Ecrite et mise en scène par Audrey Schebat, La perruche, est un succès partout en France. Le 1er et 2 octobre les acteurs Arié Elmaleh et Barbara Schulz feront escale à Odyssud pour nous faire grincer des dents.
Le pitch est assez simple, comme dans un bon vaudeville : un couple attend un autre couple à dîner, mais ils ne viendront jamais. Que s’est-il passé ? De ce postulat, à priori linéaire, vont s’enchaîner toute une série de questionnements et surtout de doutes. Ont-ils réellement été cambriolés comme le prétend David ? Ou l’associé cache-t-il une vérité bien différente, à savoir que sa femme Catherine l’a peut-être quitté ?
Rien ne va plus !
Dès lors, les choses s’enveniment, les points de vue divergent, s’opposent, pire sont irréconciliables. Un grand classique s’installe lorsque la femme prend le parti de son amie Catherine alors que l’homme prend la défense de son associé. Chacun plaide pour une cause, mais sont-ils réellement en train de parler des absents ? Ou sont-ils en train de saisir un prétexte pour évoquer ce qui dysfonctionne dans leur couple ? Car là est la question, qui dit quoi ? Qui sous-entend quoi ? Qui veut faire passer un message à travers l’autre ?
On l’aura compris, des situations drôles, burlesques, mais surtout des sujets de fond qui sont abordés et décortiqués. D’un côté une femme invisible qui n’ose plus dire ce qu’elle pense, de l’autre un homme dominant qui impose son avis. Pièce macho ? Sûrement pas. Car très vite les carcans volent en éclat. Les perruches s’envolent et les évidences ne sont pas aussi limpides qu’elles paraissent aux premiers abords. On pourrait même y voir un point de vue féministe.
La perruche s’est aussi du suspens, des répliques tranchantes qui feront plus que sourire. Des dialogues très bien écrits et qui trouvent la juste mesure pour évoquer un couple qui va mal, qui se ment mais qui a encore envie de se battre.
Sylvie V.
Odyssud Blagnac
La Perruche • lundi 1er et mardi 02 octobre 2018