Venom, un film de Ruben Fleischer
L’anti-héros de l’univers Spider-man arrive aujourd’hui en tête d’affiche, vedette d’un blockbuster sous adrénaline à l’usage de tout public.
Eddie Brock est journaliste d’investigation. Un peu foutraque certes, mais un vrai professionnel. Pour « blanchir » le patron d’un conglomérat tout puissant, son rédac-chef lui impose de le rencontrer et de réaliser avec lui un entretien « sympa ».
Le boss en question n’est autre que le Docteur Carlton Drake. Il est à la tête de la Life Fondation, sorte de centre de recherche opaque utilisant des cobayes humains, de préférence prélevés dans la population sdf de San Francisco. La scène liminaire nous montre un vaisseau de l’espace de retour sur Terre. Appartenant à la Life Fondation, il rapporte à son bord, soigneusement contenus dans des cellules indestructibles, des aliens sous forme de masse visqueuse en perpétuel mouvement. La collecte a été bonne sauf que, boum, le vaisseau fait un atterrissage pour le moins sportif et le voilà détruit. Enfin, détruit… Drake arrive à récupérer un certain nombre de cellules, mais il en manque une. L’ambition de cette émule de l’actuel Elon Musk est de créer un être capable de vivre sur une autre planète. Pour cela il suffit, façon de parler, d’introduire un symbiote, le locataire des fameuses cellules, dans un corps humain et d’espérer que les deux vont faire bon ménage. A vrai dire, le début de l’expérience est assez décevant et fatal aux malheureux cobayes. Mais revenons à Eddie Brock. L’interview qu’il tente de réaliser va être loin de la câlinothérapie médiatique demandée. Viré de son job, il se retrouve sur le trottoir mais a juste le temps tout de même de lier connaissance avec l’un des médecins de la fameuse clinique. Commençant à se poser des questions sur les expériences mortelles qui s’accumulent devant ses yeux, elle va introduire Eddie, en cachette, dans le centre de recherche, lui recommandant surtout de ne rien toucher….
Eddie va se retrouver avec un locataire pour le moins encombrant dans son corps et son esprit. C’est là que le scénario devient un brin confus, sans parler d’un montage pour le moins chaotique et surprenant dans ce type de production. Bref. Pour le reste, le spectacle est au rendez-vous. L’humour aussi, sans aller jusqu’à celui, fort incorrect mais jouissif, d’un Deadpool tout de même. Le revirement de l’alien en machine à tuer mais au service d’Eddie est assez inattendu et prépare la suite de ce film présentée post-générique. Il aurait pour titre Carnage. Tout un programme. Tom Hardy (Eddie/Venom) et Riz Ahmed (Clarke) sont les héros, plutôt convaincants, de ce film qui a fait pousser des cris d’orfraies aux ayatollahs du Temple Spider-man. Mais cela est une autre affaire.
Robert Pénavayre
Venom – Réalisateur : Ruben Fleischer – Avec : Tom Hardy, Riz Ahmed…
Riz Ahmed – Le Britannique qui monte, qui monte…
Anglais de naissance mais Pakistanais d’origine, le jeune Riz termine ses études à Oxford avec en poche un diplôme PPE, traduction : philosophie, politique et économie. Excusez du peu ! Direction Londres pour apprendre le théâtre au plus haut niveau. De son temps de libre, il va devenir rappeur. Avec un énorme succès d’ailleurs. En 2005, il a 23 ans et décroche un rôle important dans un téléfilm. Les récompenses s’accumulent bientôt sur ses étagères, soulignant un talent indéniable que le cinéma ne va pas tarder à s’approprier, l’affichant dans des succès du box-office tels que Rogue One, Jason Bourne, Les Frères Sisters. Un grand est né. C’est sûr !