Avec un taux de remplissage supérieur à 94 % la saison dernière, Odyssud a battu de nouveaux records. Fort de 30 ans de succès, le lieu à la programmation très éclectique assoit désormais sa place « d’incontournable » dans toute la région. Que ce soit pour voir du théâtre, du cirque, de la musique ou de la danse, plus de 159 000 personnes se sont pressés en ses murs pour la saison dernière. Des chiffres plus qu’encourageants pour continuer à faire vivre cet impressionnant vaisseau culturel, et pour satisfaire ce public toujours plus nombreux.
C’est un lieu bien connu de tous les amateurs locaux de spectacles vivants, et plus seulement. On vient désormais de loin pour assister à un spectacle proposé dans la grande salle d’Odyssud ! De toute la métropole, de tout le département, mais aussi, de toute la région. La saison dernière, pour satisfaire ces spectateurs affamés de culture et d’art vivant, plus de 270 représentations ont été données dans la grande salle et sur des scènes partenaires. Ces chiffres impressionnants, et ces records battus, demandent une organisation sans faille, et aussi un budget conséquent. 5,6 millions d’euros ont été nécessaires pour faire fonctionner cette grosse machine l’année passée. Une grosse machine dirigée, depuis maintenant 18 ans, par Emmanuel Gaillard. Un directeur comblé, et heureux de spécifier lors de l’annonce de lasaison prochaine, « qu’Odyssud devenait ainsi la première salle subventionnée de France, hors Paris, en terme de remplissage ». Une fierté partagée avec les équipes de passionnés qui font vivre ce lieu. Et aussi avec la municipalité, très investie pour que l’offre culturelle proposée soit toujours de qualité. L’an dernier, elle a consacré 2,1 million d’euros pour le bon fonctionnement de la structure.
Et si la programmation du lieu attire un public important, elle attire surtout un public très dissemblable, et de tous les âges (un quart des spectateurs a moins de 26 ans). Le festival Luluberlu rassemble, quant à lui, des familles entières et donc un très jeune public qu’il parvient à fidéliser. C’est une des forces de la programmation d’Odyssud, et une exigence inchangée pour la saison 2018-2019. Le prix des places sera lui aussi inchangé la saison prochaine. Seul changement : les fauteuils. Ils seront tous renouvelés pour accueillir le public dans des conditions optimales.
70 spectacles proposés dans la saison 2018-2019
Parmi les 70 spectacles différents proposés dans le cadre de la nouvelle saison, la structure accueillera des créations qui ont remporté un vif succès, à l’échelle nationale ou internationale. Elle recevra aussi 17 compagnies de la région, et permettra la création de 7 spectacles en ses murs.
Côté théâtre : C’est le pôle qui séduit le plus de spectateurs ! Ils étaient plus de 37 000 la saison dernière a acheter des billets pour cette catégorie de spectacles… Et cette année encore l’offre s’annonce de qualité. Plusieurs spectacles accueillis ont reçu des Molières, comme Bigre (Molière de la meilleure comédie en 2017), Vous n’aurez pas ma haine (Molière du Seul(e) en scène pour Raphaël Personnaz en 2018), Art (Molière du Comédien dans un spectacle de Théâtre privé pour Jean-Pierre Darroussin en 2018), Le jeu de l’amour ou de hasard (Molière de la Comédienne dans un spectacle de Théâtre privé pour Laure Calamy en 2018) et Le gros diamant du Prince Ludwig (Molière de la comédie en 2018). Et puis le retour de la pièce à succès Edmond est aussi annoncé. La pièce avait obtenu en 2017 les Molières du meilleur Comédien dans un second rôle, de la révélation masculine, du meilleur auteur francophone vivant, et celui du meilleur metteur en scène d’un spectacle de théâtre privé.
Côté humour : Trois grands rendez-vous privilégiés dans la grande salle d’Odyssud cette année. Le premier, en octobre, très intimiste, sera assuré par Manu Payet avec son seul en scène autobiographique « Emmanuel », le plus déjanté stand-up de Jamel Debbouze « Maintenant ou Jamel », rare hors des Zénith, sera donné quant à lui du 4 au 8 décembre prochain. Et enfin, François Morel rendra un hommage vibrant à Raymond Devos avec son spectacle « J’ai des doutes » du 6 au 10 mai prochain.
Côté danse : Les ballets Yacobson seront exceptionnellement au programme avec Le Lac des Cygnes, les danseurs de l’Opéra de Paris viendront quant à eux présenter « Désordres », la divine Maria Pagès revisitera le personnage de Carmen avec son spectacle Yo, Carmen et Myriam Naisy investira le Petit Théâtre Saint-Exupere avec sa compagnie et le spectacle Sous-venances.
Côté cirque et magie nouvelle : Le cirque Plume fera son retour tout le mois de mars, avec sa dernière création, un moment attendu de tous. Bosh Dreams, Fil Fabrique, Machine de Cirque, Yoann Bourgeois avec Scala seront aussi au programme. Quant à la magie nouvelle Les Limbes d’Étienne Saglio et Maintenant, Demain avec Langevin transporteront le public dans un univers complètement parallèle.
Côté musique : Mozart, Vivaldi, Haendel, Ravel résonneront à Odyssud cette année. Les sœurs Camille et Julie Berthollet seront, elles aussi, programmées cette saison. Mais la comédie musicale sera aussi à l’honneur garce à l’univers décalé des Franglaises et à l’immortalité de West Side Story. Sans oublier la chanson à texte célébrée par Pierre Lapointe, les Négresses vertes ou Aldebert.
Enfin, côté jeune public, 10 spectacles seront proposés pour les tous petits et les plus grands. Parmi eux : En attendant le Petit Poucet, Minute Papillon, Malbrough s’en va-t-en guerre !, le décalé Opéra pour sèche-cheveux, Je me réveille ou Caffe Sola avec la talentueuse Antoinette Sola de la Compagnie Mano Libre. Et dans le cadre du désormais incontournable festival Luluberlu, 5 autres spectacles seront donnés, dans la grande salle, le petit théâtre Saint-Exupère, l’Aria ou la salle Nougaro.
Les abonnés, dès 4 spectacles, pourront s’inscrire à partir du 19 juin, 13h. Pour l’achat de moins de 4 spectacles, il faudra attendre le 11 septembre prochain.
Régis Daro
Une saison de danse de haut vol à Odyssud (Léa Guichou)