J’avais envie de chaussures rouges.
J’avais envie d’un verre de rouge.
J’avais envie de Moulin Rouge.
Mais tout était fermé
Alors je suis allée au ballet ….
La vie trépidante de l’albigeois si parisien Henri de Toulouse-Lautrec et la maestria du chorégraphe Kader Belarbi qui mène le ballet du Capitole. Quand la peinture et la danse s’entrecroisent pour donner à lire le corps. Celui des danseurs, celui des chanteuses de Cabaret, la Goulue, les prostituées. Celui, en souffrance perpétuelle, de l’artiste peintre.
Le leitmotiv est explicite et tout le ballet s’articule autour de ses différents usages. La canne, celle à absinthe de Toulouse-Lautrec, son accessoire, sa médecine. La canne, menace, relai, soutien, tuteur.
Certains tableaux du ballet peuvent se visionner en réalité virtuelle lors de certaines représentations mais je n’ai pas fait ce choix. J’avais envie de vrai. J’ai eu ce que je désirais.
Les femmes explosent en bouche comme les notes corsées d’un bon vin, les hommes se traînent à leurs pieds. Les jupes se soulèvent sur les jarretières, les chapeaux se jettent en l’air.
Parce que je n’aime pas plus que ça les tutus et le ballet classique, Kader Belarbi a toujours été un choix évident. Ancien danseur étoile du ballet de l’Opéra de Paris, il dirige le ballet du Capitole avec brio, avec magie même ! Un grand chorégraphe qui fait oublier que le ballet peut être ennuyeux …
Le personnage principal est interprété en duo par deux danseurs , l’un cubain l’autre arménien, qui ont du intégrer l’existence dissolue du peintre albigeois, aristocrate fasciné par les bordels et inspiré par la danse nocturne.
C’est flamboyant. C’est riche. On en prend pleins les yeux et les 40 danseurs semblent être mille.
On salue évidemment les talents des intervenants de ce spectacle complet et absolu.
La Musique : Bruno Coulais
Les Costumes : Olivier Bériot
La Scénographie : Sylvie Olivé
La Réalisation réalité virtuelle : Luc Riolon (je n’ai pas testé mais certains ont aimé !)