Le IIe confinement, même si plus relâché que le Ie, a peut-être été plus difficile à vivre pour la privation de contacts humains et de partages culturels.
Pour cause de Pandémie, les lieux culturels, les Musées, les Cinémas, les Salles de spectacles, comme les restaurants et les bars, ont été frappés d’interdiction d’ouverture, considérés comme « non essentiels » à notre vie… Contrairement aux grandes surfaces, alimentaires, de bricolage ou de jardinage, aux PMUS et aux lieux de vente de tabac (taxes obligent) qui ne désemplissent pas, alors que nombre de petits commerçants ont dû plier boutique et ne s’en remettront pas.
Il ne manque pas de piquant de voir sur la nouvelle attestation de déplacement mise à jour le 28 novembre :
- Déplacements pour se rendre dans un établissement culturel autorisé ou un lieu de culte; avant déplacements pour effectuer des achats de biens…
On nous a promis que le 15 décembre, nous pourrons retrouver Cinémas, Salles de Spectacles, Musées… sans qui cette vie semble bien fade.
Nous espérons donc que le printemps va revenir, il est précoce dans la nature, même s’il risque un coup de froid ; et que nous allons retrouver nos habitudes de convivialité et de partage.
Sans bien sûr oublier les gestes barrières (masques, distanciation) qui sont obligatoires pour protéger nos voisins, avant de nous protéger nous même : nous devons apprendre à vivre avec, comme nos ancêtres ont du le faire bien avant nous, lors des grandes pandémies du Moyen Âge (la Peste noire) aux Temps modernes (la grippe espagnole après la Grande Guerre, dont succomba le cher Guillaume Apollinaire) qui firent bien plus de morts que celle-ci.
En attendant, voici quelques coups de cœur de cette sombre période que j’aimerai vous faire partager.
Un disque de Musica Medievale :
A la Via! – Street music from XIII to XVI centuries.
Par les Ensembles Anonymous & Strada
A LA VIA ! À LA RUE ! Ces belles musiques de rue, allègres et guillerettes jouées sur une grande variété d’instruments tels que cornemuse, flûtes et flûtes à bec, cromorne ou hautbois baroque, percussions diverses, dulcimer, mandoline, violes de gambe, luths et guitares, donnent envie de danser. Elles m’ont accompagné pour traverser les brouillards sanitaires et politiques qu’ont du connaître nos ancêtres ayant vécu au Moyen Âge.
Ensemble Strada
Depuis de nombreuses années, Strada explore la musique méditerranéenne qui continue de s’inspirer de la tradition médiévale.
L’interprétation par Strada des quelques partitions qui nous ont été transmises depuis le Moyen Âge, qu’ils interprètent dans ce plus excellent des forums médiévaux, «nella strada», la rue, rend leur musique vivante et colorée, tout comme la musique qui a sonné dans le sud de l’Europe du XIIIe au XVIe siècle. La sélection choisie pour cet enregistrement a été interprétée par Strada lors du premier festival Médiévales de Québec en 1993 – musique sur laquelle la blanchisseuse et le bouffon de la cour ont autrefois dansé, musique qui a contribué à l’atmosphère magique du carnaval. Tous les deux ans, pendant cinq jours à la mi-août,une célébration inoubliable de la Renaissance et du Moyen Âge se déroule dans le cadre charmant de la ville fortifiée du Vieux-Québec, avec son architecture unique, son histoire et son atmosphère européenne.
Ensemble Anonymus
Au Moyen Âge, les musiciens travaillaient selon une tradition orale. La mémoire était le moyen par lequel la connaissance et la compréhension étaient transmises, et ce n’est que lorsque la longue utilisation et la tradition avaient fixé la performance d’une pièce qu’elle était copiée dans un manuscrit. L’œuvre pouvait alors être lue par d’autres et, conformément à la vision médiévale du monde, sa mémoire était préservée de manière anonyme pour les générations futures. C’est le monde fascinant que l’Ensemble Anonymus, fondé à Québec en 1978 et dirigé par Claude Bernatchez, a révélé à travers son exploration des traditions musicales de l’Europe médiévale. Avec une approche créative inspirée de la recherche sur le contexte historique, les productions d’Anonymus se concentrent sur un certain nombre de thèmes, examinant à la fois les aspects sacrés et profanes de la vie au Moyen Âge…
Un livre
L’ENVOL DU MOINEAU d’Amy Belding Brown (Editions 10-18)
Ce roman, inspiré d’une histoire vraie, éclaire d’un jour nouveau un épisode fameux de la colonisation de la Nouvelle Angleterre, dresse un tableau édifiant de la vie quotidienne au XVIIe siècle, non seulement des communautés de Puritains, mais aussi des tribus amérindiennes qui ont eu le malheur de se trouver sur leur passage.
