Me promenant sur les Quais de la Garonne enluminés par les beaux éclairages de Laurent Fachard (1) aux couleurs violettes du Printemps de Septembre, par une belle soirée de cet automne mi-figue, mi-raisin, je me suis surpris à redire les vers de Guillaume Apollinaire, si magnifiquement mis en musique et chanté par Léo Ferré avec l’Orchestre symphonique de Milan qu’il dirigeait lui-même:
Que j’aime ô saison que j’aime tes rumeurs
Les fruits tombant sans qu’on les cueille
Le vent et la forêt qui pleurent
Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille…
Et m’est revenu l’envie de vous donner à lire mes coups de cœur de saison:
Thierry Di Filippo, qui vient justement de donner à entendre avec Pascale Becker, de fort belle manière, notre cher Léo Ferré au Théâtre de Poche, a de nombreuses cordes, non pas à son arc, mais à ses instruments, et fait partie de ces artistes toulousains d’une grande discrétion qui font vibrer de tout leur talent et de toute leur convivialité la musique vivante sous toutes ses facettes.
Alors, je vous recommande les deux prochaines dates où il se produira dans deux registres totalement différents mais avec toujours autant de feeling, comme disent nos amis musiciens anglo-saxons qui s’y connaissent en la matière:
Le 29 octobre à 19h45 avec le duo ALLIAGES (Jean Christophe Noel batterie – Thierry Di Filippo synthétiseur analogique MOOG) Concert méditation à l’Espace au Coin de l’Amour. 27 chemin du coin de la Moure Toulouse. Tarif 10 euros. Infos au 06 12 55 72 98
Le 5 novembre à 19h30 avec le duo HAPPY GYPSY (Mario Da Silva et Thierry Di Filippo guitares manouches) Concert manouche balkans orient suivi d’une scène ouverte manouche à 21h.
Participation libre et nécessaire. Au Minimum, Brasserie des Minimes– 65 avenue des Minimes à Toulouse – 05 61 23 97 75.
Il travaille aussi sur un nouveau projet intitulé « RISHA »: il s’agit d’un trio avec Youssef Ghazzal contrebasse, Jean-Christophe Noel batterie, et lui même oud.
Je vous tiendrai informés.
Ce jeudi 21 octobre, La Pause Musicale faisait sa seconde rentrée 2021-22 à la Salle du sénéchal, 17 rue de Rémusat à Toulouse, après un mois d’absence (pour cause d’occupation municipale de la Salle) avec les Musiques du Monde de SAMËLI.
C’est tous les jeudis à 12h30, entrée libre dans la limite des places disponibles: ne vous privez pas de ces petits plaisirs que nous concocte Joël Saurin, je ne le répéterais jamais assez.
Il faudra patienter jusqu’en 2022 pour entendre Nadine Rossello et Didier Dulieux dans leur duo Ribella, textes de Femmes corses et italiennes, mais d’ici-là, je ne raterai pas Magyd Cherfi le 23 novembre pour sa « Longue haleine » et Les Sacqueboutiers le 2 décembre pour la Via Bella de Méditerranée.
Après un début de saison sur les chapeaux de roues bienvenu au sortir des mois de disette musicale, la Salle Nougaro déploie une programmation toujours aussi éclectique, en particulier les concerts très réussis de JP Bimeni & The Black Belts et surtout d’Amsterdam Klezmer Band (mes chroniques sont en cours d’écriture).
Le 5 novembre à 20h30, je vous conseille de ne pas rater celui du groupe Parranda La Cruz qui viendra nous mettre au rythme des Quitiplas. Présenté dans le cadre du festival Locombia, le concert promet de nous faire voyager ! Passionnés par la culture afro-vénézuélienne, les quatre membres du groupe nous offrent un répertoire issu du métissage, de la colonisation et de l’esclavage
Rebecca Roger : voix, percussions, quitiplàs
Margaux Delatour : voix, percussions, quitiplàs
Luc Moindranzé : voix, percussions, quitiplàs
David Doris : voix, percussions, quitiplàs
DEUX BEAUX LIVRES :
LA PRISON SAINT MICHEL À TOULOUSE
http://cqsaintmichel.weebly.com/
D’une part, un livre très intéressant sur l’histoire de la Prison Saint Michel, produit par le Comité très actif de ce Quartier qui se bat, entre autres, depuis des années pour la réhabilitation de cette Maison d’arrêt laissée à l’abandon et devenue une réserve ornithologique sauvage, malgré les promesses réitérées et non tenues, sur 3 mandats, de la Municipalité de Toulouse (2).
