Le 15 octobre prochain, l’Orchestre national du Capitole retrouve à sa tête le jeune chef invité Lio Kuokman, natif de Macao, qui avait fait à Toulouse ses débuts de chef et de pianiste en octobre 2020. Le voici de retour à la tête de la formation symphonique toulousaine dans un programme ouvert en compagnie du violoniste Michael Barenboim.
Le 16 octobre 2020 a permis à l’Orchestre et au public toulousain de découvrir un nouveau talent de chef d’orchestre et également pianiste en la personne de Lio Kuokman. Ce jeune musicien a reçu de nombreux diplômes, de la Hong Kong Academy of Performing Arts, un Master en piano de la Juilliard School, du Curtis Institute en direction d’orchestre et en clavecin, ou encore du New England Conservatory of Music. Il a assisté aux master classes de grands chefs d’orchestre tels que Simon Rattle, Michael Tilson Thomas, James Levine, Christopher Eschenbach et Alan Gilbert. Il a remporté en 2014 le 2ème prix du Concours International de chefs d’orchestre Evgeny Svetlanov de Paris.
Au cours de ce nouveau concert toulousain, Lio Kuokman accompagnera le déjà grand violoniste Michael Barenboim. Né en 1985 à Paris, Michael Barenboim a grandi à Berlin, fait ses études musicales en Allemagne et a étudié la philosophie deux ans à Paris. Il est impliqué depuis l’origine ou presque dans la belle aventure du West-Eastern Divan Orchestra fondé par son père Daniel Barenboim et Edward Saïd. Il a en outre des ascendances russes puisque sa mère, la pianiste Elena Bashkirova, fondatrice du Festival de Jérusalem, est la fille de Dimitri Bashkirov, grand pianiste et pédagogue. Michael Barenboim est très présent en France depuis la rentrée 2015.
Il sera à Toulouse le soliste du célèbre Concerto n° 2 de Felix Mendelssohn, l’un des concertos les plus emblématiques de la période romantique.
Ce concert du 15 octobre s’ouvrira sur une œuvre d’aujourd’hui, écrite par le compositeur Qigang Chen, né en Chine en 1951 : Wu Xing. Le 16 juin 2018 avait déjà eu lieu à Toulouse la création de son concerto pour violon et orchestre intitulé « La joie de la souffrance ». En 1983, à l’issue de son Premier prix au Concours national de Chine, Qigang Chen est enfin autorisé à se rendre à l’étranger après avoir séjourné pendant trois ans dans un camp de rééducation. Espérant se former avec Olivier Messiaen et Pierre Boulez, il choisit la France où il réside désormais. Lorsqu’il arrive enfin en France, Olivier Messiaen a arrêté d’enseigner. Le jeune musicien chinois sera pourtant son dernier élève. Qigang Chen travaille avec lui de 1984 à 1988, et devient l’un de ses fils spirituels. Le nom de la nouvelle création toulousaine, Wu Xing, évoque un concept important de la cosmologie chinoise traditionnelle : feu, eau, bois, métal et terre.
Lio Kuokman dirigera enfin la célèbre fresque de Modeste Moussorgski, brillamment orchestrée par Maurice Ravel, Les Tableaux d’un exposition. Rappelons que Moussorgski a composé cette œuvre originale en hommage à l’artiste et architecte Viktor Hartmann dont les œuvres ont inspiré le musicien.
Serge Chauzy
une chronique de ClassicToulouse
Orchestre national du Capitole