Ant-Man et La Guêpe, un film de Peyton Reed
Le grand retour de l’homme-fourmi est l’occasion de savourer les aventures multidimensionnelles de l’un des héros Marvel parmi les plus attachants.
A mi-chemin entre la fin de Captain America : Civil War (2016) et celle d’Avengers : Infinity War (2018), les péripéties d’Ant-Man nous entraînent cette fois dans l’univers quantique. Stop !!! Petite précision, il est inutile d’être agrégé de physique pour comprendre le scénario, je vous rassure de suite.
Tout au plus faut-il savoir qu’il y a plusieurs années, pour désamorcer un missile en plein vol, Wasp (Michelle Pfeiffer, Janet Van Dyne, première Guêpe) avait été obligée de se réduire au maximum afin de pénétrer les molécules mêmes du métal. Elle savait alors que ce voyage serait sans retour. Le temps est passé. Aujourd’hui, son mari, le Docteur Hank Pim (Michael Douglas), qui avait fait partie de la mission suicide susnommée, n’a qu’un but, aller chercher sa bien–aimée dans cet univers d’une autre dimension. Il est en effet persuadé qu’elle est toujours vivante.
Pour cela il va prendre contact avec Ant-Man (toujours Paul Rudd, épatant dans ce rôle de super-héros un rien bancal). Problème, celui-ci est assigné à résidence et ne peut donc sortir de chez lui. La fille de Janet (Evangelyne Lilly) qui a pris la succession « héroïque » de sa mère, va l’aider à résoudre ce problème. Tous deux vont partir à la recherche d’un laboratoire qui aurait la clé de l’univers quantique. Mais où est donc le méchant de l’histoire ? Nous allons le découvrir très vite, c’est Fantôme, une jeune femme dotée d’un costume assez terrifiant lui donnant de superpouvoirs. Elle aussi a des problèmes à solutionner. Sous peu elle va devenir totalement transparente et se dissoudre dans l’air. Le remède se trouve dans l’univers quantique en question. Vous suivez ? Parfait. Il ne reste plus qu’à vous laisser embarquer séance tenante dans ce monde sans limite qui est celui des Héros Marvel. Inutile de parler des effets spéciaux, ils sont parfaits, si ce n’est souligner tout de même le pitch originel d’Ant-man, un personnage qui rapetisse mais aussi grandit, grandit, grandit… Avec parfois des surprises assez hilarantes.
De plus, cette fois il peut projeter ses pouvoirs sur des objets, voire des immeubles ! L’humour, c’est d’ailleurs la marque de fabrique d’Ant-man, sans oser tout de même flirter avec Deadpool qui, lui va très loin… Des Pieds Nickelés se mêlent avec cocasserie à l’intrigue principale et nous valent des séquences à hurler de rire, telle celle du sérum de vérité. Mais chut ! De l’action à revendre, du suspense bien sûr, un petit brin de romance évidemment, du comique à profusion, voilà un beau cocktail bien frappé et bien frais pour ces temps de vacances. Ultime conseil : ne soyez pas trop pressés de sortir de la salle…
Robert Pénavayre
Ant-Man et La Guêpe – Réalisateur : Peyton Reed – Avec : Paul Rudd, Evangelyne Lilly, Michael Douglas…
Peyton Reed – Un réalisateur qui monte en puissance
Après quelques passes-d ’armes dans le 7ème art d’Outre-Atlantique, cet Américain plonge enfin sur grand écran en 2000. Il a 36 ans et réalise American Girls. Il va enchaîner du bon et du moins bon (l’expérience !) pour finalement se trouver face à un blockbuster, le premier consacré à un héros Marvel très particulier : Ant-man, l’homme-fourmi. C’est une joyeuse et retentissante réussite. La suite, sous rubrique, porte la signature d’un cinéaste sur lequel il faut désormais compter.