Jean-Baptiste Andrea publie Cent millions d’années et un jour aux Editions de l’Iconoclaste et rappelle la beauté de certaines promesses.
S’il est un livre qui fait du bien en ce moment, il s’agit du deuxième roman de Jean-Baptiste Andrea. Après le succès mérité de Ma reine, l’auteur ouvre encore plus grand les fenêtres de l’horizon et nous plonge dans une histoire réelle et utopique à la fois. Nous suivons la piste de Stan un paléontologue qui est persuadé qu’une créature merveilleuse se cache dans une montagne entre la France et l’Italie. Comment lui est venue une telle idée ? Suite au récit d’une jeune fille qui lui raconte la présupposée histoire d’un énorme dinosaure qui dormirait sous terre depuis des millénaires. Il n’en faut pas plus pour mettre en ébullition la curiosité de Stan. Stan décide de partir sans hésiter et invite dans son expédition son vieil ami Umberto. Celui-ci arrive avec Peter et lorsque les deux scientifiques découvrent le projet – que dire, la folie – de Stan, ils n’en croient leurs yeux. Le projet paraît irréel et très dangereux. Les montagnes sont hautes, hostiles. Stan s’en fiche, il veut son monstre et il l’aura. Umberto comprend et décide de ne pas abandonner son vieil ami.
Suivre ses rêves
Dès lors, nous suivons ce groupe d’hommes dans une nature magnifiée bien que périlleuse. Les récits s’enchâssent au rythme des pas et nous découvrons le passé de Stan. Un père violent, une mère malheureuse, un goût précoce pour les choses du passé, les os, les créatures extraordinaires, et enfin sa rencontre dans une célèbre université avec Umberto. Entre passé et présent, Jean-Baptiste Andrea rappelle l’importance de croire en ses rêves, d’aller jusqu’au bout de ses croyances, de ne pas renoncer et de penser que tout – et même l’invraisemblable – peut être possible. Certains appelleront cela folie, d’autres nommeront cela persévérance. Quel que soit l’issue de ce périple, le message qu’il incarne est hautement poétique et rappelle à chacun d’entre nous qu’il ne faut pas laisser sommeiller les espoirs de l’enfance.
Ce roman est d’une beauté à couper le souffle entre les descriptions magnifiées de la nature et les liens qui se créent sans violence, sans bousculade, sans jugement. On retrouvera aussi la valse hypnotique des mots de Jean-Baptiste Andrea qui décidément nous emporte avec lui dès les premières phrases et ne nous abandonne pas en cours de route. Un roman qui donne réellement envie de s’évader !
Jean-Baptiste Andrea, Cent millions et un jour, Iconoclaste, 320 p.
Photo : Jean-Baptiste Andrea © Vinciane Verguethen