Dans le cadre d’In Extremis, festival multidisciplinaire, cinq spectacles de danse sont à découvrir jusqu’au 5 avril.
Au cœur de la saison artistique, alors que les beaux jours reviennent, le Théâtre Garonne propose comme chaque année de sortir des sentiers battus et de s’aventurer un peu plus loin à la découverte de « formes esthétiques singulières » ; du théâtre, des performances, des lectures, des concerts… Et de la danse !
Le toulousain Pierre Rigal ouvre le bal accompagné d’un partenaire inattendu : un piano qui se met à jouer tout seul une suite de Jean-Sébastien Bach. Désœuvré, le musicien réagit en dansant, habité par les personnages du pianiste et du compositeur qui brillent par leur absence. Pour le festival In Extremis, Pierre Rigal retravaille et développe ce solo, Suites absentes, présenté en 2017 au festival Piano aux Jacobins (au Théâtre Garonne, du 21 au 23 mars).
Sous titré Prélude pour une purge, Bacchantes est à la fois délirant, intense et physique, à l’image de la très en vue Marlene Monteiro Freitas. S’inspirant d’Euripide, la chorégraphe cap-verdienne convie sur scène trompettistes et danseurs autour d’une cérémonie dionysiaque et burlesque, oscillant entre raison et folie (au Théâtre de la Cité, du 27 au 29 mars).
Quel est le point commun entre un saumon et une cigogne ? La migration. Dans CHROMA, inspiré par les migrations des oiseaux, des poissons et des hommes, Alessandro Sciarroni tourne sur lui-même en continu et entraîne avec lui le spectateur dans une expérience hypnotique. Le performeur italien vient d’être récompensé d’un Lion d’or à la Biennale de Venise pour l’ensemble de sa carrière.
Un deuxième solo est proposé au cours de la même soirée. Avec Ode to the Attempt, le flamand Jan Martens se met à nu, s’interroge sur son quotidien avec humour par le biais des nouvelles technologies ; des « tentatives » (attempts) qui changent à chaque représentation. Le travail de ces deux chorégraphes est à découvrir pour la première fois à Toulouse (au Théâtre Garonne, du 2 au 4 avril).
Après Pierre Rigal, un autre toulousain s’invite au festival In Extremis : Sylvain Huc. L’ancien élève du CDC de Toulouse se penche sur l’idée de la masculinité chez les hommes d’aujourd’hui. Gameboy a donné lieu à un atelier d’une semaine avec une quinzaine d’hommes de tous âges. Le spectacle est la restitution de ce workshop (au Théâtre Garonne, le 5 avril).
Billetterie en Ligne du Théâtre Garonne
Festival In Extremis
du 19 mars au 06 avril 2019
Crédits photo : Filipe Ferreira, Bruno Simao