Uncharted, un film de Ruben Fleischer
Cette adaptation du célèbre jeu vidéo éponyme fera peut-être hurler à la trahison les fans de l’immense succès planétaire de Sony. Et puis il y a la foultitude des autres spectateurs qui ne passent pas leur temps rivés à leur Playstation. Pour eux, le discours risque très différent car le dernier opus de Ruben Fleischer est un plaisir permanent qui se déguste le sourire aux lèvres.
Inutile donc d’épiloguer ici sur les fameux problèmes d’adaptation, surtout lorsqu’ils n’ont pas de solution. Venons-en à ce film en forme d’énorme clin d’œil à des légendes telles qu’Indiana Jones et autre Da Vinci Code. Il nous met en présence du jeune Nathan qui, avec son frère, ne sont peut-être pas tout à fait recommandables, mais passionnés de trésors perdus. En l’occurrence ils sont sur la trace de celui de Magellan, un pactole de quelques 5 milliards de dollars en or. La vie sépare les deux frangins. La vie passe aussi tout simplement et voici Nathan trentenaire, sans nouvelles de son frère et toujours sur la trace du célèbre trésor. Dans cette quête, il va croiser Victor, un brin plus âgé que lui mais qui vise le même but. Une drôle de complicité va les réunir, faite de méfiance et d’entre-aide. Mais voilà, il y a toujours un méchant dans ces histoires. Ici il se nomme Moncada, riche héritier catalan persuadé qu’il est le légataire légitime du fameux trésor. La guerre est ouverte. Tous les coups sont permis, y compris faire entrer dans l’arène Chloé et Braddock, deux redoutables combattantes.
Tourné en partie dans des lieux incroyables de la capitale catalane, ce film est aussi l’occasion pour Ruben Fleischer et ses équipes de montrer un savoir-faire en matière d’effets spéciaux et de montage dont nous connaissons la virtuosité. A ce titre la scène liminaire dans les airs est un morceau d’anthologie.
Le cocktail que l’on souhaite savourer dans ce genre de production conjugue action, ésotérisme, suspense et humour. Tout est ici réuni plus la présence, dans le rôle de Nathan, de l’irrésistible dernier Spider-man : Tom Holland. Ayant pris quelques muscles pour ce personnage, il trace ici le portrait d’un héros tout à la fois juvénile et volontaire, naïf et téméraire. En résumé, formidablement attachant. Mark Wahlberg (Victoir) lui donne une réplique discrète aux côté du venimeux Moncada d’Antonio Banderas et des deux volcaniques vamps qu’il a lancées aux trousses du jeune homme : Sophia Ali (Chloé) et Tati Gabrielle (Braddock). Une scène post-générique, toujours dans l’esprit scénaristique du jeu, nous met l’eau à la bouche pour une suite avec les deux mêmes interprètes principaux.