L’épreuve fut rude. Voir près de la moitié de la saison précédente engloutie suite à l’invasion planétaire d’un être au delà du microscopique, il y a de quoi être anéanti. C’est oublier les qualités de ténacité des responsables et la rage qui a pu les animer pour lutter et vaincre. Et ainsi échafauder la saison 2020-21 qui vous attend.
Première victoire : les concerts qui n’ont pu avoir lieu la saison passée se retrouvent à l’affiche. Les billets émis seront validés sans aucune difficulté dès l’instant où les titulaires auront suivi, à ce sujet, les directives données et largement diffusées. Comme la soirée Cecilia Bartoli qui vous attend le mardi 13 octobre, et ayant pour thème “Farinelli et son temps“, Farinelli, un des castrats parmi les plus réputés et admirés et choyés, véritable divo des salles et cours de l’époque. C’est une nouvelle phalange qui accompagne la belle romaine, diva assoluta, Les Musiciens du Prince-Monaco dirigés par Gianluca Capuano.
Autre star du chant, Philippe Jaroussky qu’on ne présentera pas non plus car le chant et le charisme de l’artiste en font un “chouchou“ de tous les publics depuis plus de quinze ans maintenant. Avec les musiciens de son Ensemble Artaserse, il offrira des œuvres courant de Chelleri à Vivaldi, en passant par Hasse, Caldara,…….C’est pour le lundi 16 novembre.
Remarque : la saison comporte quatre soirées en report de la saison précédente plus 7 concerts qui font l’objet d’une possibilité d’abonnements pour les 7, comme précédemment.
On en profite pour signaler que, trois jours plus tard, le jeudi 19 novembre, c’est un autre concert de la même veine qui vous attend et dont vous ne pouvez vous dispenser en tant qu’amateur de musique baroque, l’Oreste de Haendel, un opéra rarement donné, ici en version concert, avec un groupe spécialiste de ce type de musique, Il Pomo d’Oro. Il sera dirigé par une sorte d’enfant terrible de la baguette, devenu un habitué des salles toulousaines, le russe Maxim Emelyanychev. Oreste, c’est évidemment, une autre star de ce chant, le contreténor argentin au firmament, j’ai nommé Franco Fagioli. On peut ne pas aimer : tant pis pour vous car il est irrésistible, point. Le reste de la distribution est à la hauteur du divo, fort sympathique au demeurant.
Autre concert reporté au mercredi 14 avril, le récital d’Hélène Grimaud. Là aussi, quel amateur de piano, et même non amateur, ne connaît pas cette pianiste qui fut, très jeune une invitée des soirées de concerts à Grands Interprètes mais aussi à Piano aux Jacobins. Nous la retrouverons dans un programme très dense, fort diversifié qui devrait combler ses nombreux admirateurs. Là aussi, c’est une autre figure emblématique du piano, et de Grands Interprètes, qui devrait ravir nos deux oreilles, le mardi 8 juin, j’ai nommé Nelson Freire. Tout jeune prodige du clavier et toujours au sommet depuis.
Les deux seront précédés par un autre pianiste couvert de compliments depuis ses premières apparitions en concert, Daniil Trifonov. Ce sera le vendredi 26 mars, dans un programme ambitieux avec Brahms, Weber et Szymanowski, qui devrait combler les amateurs.
Conséquence irrémédiable de l’état de pandémie sur le plan mondial, ce fut un véritable hold-up sur Les Musicales franco-russes en mars 2019. Après une fort belle Saison I, la saison II s’annonçait sous les meilleurs auspices. Hélas. Deux événements ont pu être récupérés : le concert de l’Orchestre et du Chœur du Théâtre Bolchoï de Russie, avec le même programme consacré à Borodine et Rachmaninov, le jeudi 11 mars, et une soirée opéra en concert. On oublie Eugène Onéguine, et on ne pense plus qu’à La Fiancée du Tsar de Rimski-Korsakov. Ce sera pour la veille, le 10 mars.
Après le concert Bartoli, la saison proprement dite débute avec, réunis dans le même programme, un ancien et un nouveau. L’ancien, si on veut bien, c’est encore une figure habituée de la Halle, le chef hongrois Iván Fischer et son orchestre, le Budapest Festival Orchestra. Tous ses concerts furent mémorables. Le nouveau, et tout jeune, c’est déjà une “coqueluche“ du clavier, premier français tout de même à avoir glané le premier prix du Concours Tchaïkovski de Moscou, une référence, dit-on ! j’ai nommé Alexandre Kantorow. Il interprète le Concerto n°2 de Franz Liszt juste après Les quatre interludes marins de Peter Grimes. Puis, viendra la Symphonie n°4 de Beethoven.
Le jeudi 5 novembre, c’est le retour de Sir John Eliot Gardiner avec ses English Baroque Soloists dans un programme Haendel, Rameau et Bach. Tous ses admirateurs, et il en a, seront présents, à n’en pas douter.
Un autre grand orchestre est à l’affiche le jeudi 25 février. C’est le fameux Staatskapelle de Dresde, phalange mythique, parmi les plus anciennes du monde, ayant eu à sa tête les plus grands chefs. Pour cette soirée, il sera dirigé par un pianiste qui, comme quelques autres, Perahia, Zacharias,…s’est laissé happer par la direction d’orchestre, Sir András Schiff. Deux concertos au menu, un de Haydn, un autre de Mozart. Puis, ce sera la Symphonie “Écossaise“ de Mendelssohn.
Deux grandes figures dans l’art de leur instrument se réunissent pour faire de la musique de chambre pour violon et piano. Ils jouent ensemble pour le meilleur, Renaud Capuçon et David Fray. Ce sera le mardi 25 mai. Ils interprètent Bach, Schubert et Schumann.
Se rajoute une soirée Hors-abonnement avec les King’s Singers. Des fondateurs, il y a plus de cinquante ans, il reste le prestige de la formation qui se poursuit avec six nouveaux visages qui font perdurer tout le talent des prédécesseurs, des musiciens dans l’air aussi de leur temps, sans oublier la touche d’humour tout britannique. Ils franchissent un grand pas puisque c’est maintenant la Halle aux Grains qui va les accueillir le mardi 19 janvier.
C’est donc toujours une belle brochure à feuilleter qui devrait nous aider à tourner la page sinistre de cette fin de saison passée. Consulter les conditions, d’abonnements sous plusieurs formes et de réservations.
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