La prison Saint-Michel à Toulouse. En images, des origines à nos jours.
Ce livre de 271 pages (format 22 x 29 cm, couverture rigide), édité et distribué par le Comité de quartier Saint-Michel, fait suite à l’exposition « 15 jours de prison ferme ouverte ». Il dévoile la prison Saint-Michel en montrant son évolution au fil de ses 150 ans d’existence à travers le regard de plusieurs générations de photographes. En attendant que ce patrimoine soit réhabilité et ouvert à tous…
En cinq chapitres richement illustrés, de 1855 à 202?, c’est toute la riche histoire (sans redondance) d’un équipement public d’enfermement avec toutes ses vies fracassées, des prisonniers de droit commun aux gardiens en passant par les Résistants et Résistantes qui ont tout sacrifié pour notre liberté, qui défile sous nos yeux. Ce remarquable travail de mémoire pose aussi la question toujours prégnante du devenir de ce vaste espace public au cœur de notre cité, dont les perspectives culturelles semblent de plus en plus s’éloigner, malgré les belles paroles, pour laisser à nouveau la place à de grands appétits immobiliers.
Mais comme nous l’ont appris justement les membres de la Résistance dont certains y ont vécu et souffert, y ont même été assassinés, c’est au quotidien qu’elle se conjugue; et au présent.
Le Comité de quartier Saint-Michel et Busca a envoyé le 18 octobre 2021 au maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole, ainsi qu’aux médias, une lettre ouverte (1), demandant que la Ville de Toulouse ou Toulouse Métropole réponde favorablement d’ici la fin de l’année 2021 à l’offre de cession de l’ex-prison Saint-Michel faite en 2019 par l’Etat qui, las d’attendre depuis près de 10 ans que la Ville de Toulouse se porte acquéreur, finira par se tourner vers le privé.
Si vous soutenez le contenu de cette lettre ouverte, mobilisez-vous pour la faire circuler autour de vous afin qu’un maximum de personnes en ait connaissance et, si possible, la signe et l’envoie à Jean-Luc Moudenc – Hôtel-de-Ville – place du Capitole – 31000 Toulouse.
Plus d’informations sur leur site ci-dessus.
Le livre est en vente au prix de 25 €, au siège de l’association, 95 Grande Rue Saint-Michel (à côté du Cinéma Le Cratère) et à la librairie du Castelet de l’ancienne Maison d’arrêt Saint Michel justement, qui fait vivre l’esprit des lieux avec clarté, précision historique et ténacité; ou en ligne à l’adresse ci-dessus + 5 € frais de port pour une expédition.
D’autre part, Patrice Teisseire-Dufour, dont les Derniers chants faydits ont déjà fait l’objet d’un de mes coups de cœur, m’annonce son nouveau recueil de poésies qui est aussi un beau livre d’une quarantaine de photos. Journaliste, écrivain, poète, il est aussi reporter et secrétaire de rédaction, chef de la rubrique montagne à « Pyrénées magazine », depuis 2004; à ce titre, il réalise des reportages et des randonnées sur tout la chaîne des Pyrénées, des Pyrénées-Orientales aux Pyrénées-Atlantiques.Il est aussi l’auteur de nombreux livres sur le Sud-Ouest, de deux recueils de poésies et d’un livre de récits de montagne. Il a reçu, entre autres, le Grand prix des jeux Floraux de Toulouse 2020 pour « Corbières la frontière cathare ».
Son nouveau recueil de poésies, illustré de superbes photos qui font penser à des tableaux, s’intitule En eaux passagères (Montagne noire).
Les premières captures d’écran que j’ai vues m’ont déjà enchanté.
