Le plus grand ténor du monde actuellement, comme le proclament ses fans les plus inconditionnels va chanter pour vous. Il est filmé depuis l’emblématique et sublime amphithéâtre en plein air de Berlin appelé Waldbühne.
Le ténor à la voix sombre qui draine la foule de ses admirateurs aux quatre coins du monde interprètera les plus grands airs du répertoire traditionnel de l’opéra auxquels il saura mêler les plus beaux titres de mélodies italiennes que l’on retrouve sur son album “Dolce Vita“. Un grand moment à saisir quand on sait que l’artiste est sollicité dans toutes les salles de la planète et que, pour autant, il ne peut pas chanter en deux ou trois ou dix endroits à la fois. Du 21 au 24 septembre, quatre dates et quatre horaires pour l’événement dans votre cinéma CGR Blagnac.
Jonas Kaufmann, le ténor lunaire à la voix sombre, qui semble avoir toutes les qualités, une voix qui part à la fois du cerveau ET du cœur, LE ténor que finalement le monde entier attendait, le ténor qui vous électrise n’importe quelle salle de concert, le ténor dont chaque prise de rôle est événementielle, le ténor au physique très avantageux dont la présence sur scène rend le personnage incarné tellement plus crédible encore, le ténor au fan-club digne d’une rockstar, le ténor qui vous fait traverser l’Europe pour quelques minutes de lieder, un ténor au dosage conflictuel mais harmonieux, d’intelligence et d’instinct.
Ah ! il est loin et proche à la fois le temps du Wilhelm Meister du Mignon d’Ambroise Thomas au Théâtre du Capitole un certain 20 mai 2001 !!! ce jour – là, soir de la première, Jonas Kaufmann était aphone !!! il a joué son rôle sur scène pendant que Mr Butterfield chantait en loge d’avant-scène. Plus tard, ce fut un Voyage d’hiver. La salle n’affichait pas complet. Les temps changent.
Quelques mots sur sa carrière : Jonas Kaufmann étudie à l’Académie de musique de Munich, sa ville natale, et participe à des master classes avec Hans Hotter, James King et Josef Metternich. Pendant ses cinq années sur scène au Théâtre National de Sarrebruck, il poursuit sa formation avec Michael Rodes à Trèves (Allemagne).
Après des engagements à Stuttgart, Francfort, Hambourg et Milan – dans la production de Così fan tutte de Giorgio Strehler et dans Fidelio (Jaquino) avec Riccardo Muti –, Jonas Kaufmann se produit à l’Opéra de Zurich en 2001, ce qui constitue le point de départ de sa carrière internationale. En 2010, il fait ses débuts au Festival de Bayreuth dans le rôle-titre de Lohengrin dans la spectaculaire mise en scène d’Hans Neuenfels.
Au niveau international, Jonas Kaufmann est autant demandé dans les répertoires italien et français que dans l’opéra allemand. Il a chanté Werther de Massenet à Paris et à Vienne, Cavaradossi dans Tosca de Puccini à Londres, au Met et à la Scala. Son intense interprétation de Don José dans Carmen de Bizet lui a valu de nombreux fans à travers le monde. Le ténor aime incarner des personnages bouleversés, s’immergeant totalement dans leur univers et rendant leurs pensées et leurs émotions remarquablement crédibles. Son physique avantageux est bien un atout supplémentaire indéniable surtout dans certains rôles lui offrant une crédibilité hors normes.
Au-delà de ses qualités vocales et musicales, c’est son identification totale avec ses rôles qui lui a valu un grand enthousiasme de la part de la critique et du public. Ce fut notamment le cas avec ses débuts dans le rôle de Siegmund dans La Walkyrie de Wagner au Metropolitan Opera de New York au printemps 2011. Cette nouvelle production tant attendue, magistralement dirigée par James Levine et retransmise à la radio et au cinéma dans le monde entier, a permis à un public nombreux d’apprécier son interprétation – le mélange de la puissance expressive « allemande » et de la finesse vocale italienne. Il a pu à nouveau faire preuve de cette polyvalence théâtrale avec son interprétation très applaudie du rôle-titre du Faust de Gounod.
Dans sa ville natale de Munich, on a pu entendre Jonas Kaufmann dans les rôles de Tamino, Lohengrin, Don José, Cavaradossi, Florestan dans Fidelio et Don Carlo. En 2012, il a fait ses débuts dans le rôle de Bacchus dans Ariane à Naxos de Richard Strauss au Festival de Salzbourg. En décembre 2012, il est retourné à Milan pour l’ouverture de la nouvelle saison de la Scala avec une nouvelle production de Lohengrin sous la direction de Daniel Barenboïm et mise en scène par Claus Guth.
2013 a été l’année de Wagner et de Verdi : après la nouvelle production de Parsifal au Met et le retour de Don Carlo au Covent Garden, il a de nouveau donné ce dernier à Munich et à Salzbourg. En outre, il a fait ses débuts dans deux rôles verdiens : Manrico dans Le Trouvère et Alvaro dans La Force du destin, tous deux dans des nouvelles productions du Bayerische Staatsoper de Munich. Sublime Werther en 2014. Quant à André Chénier de Giordano, ce fut une triomphale prise de rôle encore. Et Dick Johnson dans La Fanciulla del West ne pouvait lui résister.
Jonas Kaufmann est également très demandé en concert et en récital. Il voit le Lied comme la « classe royale du chant », puisque ce répertoire demande considérablement plus de finesse que dans toute autre discipline vocale. Sa collaboration avec le pianiste Helmut Deutsch, avec qui il travaille depuis ses années étudiantes à Munich, a donné lieu à un nombre incalculable de concerts, dont un sur la scène du Metropolitan Opera de New York en octobre 2011, qui fut le premier récital solo dans cette salle depuis Luciano Pavarotti en 1994 !
Il est bien entendu couvert de prix et distinctions diverses.
La polyvalence de Jonas Kaufmann s’illustre dans un grand nombre de CD et de DVD. On se doutait que pour cet album Dolce Vita, les avis divergeraient comme si, finalement, il fallait être italien pour chanter ces airs napolitains, obligatoirement. Les deux avis qui suivent prouvent que la voix guidée par un cerveau et un cœur réunis peut émouvoir de mille et une façons.
« On Aime, on adore Jonas Kaufmann dans tous ses opéras et récitals, ici on retrouve bien des airs connus depuis longtemps, chantés par d’autres artistes, des airs qu’on entend avec délice et nostalgie, mais là c’est Jonas Kaufmann qui chante, on touche au ciel, il magnifie tous ces airs, il est sublime comme d’habitude. On l’écoute et on l’écoute encore et demain si possible encore. Ce n’est pas de l’opéra, mais on n’en est pas si loin. » et aussi : « C’est plusieurs des plus belles chansons italiennes, chantées par un Allemand en parfait Italien. Quelle prouesse, un régal. »
Michel Grialou
Cinéma CGR Blagnac
Jonas Kaufmann • Sous les Étoiles
du 21 au 24 septembre 2018