Les Animaux Fantastiques – Les Crimes de Grindelwald – Un film de David Yates
La suite immédiate du premier opus éponyme nous rapproche de plus en plus d’un véritable prequel de la saga culte Harry Potter. Ensorcelant, bien sûr !
Le premier tome cinématographique des Animaux fantastiques, signé déjà David Yates, avait été un vrai coup de cœur en 2016, même si une réserve similaire peut être apportée à ces deux films : un scénario extrêmement touffu, pour ne pas dire plus. Seuls les diplômés de troisième cycle de Poudlard y retrouveront leurs petits. Les Non Maj’, ou Moldus, comme le signataire de ces lignes, doivent avouer leur difficulté à suivre les méandres de ces aventures. Malgré tout, le plaisir est là. Celui de découvrir cet univers parallèle de la magie, ces animaux incroyables qui le peuplent, une réalisation qui ne lasse pas d’émerveiller devant chaque plan, de l’humour à foison, du suspense aussi, de l’action à revendre. Le temps alors ne compte plus.
Ces Crimes de Grindelwald débutent là où le premier opus se terminait. Grindelwald est incarcéré et va être transféré dans une autre prison. Inutile de vous dire que l’opération va être délicate pour ses geôliers. A bord d’un carrosse tiré par quatre dragons et suivi par des policiers sur manches à balais volants bien sûr, le transfert commence sous un orage titanesque. Ces mesures de sécurité suffiront-elles ? Non, bien sûr. Exit New York, Grindelwald se retrouve à Paris, dans les années 20 du siècle dernier. Il a pour objectif de monter une véritable armée de sorciers afin de faire régner un certain ordre sur la planète. Il faut impérativement arrêter le processus. Albus Dumbledore, enseignant à Poudlard, va être sollicité pour affronter Grindelwald. Bizarrement il refuse sans trop donner d’explication. Sauf qu’une scène ancienne apparaît à l’écran où l’on voit les jeunes Grindelwald et Dumbledore mélanger leurs sangs dans un croisement de mains plein de tendresse… Il faut trouver une solution, ce sera donc Norbert Dragonneau, le magizoologiste, à la recherche permanente d’animaux fantastiques dans le monde afin de les préserver. Flanqué de son éternelle valise en carton contenant des bêtes aussi monstrueuses qu’attachantes, la mèche rebelle, le regard lunaire, la démarche hésitante, il va affronter le sorcier maléfique. Le combat va être rude car il va falloir compter aussi sur la fidélité de ses proches. Ce qui n’est pas toujours acquis… Clairement fasciste, le discours de Grindelwald pour ameuter ses fidèles dans une Europe des années 30 fait froid dans le dos. Trois autres films vont apporter des réponses aux multiples pistes qui s’ouvrent à la fin de celui-ci. Le prochain est pour 2020. Pour l’heure, c’est un bonheur que de retrouver Eddie Redmayne, irremplaçable Norbert, Jude Law, très ambigu Dumbledore, Johnny Depp, spectral Grindelwald, Ezra Miller, insondable Croyance, personnage clé de la suite des événements, etc. Cerise sur le gâteau, la 3D en IMAX est somptueuse.
Robert Pénavayre
Les Animaux fantastiques : Les Crimes de Grindelwald – Réalisateur : David Yates – Avec : Eddie Redmayne, Katherine Waterston, Dan Fogler…
Ezra Miller – Abonné aux blockbusters
Avec une maman danseuse et un papa siégeant au staff de la World Disney Company, le chemin génétique du jeune Ezra était tout tracé. En 1992, Ezra a 16 ans et décroche son premier rôle au cinéma. Les séries TV vont s’enchaîner à un rythme d’enfer. Puis la porte royale des blockbusters va s’ouvrir devant le jeune homme. Au passage il prouve l’étendue de son talent avec un film tel que We need to talk about Kevin (Lynne Ramsay 2011). C’est de la graine de très grand. Incontestablement !