conjuguant à l’envi avec tous ces noms imagés qui fleurent bon l’Empire du Milieu et sollicitent grandement notre mémoire.
La dernière phrase de ce roman suggère-t-elle une suite ? Mystère…
« La Main du Bouddha » – XO éditions