Et surtout il peint un beau portrait de femme.
- Mary, bonne mère, bonne épouse, souffrait de la rigidité morale étouffante qui régnait parmi les siens. Si elle essayait d’accomplir tous ses devoirs, elle se sentait comme le moineau du titre, un oiseau en cage. Celle-ci va être ouverte de façon violente lorsque des Indiens ont attaqué son village, en représailles des raids de l’armée sur les villages Wampanoags et l’ont faite prisonnière. Mary a dû alors épouser le quotidien souvent terrible de cette tribu en fuite, traquée par l’armée, où certaines individualités ne la ménageaient pas. Contre toute attente, c’est au milieu de ces « sauvages » qu’elle a trouvé une liberté qu’elle n’aurait jamais imaginée. Les mœurs qu’elle y a découvertes, que ce soit le rôle des femmes, l’éducation des enfants, la communion avec la nature, lui ont fait remettre en question tous ses repères. Et, pour la première fois, elle a enfin pu se demander qui elle était et ce qu’elle voulait vraiment vivre. « Libérée » contre une rançon, cette renaissance s’est difficilement accoutumée d’un retour « à la normale », dans une société blanche dont l’hypocrisie lui était désormais insupportable ? Mais il y a heureusement retrouvé l’amour de ses enfants survivants et d’un homme bon, et finalement un certain bonheur, sans pouvoir toutefois oublier cette autre vie qui lui avait été révélée par son passage dans une tribu désormais décimée.
Cette magnifique épopée romanesque, inspirée de la véritable histoire de Mary Rowlandson, est à la fois un portrait de femme bouleversant et un vibrant hommage à une culture bouillonnante de vie et de respect de la nature comme des autres humains, que la « civilisation » s’est efforcée d’anéantir.
Jim Fergus, (d’origine pyrénéenne par sa mère) auteur de la remarquable trilogie « Mille Femmes Blanches » (que je vous recommande chaudement, si vous ne l’avez déjà lue (1), l’a salué en ces termes :
« Dès la première page, Amy Belding Brown propulse le lecteur directement au cœur sombre de l’Amérique puritaine du XVIIe siècle et ne le lâche plus jusqu’à la fin. Ce livre, basé sur un travail de recherche monumental, est une chronique passionnante des premiers antagonismes entre le monde des Indiens et celui des Blancs. Inspiré d’une histoire vraie, c’est un superbe roman à la fois violent, tragique, courageux et édifiant. Notre cœur bat au rythme de celui de l’héroïne, cette femme extraordinaire qui, en dépit de tout, non seulement survit, mais triomphe de son destin. »
La tribu décrite est celle des Wampanoags, également appelés Wôpanâaks, un peuple amérindien autrefois prospère et vivant en parfaite harmonie avec la nature, Notre Mère la Terre. Au XVIIe siècle, ils formaient une confédération de plusieurs tribus. Au moment du premier contact avec les colons anglais, ils vivaient dans le sud-est du Massachusetts et dans le Rhode Island, un territoire qui comprenait les îles de Martha’s Vineyard et de Nantucket. Leur population se comptait par milliers : 3.000 Wampanoags vivaient rien que sur Martha’s Vineyard !
De 1615 à 1619, les Wampanoags ont subi une épidémie, longtemps soupçonnée de variole, contenue dans les couvertures que les colons et l’armée leurs distribuaient si généreusement. La recherche moderne a suggéré qu’il pourrait s’agir plutôt de la leptospirose, une infection bactérienne qui peut se transformer en syndrome de Weil. Cela a provoqué un taux de mortalité très élevé et décimé les Wampanoags. Il est désormais avéré que ces colons britanniques ont ainsi inventé la guerre bactériologique et par là provoqué le début de ce qui sera un génocide sur toute l’Amérique du Nord: les chercheurs suggèrent aussi que les pertes dues à l’épidémie étaient si importantes que les colons ont pu établir plus facilement leurs colonies dans la colonie de la baie du Massachusetts…
Plus de 50 ans plus tard, à l’époque où se situe le récit, la guerre du roi Philippe (1675–1676) -qui apparaît dans le récit-, des survivants Indiens contre les colons et leurs alliés amérindiens, a entraîné la mort de 40% de la tribu survivante. De nombreux hommes Wampanoags ont été vendus en esclavage aux Bermudes ou aux Antilles, et certaines femmes et enfants ont été réduits en esclavage par les colons de Nouvelle-Angleterre.
