L’originalité de la saison des Clefs de Saint-Pierre s’achève ce 9 mai prochain sur une rencontre avec le compositeur classique souvent considéré comme le plus populaire. Néanmoins, les musiciens de l’Orchestre national du Capitole réservent une petite surprise au mélomanes toulousains…
Rappelons que lors de ces lundis traditionnels des Clefs de Saint-Pierre, artistes et public se retrouvent comme pour une réunion amicale au cours de laquelle l’échange est au cœur de l’événement. Il faut le redire ici, la qualité musicale de ces concerts conviviaux procède d’une complicité totale qui s’est établie entre les musiciens d’une part, et entre les musiciens et le public, d’autre part, devenus au cours des semaines familiers et partenaires.
Le concert du 9 mai prochain réunit six musiciens de l’Orchestre national du Capitole qui ont déjà marqué de leurs talents ces soirées de musique de chambre. Le quatuor à cordes constitué de Laura Jaillet et Alexandre Dalbigot, violons, Laura Ensminger, alto et Aurore Dassesse, violoncelle, sera rejoint par les deux cors de Jacques Deleplancque et François Lugue.
Outre les neuf symphonies qui font la popularité du compositeur, la musique de chambre de Beethoven recèle des trésors de grandeur et de beauté. Deux des trois œuvres inscrites au programme appartiennent à ce corpus qui a influencé et continue d’influencer les compositeurs. Le Quatuor à cordes n° 7 en fa majeur, opus 59 n° 1, a été composé entre mai et juillet 1806 et publié en janvier 1808. Il est le premier des trois quatuors dédiés au prince Andreï Razumovsky dont il porte le nom.
Le Sextuor en mi bémol majeur op. 81b pour deux cors et quatuor à cordes, composé en 1795, constitue une partition beaucoup plus rare. Réjouissons-nous de l’occasion que nous offrent les Clefs de Saint-Pierre de l’entendre enfin.
Entre ces deux compositions, nous pourrons entendre une pièce intitulée mystérieusement « Plaisanteries musicales autour de Beethoven pour 2 cors et quatuor à cordes » conçue par Jean-Pierre Bouchard, corniste lui-même, dont les talents d’instrumentiste se doublent de ceux d’un « arrangeur », puisqu’il ne se prétend pas compositeur. A découvrir donc !
Serge Chauzy
une chronique de ClassicToulouse