Après Londres, Pékin et Porto, le Muséum d’Histoire Naturelle de Toulouse accueille à partir du 9 octobre prochain l’exposition Extinctions, la fin d’un monde ? Produite par le Natural History Museum de Londres, elle nous invite à prendre conscience de notre impact sur la biodiversité et à réfléchir sur la préservation des espèces menacées.
« Si nous sommes face à une éventuelle prochaine extinction de masse, sommes-nous en train de scier la branche sur laquelle nous sommes assis ? » La question est posée. Elle interpelle les visiteurs au cours de leur déambulation parmi la trentaine de spécimens que compte la nouvelle exposition. Un thème plus que jamais d’actualité. 99 % des espèces qui ont vécu sur terre sont désormais éteintes. Et le rythme s’accélère. Aujourd’hui, un million d’espèces sont menacées d’extinction.
L’Homme, première espèce invasive
« C’est le rôle des muséums d’histoire naturelle d’informer, de sensibiliser et de transmettre le sentiment de pouvoir agir, explique Francis Duranthon, directeur du Muséum de Toulouse. Car si l’extinction reste un phénomène naturel, l’équilibre a été perturbé. »
L’exposition pointe dans un premier temps le développement de l’activité humaine qui fragmente les milieux naturels, pollue l’environnement et introduit des espèces invasives. Mais faut-il pour autant lutter contre l’extinction ? « Malheureusement, avance Francis Duranthon, le simple fait de sauver une espèce en danger peut avoir pour conséquence d’en détruire une autre. » Faut-il donc sélectionner les espèces à sauver ? Et lesquelles choisir ? C’est au visiteur de trancher.
Des espèces régionales
Pour impliquer les toulousains, le muséum présente également plusieurs espèces régionales venant compléter les spécimens du musée londonien tels que le Lynx roux ou l’outarde canepetière, un oiseau pratiquement disparu d’Occitanie mais aussi le hanneton. En apparence banal, ce dernier devient de plus en plus rare à cause de la destruction des zones humides.
« L’être humain a pris conscience que si l’écosystème auquel il appartient s’effondre il chutera avec la biodiversité, poursuit le directeur du musée. Mais l’extinction, nous l’avons vue avec les dinosaures, ne signifie pas nécessairement la fin du monde mais un nouveau départ puisque la vie s’adapte et prospère. Seulement, il est possible que l’être humain n’en face pas partie la prochaine fois. »
Muséum de Toulouse
Extinctions, la fin d’un monde ?
du 9 octobre 2019 au 28 juin 2020
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