La tribu a en grande partie disparue des archives historiques après la fin du XVIIIe siècle. Mais quelques survivants ont continué de vivre dans leurs zones traditionnelles et ont conservé de nombreux aspects de leur culture, tout en absorbant d’autres peuples par les mariages et en s’adaptant à l’évolution des besoins économiques et culturels de la société dans son ensemble. Les derniers locuteurs des langues Massachusett, Wôpanâak, Narragansett, sont morts il y a plus de 100 ans. Depuis 1993, des membres de Wampanoag travaillent pourtant sur un projet de renaissance du langage, en commençant par y éduquer les enfants.
Comme de nombreux peuples amérindiens, ils ont failli disparaître, mais aujourd’hui, le peuple Wampanoag comprend cinq tribus officiellement reconnues : la tribu Mashpee Wampanoag et la tribu Wampanoag de Gay Head dans le Massachusetts par le gouvernement fédéral, et le Herring Pond, Assawompsett-Nemasket Band of Wampanoags et Pocasset Wampanoag Tribe (Pokonoket) par le Commonwealth du Massachusetts (2).
Ce roman historique, ou « roman vrai » comme dirait Anne Brenon (3), la grande historienne spécialiste des Cathares, nous renseigne sur le mode de vie de cette tribu, dans des conditions climatiques extrêmes, aggravées par la chasse à l’homme incessante et impitoyable des colons et de l’armée à leur égard (4). Et que pour survivre, il leur fallait s’astreindre à une discipline draconienne à laquelle l’héroïne se pliera difficilement au début, parfois brimée par des rapports de pouvoir inévitables, avant de découvrir la grande humanité de ces soi-disant « primitifs » dont nous avons toujours beaucoup à apprendre.
On voit là qu’il ne faut pas faire d’angélisme ; les bons sauvages d’un côté, les méchants colons de l’autre. Mais au bout de la lecture, même s’il y a quelques exceptions chez les envahisseurs, c’est pour les Amérindiens que l’ont éprouve une une inaltérable compassion, et une grande empathie ; celle que les membres d’OK OC font vivre avec tant de passion.
- Jim Fergus : Mille demmes blanches, La vengeance des Mères, les Amazones, aux Editions Pocket
- https://fr.qaz.wiki/wiki/Wampanoag
- Anne Brenon, entre autres ouvrages historiques de référence, vient de publier « Le Deconsolé » aux Editions de La Louve, passionnant roman vrai de la vie de Guilhem Rafart, petit vacher de la Montagne devenu passeur de Cathares pour les soustraire à l’Inquisition, qui s’est converti en Lombardie où s’était réfugiée l’Eglise des Bons Chrétiens, et qui sera finalement capturé par les Chiens de Dieu, « Domini Canes », mais n’a pas disparu des mémoires ; comme ces petites graines que l’on sème et qui survivent au hiver les plus rigoureux.
- Comme dira un général américain*, un siècle plus tard « Les seuls bons Indiens que j’ai jamais vus étaient morts », alors qu’il perpétrait de nombreux massacres durant la Conquête de l’Ouest. Sans savoir qu’un légat du Pape* avait dit à peu près la même chose, « Tuez les tous, Dieu reconnaîtra les siens », en 1209, lors du massacre de Béziers entré dans la mémoire régionale sous le nom de grand masèl, la « grande boucherie » en occitan) : 20.000 morts dit la légende, qui exagère toujours en pareil cas, mais en tout cas plus de la moitié de la population qui s’élevait environ à 14.000 âmes. Ce n’était qu’un des massacres de la Croisade contre les Albigeois, ni plus ni moins qu’une guerre de conquête.
De l’avantage de lire les livres d’Histoire, sachant que les armées tiennent toujours un compte précis de leurs victimes, compte que l’on retrouve plus tard dans les archives…
* Je ne leur ferai pas l’honneur de citer leurs noms.
Un lieu
LE CASTELET
Vous allez peut-être vous étonner que je vous parle d’un lieu d’enfermement, alors que nous n’avons qu’une hâte : celle de sortir définitivement de nos assignations à domicile. Pourtant, ce lieu patrimonial est aussi un lieu de mémoire indispensable, édifiant pour tous ceux qui aiment passionnément la Liberté ; car il bruit du souvenir non seulement des droits communs auxquels il fut d’abord destiné, mais aussi des Résistants qui y ont été torturés et même exécutés.
