Musiques, arts, initiatives et créations, la rédaction de Culture 31 ouvre ce rendez-vous pour vous emmener à la découverte des talents toulousains. Le groupe de musique “Visceral” est notre premier coup de projecteur, entretien.
Reliés par la passion de la création musicale, Léo, Corentin, Alexis, et Julien forment le groupe Visceral. C’est lors d’une soirée que le collectif se rencontre et parle musique. Quelques semaines plus tard, l’équipe est déjà composée de trois membres. Léo, le batteur, rejoint l’aventure peu de temps après. Nous sommes en 2020, Visceral voit le jour.
De ceux qu’on ne peut classer, Visceral arbore un univers à la croisée des styles. Aussi bien qualifié de rockers que de rappeurs, d’adeptes de la balade que du banger, le quatuor se joue des codes. Avec quatre singles à son actif (Eau Trouble, Remède, Hypnose, et Mémoire Tampon) le groupe accouche d’un style psychédélique intimiste qui ne trouvera sa définition qu’en l’oreille de chacun. Rencontrés au studio Expérience à Toulouse, ils témoignent de leur amour pour la ville rose et de leurs perceptions de la création.
Visceral : “S’il y a bien une chose qui marque en travaillant la musique sur Toulouse, c’est la bienveillance”
À l’écoute de vos morceaux, beaucoup de couleurs se dégagent. Mélancolie, énergie, rap, rock, digital … Si vous deviez vous décrire à un public qui ne vous connaît pas encore, que diriez-vous ?
Je pense que le groupe trouve son identité dans un consensus de toutes nos influences. On écoute tous des choses très différentes, on vient de parcours complémentaires. Visceral c’est justement cet ensemble varié. On propose quelque chose et le public adhère à ce qui lui correspond le plus. Mais si on doit absolument donner des mots pour définir notre style, on se place sous une forme d’hip-hop, rock, rap alternatif. On élabore beaucoup nos morceaux autour de la voix, on part d’un texte, on travaille principalement de cette manière. Mais pour tout dire, on a vraiment de tout dans nos créations, c’est quand on se lâche que l’on prend le plus de plaisir. (Alexis, Julien)
Votre création et développement sont assez récents, que pensez-vous de Toulouse d’un point de vue artistique ?
S’il y a bien une chose qui marque en travaillant la musique sur Toulouse, c’est la bienveillance. On ne retrouve ça qu’ici. Toulouse, c’est comme un grand village, on y croise les mêmes personnes, on se dépanne souvent, on va voir les concerts des autres… C’est un super endroit pour se lancer. (Corentin, Léo)
Si on souhaite suivre votre aventure, découvrir votre travail, on doit se diriger où ?
On a construit pas mal de choses sur TikTok, pendant le confinement, on a dépassé le million de vues. On y a fait des reprises, des créations, et des extraits inédits. Sinon, Instagram, Facebook, et sur notre label Spookland. Enfin, et surtout, en concerts. On fait de la musique avant tout pour l’expérience live. C’est un juste équilibre entre l’univers des réseaux et ses milliers d’inconnus qui nous propulsent, et une bonne salle de concert et ses émotions uniques ! (Corentin et Alexis)
Des lecteurs pourraient vous découvrir avec ce papier, alors quel titre leur conseillez-vous pour une première écoute ?
Sans hésitation “Mémoire tampon”. C’est le titre qui représente le plus le groupe pour l’instant. On y entend vraiment la pâte de tout le monde dans sa construction. Côté live, je pense que “Hypnose” reflète la meilleure expérience. (Corentin)
Dernière question, quoi de mieux que la musique pour parler de musique, une playlist Visceral ça donnerait quoi ?
Comme on est tous unique dans le groupe, il y a un peu de tout (rire) ! (Alexis, Leo)
Visceral ou l’émergence d’un groupe toulousain que l’on vous invite à suivre. Il se murmure d’ailleurs qu’un EP est en préparation…
Photos : Thelma Deville