Comme la photographe et lui-même n’ont pas trouvé d’éditeur, ils participent au financement de l’impression des premiers 500 exemplaires de ce bel ouvrage (autrefois les poètes disaient à compte d’auteur), et ils l’ont mis en souscription.
Si vous êtes intéressés par un ou plusieurs exemplaires, pour ceux qui sont sur l’agglomération de Toulouse ou dans l’Aude, il est possible de le-s réserver auprès de l’auteur, et il vous le donnera en mains propres et dédicacé fin octobre, début novembre.
Kiosque n°4 Esplanade Roosevelt (métro Jean-Jaurès)
Amateur des nourritures terrestres autant que spirituelles, comme vous le savez, je me régale depuis deux ans des meilleures crêpes bretonnes bio (et du délicieux cidre Kerné de Pouldreuzic) du centre ville, à La Migoudène, à la sortie du métro Jean-Jaurès et à l’entrée du square Wilson. Et il m’est arrivé alors d’évoquer le poème de Théodore Botrel (1868- 1925) Les crêpes de blé noir:
Et, très nombreux de la sorte, bols et crêpes se suivront…
Et, bien qu’au seuil de la porte, lorsque les gars sortirent,
Quelques-uns, voyant la lune rouler dans la paix du soir,
La prendront aussi pour une large crêpe de blé noir !
Malheureusement, cette charmante crêperie de qualité risque de disparaître au profit d’autres, plus industrielles et moins goûteuses.
Ce pourrait être le titre d’un mauvais vaudeville: La crêpière et les municipaux; mais il n’en est rien, et je me suis vu dans l’obligation d’écrire la LETTRE OUVERTE suivante à Madame Julie Escudier, la Maire du quartier concerné, c’est à dire le Capitole, 6 rue René Leduc 31500 Toulouse:
Madame la Maire,
Nous nous permettons d’attirer votre attention sur la situation de Madame Laure Poquet, La Migoudène, exerçant au kiosque n°4 de l’Esplanade Roosevelt, qui nous régale depuis deux ans des meilleures crêpes bretonnes (et du délicieux cidre Kerné de Pouldreuzic) du centre ville, à La Migoudène, au kiosque n°4 de l’esplanade Roosevelt, à la sortie du métro Jean-Jaurès et à la sortie du square Wilson.
La jeune femme qui le tient sait faire des vraies crêpes, dans la tradition familiale de ses origines bigoudènes, avec des produits qu’elle a à cœur de choisir issus de l’agriculture biologique (par exemple du bon lait produit à Quimper): nous vous recommandons en particulier celles au caramel beurre salé que n’aurait pas reniées Emilie Bernard -la célèbre cuisinière bretonne dont les recettes se trouvaient au dos des cartes postales touristiques du pays d’Armor jusque dans les années 1950- (2) . Elle est de plus fort conviviale, contribuant beaucoup par son sourire et sa belle humeur à la bonne ambiance de cette esplanade; et elle n’oublie jamais de réserver quelques euros pour pouvoir offrir un café ou une crêpe au sucre aux sans domicile qu’elle croise.
En résumé, elle contribue à la salubrité publique de ce cœur de ville.
Nous avons été consterné-e-s, pour ne pas dire offusqué-e-s, comme des dizaines de toulousain-e-s et de touristes, de savoir qu’elle a appris, par courrier reçu en date du 13 octobre, que la Direction Municipale d’Occupation du Domaine Public (DMODP) avait l’intention de lui faire plier boutique, au 31 octobre, alors qu’elle attendait l’appel à projet de mise en concurrence pour le renouvellement de son autorisation.
Même si elle paie comme ses collègues un loyer minime, et que nous savons qu’il n’y a pas d’obligation pour la Mairie de renouveler sa convention d’occupation.
Mais il n’y a pas eu d’appel à projet, comme cela aurait dû être le cas, nous semble-t-il; donc pas d’appel à la concurrence.
Son autorisation n’aurait-elle pas pu être logiquement prolongée de 3 ans, après examen circonstancié bien sûr ?