Désaffectée depuis plus de dix ans, la Maison d’Arrêt Saint-Michel de Toulouse a ouvert pour la première fois ses portes au public le jeudi 29 octobre 2020, pour les refermer le soir même, le confinement ayant force de loi ; mais heureusement, elle les ouvrira de nouveau à la fin de celui-ci que nous espérons tous le plus rapide possible.
La mairie a rénové le Castelet, le bâtiment d’entrée, et en a fait un parcours mémoriel mêlant l’histoire pénitentiaire au souvenir de la Résistance toulousaine. Le projet de transformer le reste du bâtiment en Cité de la Musique est toujours d’actualité ; nous espérons que ce ne sera pas l’Arlésienne de cette mandature…
La grande porte et la silhouette médiévale du bâtiment ne sont qu’un avant-goût. Qu’un préambule aux tristes histoires qu’ont renfermées les murs d’enceinte de la Maison d’Arrêt Saint Michel, de la construction de l’édifice « en étoile à cinq branches » au XIXe siècle, à la « grande évasion », sous escorte, des détenus vers la nouvelle celle de Seysses en 2003, en passant par la détention et l’exécution des prisonniers politiques sous l’Occupation (voir mes différentes chroniques sur le sujet).
Jusqu’ici la célèbre prison avait gardé ses secrets, se contentant de faire fantasmer les passants et frissonner les enfants. La mairie a décidé d’ouvrir à la visite*, gratuitement, le Castelet rénové : le bâtiment de briques roses de l’entrée, avec ses tours carrés qui constituaient à la fois l’antichambre de la prison et le QG de l’administration pénitentiaire.
On y rentre par la cour d’honneur, l’œil immédiatement attiré par le poteau d’exécution, qui est authentique, mais dont on ne sait s’il était vraiment placé là. « Des résistants ont été exécutés ici même par l’occupant allemand et ses complices français », a rappelé le maire de Toulouse. Mais le Castelet n’est pas un simple rappel mémoriel. C’est aussi un véritable musée, interactif, et à cinq branches lui aussi. Histoire de l’administration pénitentiaire, témoignages de détenus, rappel des grandes figures historiques, on peut picorer dans chaque aile des grains d’histoire ou approfondir grâce aux stylets tactiles (dûment désinfectés).
Mémoires vivantes, des paroles de détenus gravées sur les dalles nous rappellent l’origine de mots empruntés au vocabulaire carcéral, tels que « le violon », la cellule, ou « la quille », le retour à la liberté (du nom du nom du bateau qui, dans les années 1880-1895, ramenait en métropole les forçats des bagnes de triste mémoire).
« Trois médiateurs seront présents en permanence, sur le modèle canadien de la maraude », précise Francis Duranthon, le directeur des Musées de la ville de Toulouse.
Pour l’instant, la découverte se cantonne au Castelet, dont la mairie a obtenu la gestion pour 99 ans. Les bâtiments gris en arrière, les cellules désaffectées, la cour de promenade sont toujours propriété de l’Etat. Et le projet, évoqué pour la première en janvier 2014 par Jean-Luc Moudenc de transformer la prison en Cité de la musique, prévoyant notamment un auditorium de 2.000 places pour l’Orchestre national du Capitole et un jardin public, est toujours d’actualité. Souhaitons que ce ne soit pas l’Arlésienne de cette deuxième mandature.
Ré-ouverture la semaine du 14 décembre dans le respect des règles sanitaires
* Du mercredi au dimanche de 11 h à 18 h.
Grande Rue Saint-Michel Métro Ligne B, station : Saint-Michel-Marcel Langer
Entrée libre et gratuite.
Rappel : la remarquable exposition Germaine Chaumel, La vie quotidienne à Toulouse (1938-1944) est prolongée jusqu’au 31 décembre 2020, au Musée de la Résistance et de la Déportation, qui rouvre ses portes le 15 décembre. Allez-y tant qu’il est encore temps !
