Une initiative 100% féminine et toulousaine, au profit de La LIGUE contre le cancer : le livre-photo « WOMEN » est paru le 26 septembre en collaboration avec Philippe Spanghero et le groupe Team One. Les 72 pages résument le meilleur des 6 ans de photos californiennes (art et nu artistique) de la photographe toulousaine Emmanuelle Choussy. L’ouvrage fait suite à son expo toulousaine « Pures » de 2019, déjà au profit de la Ligue.
Emmanuelle Choussy
En cover, la petite fille de Johnny, lIlona Smet. L’ouvrage est préfacé par la marraine du projet, l’actrice de la série Fauda, Laëtitia Eïdo, qui accompagne Emmanuelle pour sa tournée de promotion.
A l’intérieur des femmes, publiques ou inconnues : Paris Hilton, Elle Evans-Bellamy, Jade Leboeuf et Melissa Mars, Sabrina Carpenter, Jessy Schram, les top models Jade Weber et Alizée Gaillard, la créatrice Lyonnaise handicapée Lucie Carrasco …
Plus qu’un Beau Livre, « Women » est un projet. Au féminin.
Rencontre avec Emmanuelle Choussy // « Women »
Lorsqu’une photographe toulousaine adoptée par la Californie revient au Pays, on ne peut que l’accueillir à bras ouverts, surtout si elle a fait l’effort de garder l’accent de la ville rose !
Emmanuelle Choussy a plusieurs cordes à son arc et manie avec dextérité ses objectifs de photographe et ceux, plus métaphoriques, de vie. Avec la sortie du livre-photo Women aux éditions Yucca qui reprend les meilleurs clichés de mode et de nu artistique durant sa période californienne, elle démontre sa force et son engagement contre le cancer et invite les femmes à se faire dépister.
Emmanuelle, les livres racontent toujours une histoire, quel est l’élément déclencheur du projet « Women » ?
J’avais envie depuis longtemps de faire un livre de compilation de photos, un recueil, mais j’avais besoin d’une cause qui me parle. Mon père a toujours été très impliqué dans l’humanitaire, ce n’est donc pas anodin. Depuis 2015 et une expo qui a été très médiatisée au Pacific Design à Los Angeles, « Women » attend son moment. Lorsque j’ai rencontré Stéphanie Chaulot, l’éditrice, grâce au photographe Olivier Veyret en 2019, je savais que le livre allait rapidement voir le jour …
Quelle est la photo qui vous a procuré le plus d’émotion ?
J’ai du mal à en choisir une, il y a eu des rencontres fortes de femmes splendides durant ma « période californienne » mais dans ce livre, j’avais besoin de regrouper des coups de cœur humains plutôt !
Pouvez vous nous parler du choix de la marraine ? Est-ce une histoire de rencontre là aussi?
Pour « Women », tout s’enchaîne facilement , les planètes sont alignées pour ce projet. Je cherchais une marraine et je regardais « Fauda » sur Netflix. J’ai appris qu’une des actrices était française par un ami qui la connaissait et le lien s’est fait rapidement. Laetitia est venue me rencontrer à Toulouse. Ça a commencé par une séance photo et puis, le choix d’en faire la marraine de ce livre s’est imposé.
Avez vous été aidée pour ce projet ?
Pas au départ, ma rencontre avec Stéphanie a été le début de la collaboration. Puis s’est formée une petite équipe pour fignoler la maquette et préparer l’événementiel, la diffusion. Le livre est devenu projet. D’autre part, La LIGUE a été très présente. Il y a même un groupe Facebook de 450 personnes déjà autour du livre et de sa promotion !
Vos projets ?
Un tome 2 très certainement et un tome 3 masculin, ce serait bien pour la sensibilisation aux cancers masculins ! Je me laisse porter …
Être une femme en 2020, ça vous évoque quoi ?
Je suis optimiste d’habitude mais j’ai un peu de peine en fait pour la femme, il me semble qu’on est en totale régression ! Un ami comédien m’a dit récemment ne pas pouvoir faire la promotion d’un livre de nus féminins vis à vis de sa femme, de sa mère, de ses fans. C’est choquant non ? On parle de nus féminins artistiques, pas de pornographie ! Et certaines femmes sont surprenantes à ce sujet, elles pensent que le corps d’une femme doit être caché ! Etre une femme en 2020, c’est expliquer tous les jours qu’on a le droit de faire ce qu’on veut de notre corps et du reste !
Et être une femme photographe ?
Ça c’est un avantage. Le rapport aux modèles femmes notamment est différent. Il y a une complicité. Mais pour moi c’est le tempérament du photographe, pas le genre, qui crée la proximité. Avec mes 15 ans de pratique de la photothérapie, j’espère que j’ai appris à gérer mes shootings avec de l’empathie, de la sensibilité et une grande bienveillance !
Entretien réalisé par Karine Satragno
« Women » par Emmanuelle Choussy – Livre édité par la maison YUCCA, 72 pages, 22,90€.