Elle est la seule des kiosquiers voisins dans cette situation (qui eux ont une autorisation de 5 ans): tout ce qu’on lui propose, c’est d’aller s’installer sur les marchés périphériques; alors qu’elle n’a pas de stand ou de véhicule adaptés…
Très attachés à la qualité des commerces, même les plus petits, dans la ville où nous résidons et où nous payons des impôts, nous ne comprendrions pas que la Mairie de Toulouse fasse disparaître celui de Madame Laure Poquet, la Migoudène.
De même que des centaines de toulousains et de touristes, comme on peut le lire sur la pétition ci-jointe.
Nous en appelons donc à votre arbitrage, vous dont nous connaissons le sens familial de l’équité comme du travail bien fait, et le dévouement que vous apportez à l’épanouissement de notre cœur de ville.
Afin qu’on nous rende notre chère Migoudène.
Soyez assurée, Madame la Maire, de nos salutations distinguées.
https://www.change.org/p/mr-le-maire-de-toulouse-rendez-nous-la-migoud%C3%A8ne
Pétition / Rendez-nous la Migoudène !
Et je vous incite, chères lectrices et lecteurs, à manifester votre soutien à la Migoudène, de la façon la plus naturelle et non violente qui soit, en allant déguster ses crêpes et son cidre avant que ne tombe le rideau du kiosque n°4 de l’Esplanade Roosevelt, jusqu’au 31 octobre, en espérant que d’ici-là nos voix seront entendues par nos édiles soucieux du bien-être de leurs administrés: on peut toujours rêver…
Pour en savoir plus:
- Laurent Fachard : Oiseau de nuit Dans les pas de Joan BusquetsIl vient du théâtre. Il a travaillé avec Marcel Maréchal. Il a aussi collaboré avec Colette Magny. Il a fait l’acteur avant de passer à la lumière. Il a, à sa manière, inventé un métier, celui de concepteur lumière qu’il se plaît à nommer éclairagiste. Depuis plus de trente ans, Laurent Fachard, patron des Éclairagistes Associés, crée du sens avec la lumière. Depuis plus de trente ans, il transfigure les villes en peignant, par petites touches, les arêtes de toits, en constellant les places de points lumineux, en racontant des histoires éphémères. Laurent Fachard réinvente la ville à force de lumière. Qui mieux que lui pour ouvrir sur une série d’articles à propos des scénographies urbaines ? Personne.
https://www.as-editions.com/2017/04/05/laurent-fachard-oiseau-de-nuit/
- Si vous soutenez le contenu de cette lettre ouverte, mobilisez-vous pour la faire circuler autour de vous afin qu’un maximum de personne en ait connaissance et, si possible, la signe et l’envoie à Monsieur Jean-Luc Moudenc – Hôtel-de-Ville – place du Capitole – 31000 Toulouse.
Lettre ouverte à Monsieur Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole
Toulouse, le 18 octobre 2021
Monsieur le maire et président,
En 2023, le tournage d’un film dans l’ancien quartier 2 de la prison Saint-Michel s’est achevé et Le Castelet (centre de mémoire sur la prison Saint-Michel) lance des visites au public du rez-de-chaussée de ce quartier remis en état par les équipes de tournage
En 2023, Togan Sokhiev dirige un concert exceptionnel de l’Orchestre national du Capitole de Toulouse (ONCT) en plein air entre les anciens quartiers 2 et 3 de la prison Saint-Michel pour promouvoir le financement de l’auditorium de la Cité de la musique
En 2023, la 2e saison de légumes dans les jardins partagés entre les anciens quartiers 3 et 4 est encore plus fructueuse que la précédente
En 2023, le chantier participatif de plantations entre la cour de l’Escampette (angle Sud-Ouest du site) et Le Castelet s’achève et l’extension de l’Escampette va être inaugurée
En 2023, le programme de la 3e saison culturelle éphémère de l’Escampette est étoffé par de nouvelles activités, dont un parcours artistique dans le chemin de ronde de l’ex-prison
En 2023, les travaux s’achèvent aux étages du Castelet qui dispose enfin d’une salle pour les ateliers scolaires et la concertation se poursuit sur l’usage des autres salles
En 2023, alors que les travaux de rénovation de la Grande rue Saint-Michel ont commencé avec un axe du REVE (Réseau Express VElo), une nouvelle annexe de la Maison du vélo avec son atelier de réparation ouvre dans les anciens ateliers régionaux de l’ex-prison
En 2023, les sondages de sol débutent dans le cadre des études préparant le futur concours d’architecture pour l’auditorium au fond du site
En 2023, un appel à idées est lancé par la collectivité pour les futurs usages des deux ailes de l’ex-prison côté Grande rue Saint-Michel
En 2023, des urbanistes et paysagistes engagent une concertation avec les habitants sur l’extension du parvis de la station de métro autour du Castelet jusqu’à l’ « étoile »
En 2023, …
Non, nous ne rêvons pas ! Tout cela serait possible si la collectivité était propriétaire du site de l’ex-prison Saint-Michel. Depuis 18 ans, l’ex-prison Saint-Michel est presque entièrement à l’abandon. Depuis 11 ans, le site de 19.400 m. au coeur du quartier Saint-Michel est désaffecté par l’Etat qui souhaite le vendre et attend que la collectivité se positionne avant de s’adresser à la promotion privée.