Musée départemental de la résistance et de la déportation
52, allée des Demoiselles 31400 Toulouse Téléphone : 05 34 33 17 40
http://musee-resistance.haute-garonne.fr
Une série
BODYGUARD
Avec Madame, nous avons apprécié cette série, d’abord parce qu’elle est parfaitement filmée et interprétée comme toutes les séries britanniques, ensuite pour y avoir retrouvé l’un des acteurs fétiches de Game of Thrones, Richard Madden, inoubliable en Robb Stark. Dans un rôle de vétéran souvent presque mutique, professionnel aguerri, rongé par son stress post traumatique, et bouc émissaire d’une machination politique de grande envergure au plus haut niveau, sans pitié pour les « dégâts collatéraux », comme disent ces gens-là, il donne à son personnage une fragilité et une humanité très émouvante. Malgré quelques faiblesses dans le scénario, en particulier le happy end, totalement irréaliste (Olivier Marchal avec Bronx, s’il ne fait pas dans la dentelle comme d’habitude, -certaines scènes ne sont pas pour les plus jeunes-, ne tombe pas dans ce travers).
Merci Mr ou Mme Netflix. Mais je vous avoue qu’il nous tarde de retourner au cinéma d’Art et d’Essai !
Bonnes nouvelles !
La SALLE NOUGARO annonce un début d’année en chanson :
le jeudi 7 janvier, avec la Maison Tellier. Ils présenteront leur dernier album, Primitifs modernes, aux airs mélancoliques d’Alain Souchon en passant par le rock américain; le vendredi 8 et samedi 9 janvier un Fil à la patte par la Compagnie du Grenier de Toulouse ; le 11 janvier, Art Mengo rendra hommage aux pilotes fous de l’Aéropostale, de l’hôtel du Grand Balcon à Toulouse à Saint-Louis du Sénégal ; le 13 janvier, le saxophoniste Guillaume Perret avec son nouvel opus, a certain trip, inspiré de sa dernière composition, la bande son du film 16 levers de soleils, contant l’odyssée de Thomas Pesquet ; le vendredi 15 janvier, Govrache, présentera son nouvel album des murmures et des cris ; le mardi 19 janvier, le pianiste et chanteur Bachar Mar Khalifé avec son dernier album « on-off » enregistré isolé dans ses montagnes natales du Liban, au rythme des contestations populaires, où il mêle musique classique et électronique en passant par le jazz et la musique orientale ; les 21,22 et 23 janvier, en collaboration avec Odyssud, Guillaume Gallienne incarnera François le Saint-Jongleur, de Dario Fo, Saint François, père de la pauvreté, dans l’Italie du XIIIe siècle, ou l’insolence conduit rapidement au bûcher…
La PAUSE MUSICALE finira ses activités 2020 sur Radio Cave Po : le 10 décembre, avec JULII SHARP FOLK, Julii SHARP (guitare, voix)- Félix ROUMIER (contrebasse) -Tristan BOCQUET (batterie). http://www.cave-poesie.com/radio-cave-po/
Le dimanche 10 janvier 2021 à 17h30 à La Négrette à Labastide St Pierre (82), nous pourrons assister au concert de Matéo LANGLOIS, avant de pouvoir nous retrouver réunis physiquement, a priori, à la salle du Sénéchal le jeudi 14 janvier 2021 avec AÏDA, la charismatique chanteuse du groupe Orlando, qui se définit comme Extra-terrienne…
Concernant ODYSSUD, il faudra maintenant attendre le printemps…
Vivement la Reverdie, comme dans ces Chansons des Trouvères et des Troubadours des XIIe et XIIIe siècle., ayant pour thème le renouveau printanier et les sentiments correspondants (gaieté, amour). La demoiselle, que le poète rencontre au printemps dans un jardin fleuri, n’est ni une « dame hautaine » ni une bergère. Sa beauté idéale et son riche vêtement font d’elle la princesse d’une gracieuse féerie. Cette variante de la pastourelle s’appelle reverdie ou « chanson de printemps »
Ou comme dans cette Aubade chantée à Lætare un an passé, de la Chanson du Mal Aimé de Guillaume Apollinaire (1880-1918), que Léo Ferré a si magnifiquement mise en musique :
C’est le printemps viens-t’en Pâquette
Te promener au bois joli
Les poules dans la cour caquètent
L’aube au ciel fait de roses plis
L’amour chemine à ta conquête
Mars et Vénus sont revenus
Ils s’embrassent à bouches folles
Devant des sites ingénus
Où sous les roses qui feuillolent
De beaux dieux roses dansent nus
Viens ma tendresse est la régente
De la floraison qui paraît
La nature est belle et touchante
Pan sifflote dans la forêt
Les grenouilles humides chantent.