A l’occasion du Marathon des mots qui se tiendra à Toulouse du 28 juin au 1er juillet, Isild le Besco présentera son roman S’aimer quand même, paru aux éditions Grasset.
Isild le Besco, comédienne et réalisatrice, avait déjà tenté l’aventure de l’écriture en 2007 avec un premier roman, Sang d’encre. Un livre qui abordait, en autre, les thèmes de l’enfance et de la solitude. Plus de 10 ans plus tard, l’auteur signe un nouveau livre, violent et âpre. Les histoires s’y croisent et s’y emmêlent. Celle d’une femme amoureuse mais violentée, celle d’une famille heureuse qui bascule dans un pays où les armes sont des drapeaux, celle d’un garçon qui voudrait être une fille, celle de la plus belle femme du monde – Marilyn Monroe – qui fuit son destin, celle d’une princesse à la recherche de ses frères, etc. Toutes ces intrigues dressent des portraits poignants et intimes. Elles disent quelque chose de l’humain, de ses désirs et de ses travers. Elles invoquent et convoquent des sentiments complexes et parmi eux ceux de l’auteur qui se dévoile par petites touches.
Un patchwork artistique
S’aimer quand même est un roman hybride et artistique. Isild le Besco use d’une plume fragile et féroce. Les sujets abordés sont sensibles, ils questionnent sur la violence d’autrui, mais aussi sur sa propre violence à accepter une intrusion malsaine et à ne pas savoir mettre de limites face à l’inacceptable. La particularité de ce livre qui regroupe des textes courts, d’autres plus narratifs, des dessins et des textes en anglais est d’atteindre des émotions pudiques mais réelles. Isild le Besco parle d’elle, des autres, des inconnus, par fragments et silences. Le point de convergence réside en un seul et unique but, celui de s’aimer quand même, de s’aimer tout court.
Sylvie V.
S’aimer quand même, Isild le Besco, Editions Grasset, 192 p.
photo @ Jowan Le Besco