En 2014, vous avez été élu en promettant une Cité de la musique sur le site de l’ex-prison Saint-Michel, incluant un auditorium notamment pour l’ONCT. Pendant l’été. 2019, le préfet a validé le projet d’aménagement du site soutenu par les associations concernées et vous
avez proposé que la collectivité achète le site sur cette base pour 5,5 M € au lieu des 11,5 M € envisagés en 2017. En 2020, vous avez été. réélu en promettant de nouveau la Cité de la musique sur le site de l’ex-prison Saint-Michel.
Alors que la collectivité peut devenir propriétaire du site de l’ex-prison Saint-Michel depuis 2019, malgré votre réélection, il ne s’est toujours rien passé !
Cette acquisition permettrait pourtant de faire les travaux d’urgence nécessaires pour arrêter les dégradations, de commencer à ouvrir le site au public avec des activités transitoires, d’avancer sur le projet de Cité de la musique. Nos rêves pour 2023 pourraient devenir réalité.
Préférez-vous laisser ce patrimoine exceptionnel se dégrader encore plus et attendre que l’Etat, sans réponse à son offre de cession à la collectivité., finisse par se tourner vers les promoteurs privés pour vendre le site ?
Nous vous demandons de soumettre l’acquisition de l’ex-prison Saint-Michel sur la base de la proposition de vente par l’Etat pour un montant de 5,5 M € au conseil municipal ou métropolitain, selon la collectivité compétente, d’ici la fin de l’ann.e 2021.
Cela montrerait votre volonté d’avancer effectivement sur le projet d’aménagement du site de l’ex-prison Saint-Michel incluant une Cité de la musique, dont le projet, comme l’a dit la Ministre de la culture, « doit encore se renforcer pour être financé ».
Cela r »pondrait à l’espérance de nombreux toulousains et résidents de la métropole, voire de nombreuses personnes venues de plus loin qui se sont manifestées au Castelet et lors des Journées européennes du patrimoine, désireux de découvrir les bâtiments de l’ex-prison Saint-
Michel et de se ré-approprier ce site exceptionnel.
Nous vous prions de croire, Monsieur le maire et président, . l’expression de nos salutations respectueuses.
2) Les crêpes bretonnes
C’est lorsqu’elle a pétri dans la grande terrine
D’égales quantités d’eau, de lait de farine
Qu’il faut la voir alors, la «Crêpière» bretonne
Dans ses gestes précis, sans être monotones.
Quand ce qui reste à faire, enlevé rondement
Semble fait en trois temps (trois temps trois mouvements)
Frottant d’un chiffon gras, sa belle galettière
(Plaque sur pieds, sans bords, mise sur flamme claire)
la beurrant aussitôt, mais sans rien d’excessif
versant dessus la pâte et puis, d’un geste vif
L’égalisant partout avec une «raclette»
Enfin la retournant, avec une «palette»
Elle en obtient alors, si bien, si vivement
la crêpe de blé noir, la crêpe de froment
Qu’on reste bouche bée… et que la faim vous gagne
On s’assoit pour manger les crêpes de Bretagne
Et le pichet de cidre alors les accompagne.
(Émilie Bernard)