Le Labyrinthe – Le Remède Mortel, un film de Wes Ball
Tout a une fin, en effet, y compris les trilogies cinématographiques. Celle du Labyrinthe, initiée en 2014, déjà sous la caméra du jeune Wes Ball, s’est poursuivie en 2015 sous le titre La terre brûlée et s’achève aujourd’hui avec ce Remède mortel.
Exemple parfait du teen movie, cette trilogie convoque tous les standards du genre : jeunes héros, amour, suspense, action, effets spéciaux, grands sentiments, un brin d’écologie, morale à toute épreuve, combat du Bien contre le Mal avec une issue dont on ne doute guère, des méchants dont le sort est scellé d’avance, en fait un cocktail d’une perfection absolue. Dire que Wes Ball remplit le cahier des charges est un euphémisme. Mais il le fait en se tenant relativement éloigné des mélismes dégoulinants de patriotisme qui s’affichent d’ordinaire dans le final de nombreuses productions américaines, drapeau claquant au vent. Coté scénario, petite piqûre de rappel. Il y a quatre ans, nous avons découvert un endroit pour le moins bizarre, un lieu clôturé d’une enceinte à géométrie variable, le fameux labyrinthe.
Littéralement prisonniers de cet univers, des jeunes se demandant bien ce qu’ils font là. Certains ont essayé de s’enfuir mais n’ont pas échappé à l’appétit vorace des gigantesques mygales qui habitent dans ledit labyrinthe. C’est alors qu’est arrivé Thomas, grand ado un temps perdu mais qui rapidement va prendre la tête d’un commando ayant bien décidé de voir ce qui se passe au dehors de ce labyrinthe. Mauvaise surprise, au-delà c’est le chaos d’un monde post-apocalyptique. Mais tout ne serait pas perdu car, si la Terre entière est contaminée par un virus transformant les humains en zombies assoiffés de sang, une poignée d’hommes et de femmes a survécu et a même créé une société de recherche en vue d’éradiquer le fameux virus. Matière première de ces recherches, le sang des jeunes enfermés dans le labyrinthe car ils sont a priori auto-immune. Tout est concentré dans la Dernière Ville, sorte de blockhaus futuriste. Mais le temps presse car Minho, l’un du commando, a été capturé et va passer entre les mains des professeurs, dernier acte de sa vie…
Franchement, c’est avec plaisir que l’on retrouve Thomas (Dylan O’Brien), Newt (Thomas Brodie-Sangster), Minho (Ki Hong Lee), Teresa (Kaya Scodelario), etc.
Bien sûr ce film a une cible parfaitement définie, mais elle l’atteint avec efficacité, sans mièvrerie aucune, plutôt avec subtilité et empathie. A présent nous attendons ce réalisateur sur un autre terrain pour juger d’un talent qui à ce jour est assez évident.
Robert Pénavayre
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Photo : Newt (Thomas Brodie-Sangster), Thomas (Dylan O’Brien) et Minho (Ki Hong Lee)
Wes Ball – Pour l’instant, un prometteuse trilogie
Sa licence en production cinématographique en poche, ce jeune américain crée son propre studio d’effets visuels et d’animation. Objectif : se spécialiser dans les effets spéciaux. Parmi ses clients, très rapidement rien moins que Disney et Universal ! Puis c’est le grand saut et un premier long métrage. En effet la Fox lui propose l’adaptation du roman de James Dashner : Le Labyrinthe. Nous connaissons la suite, elle est dictée par l’énorme succès de ce coup d’essai. Deux autres chapitres vont voir le jour, l’ultime étant le film sous rubrique.